« La biche ne se montre pas au chasseur » d’Eloïse Lièvre…

Le désir d’un enfant.
Le désir d’un enfant qui ne vient pas.
Le désir d’un enfant qui ne veut pas venir.
Le désir d’un enfant qui ne veut plus venir.

Une attente.
Une non acceptation.
Une dénégation.
Une dissection introspective.

Eloïse Lièvre nous conte ce désir plus-que-tout-au-monde emprunt de confession (libératrice) d’une écriture sublime, touchante et troublante à la fois.

Ce livre a été édité en 2012 aux Editions D’un noir si bleu.
IL MERITE DE VIVRE UNE SECONDE BELLE VIE !
Votre libraire peut le commander… 

Belle lecture à tous !

 #lesgensquilisent

Editions D’un noir si bleu

« La vie des elfes » de Muriel Barbery…

Une qualité d’écriture indéniable (voire remarquable).
Cela ne fait malheureusement pas tout.

J’avoue que c’est la deuxième fois que cela m’arrive (en principe, même lorsque je n’aime pas un livre, je vais jusqu’au bout) : je l’ai lâchement abandonné. Oui, abandonné ! Par ennui mortel…

Cela ne m’amuse pas d’écrire cela. Ce n’est jamais agréable comme sensation.
D’autant plus que j’avais apprécié « La Gourmandise » et « L’élégance du hérisson ».

Le titre, « La vie des elfes », était tellement prometteur dans mon imaginaire…

Editions Gallimard

« Pas exactement l’amour » d’Arnaud Cathrine…

Dix nouvelles qui dissèquent l’amour, la tentative d’amour, le désamour…

Arnaud Cathrine joue tous les rôles dans ce jeu que l’on connaît tous, dont le résultat ultime reste totalement aléatoire, imprévisible, insaisissable mais tellement irrésistible, en passant de l’humour à la gravité, à la tristesse extrême, de la pudeur à la sensualité la plus exaltée, de la fatalité à l’espoir.

Doux et terrible à la fois.

Belle lecture à tous !

Editions Verticales

« Alors vous ne serez plus jamais triste » de Baptiste Beaulieu…

Après « Alors Voilà » (que j’avais beaucoup apprécié), Baptiste Beaulieu nous livre en guise de deuxième livre son premier conte (à rebours).

« Aux lignées condamnées à cent ans de solitude,
il n’était pas donné sur terre une seconde chance »

(Gabriel Garcia Marquez)

Un médecin malheureux de la mort de sa femme décide de se suicider. Dans un taxi, il va faire la rencontre d’une femme complètement excentrique. Que va-t-il advenir de sa terrible décision ?
Je n’ai pas envie de vous en dire plus, au risque de trop en dévoiler.

Je ne connaissais pas l’intrigue lorsque je l’ai acheté. Un drame dans mon cercle d’amis de vingt ans a eu lieu récemment et j’avoue que le sujet abordé m’a perturbée. Mais c’est aussi cela qui peut être beau lorsque nous lisons : nous pouvons parfois ressentir un écho particulier (même si ce n’est pas ce que je recherche dans l’absolu).

Malgré un sujet extrêmement sombre et triste, Baptiste Beaulieu arrive une fois encore à y adosser une légèreté poétique qui caractérise son style d’écriture depuis l’ouverture de son blog et la parution de sa première pépite littéraire.

Sarah aurait dû croiser d’autres chemins que celui de Teddy bear… 

Belle lecture à tous !

 

 « – C’est absurde…
   – Comme la vie.
   – Vous croyez que la vie est absurde ?
   – Je suis vieille : je ne crois plus, je suis sûre.

« Cet homme est mort et le soleil a continué de se lever ? »

« La lune continue-t-elle d’exister quand je ne la regarde pas ? »

« Mais, mon cher, quand on est aussi riche que moi, on n’est pas bizarre, on est excentrique ! »

« Le monde est magique. Il nous aime et il nous pleure, il brise même des roches en deux pour nous le prouver. Maintenant, restez-là et parlez-lui, j’ai des fourmis dans les orteils, je veux les écraser en me dégourdissant les jambes. Ensuite, nous irons à l’aéroport boire du sirop de pingouin et du champagne »

« – N’avez-vous jamais rêver de tout quitter ? (…)
 – On emporte toujours ses problèmes dans nos bagages.
 – N’en prenez pas. Mettez les mains dans vos poches, videz-les, remettez les mains dedans puis, en sifflotant un air de jazz, mimez quelques pas de danse et partez »

« – … a tellement bu dans sa vie (…) « Ce ne sont pas des prises de sang qu’on lui fait, (…), ce sont des vendanges » »

 » (…) vous allez guérir en silence. On appelle cela « vieillir » »

« La magie existe, il faut la faire soi-même »

Editions Fayard

« Chez eux » de Carole Zalberg…

« Elle a grandi dans une belle maison, blottie dans la bulle d’amour qu’entretenaient ses parents, sa soeur et la famille élargie. Mais en cette année 1938 la vie d’Anna Wajimsky, petite juive polonaise de six ans, bascule »

La guerre, l’isolement, la famille, la peur, le courage, le refus de l’horreur, la dignité, la solidarité…
Voici les sujets dont ce petit livre traite brillamment, dans une sorte de huis-clos qui m’a profondément émue.

Un de plus sur le sujet ?
NON.
C’est un livre que je qualifierais de rare parce que d’une justesse extrême.
En 99 pages Carole Zalberg sait nous toucher, faire réagir tous les pores de notre peau comme personne.

Il est à mettre dans toutes les mains et ce très vite.
Parce qu’en ces temps de plus en plus troubles il ne faut pas que cela se reproduise. JAMAIS !

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Editions Poche Babel / Actes Sud

NDLR. Ce livre a été une première publié en 2004 aux Editions Phébus.
             Il vient à nouveau de paraître aux Editions Babel.