La vie d’une (anti) héroïne au destin terriblement tragique en terres irlandaise et américaine dont la grâce intérieure et l’abnégation sont sans nul autre pareil.
La famille, l’émigration, l ‘Amour, la solitude (…) à travers une écriture juste et sensible.
Un roman anglo-saxon comme je les aime…
J’aurais apprécié que les 365 pages du livre soit aussi intéressantes que les 12 dernières !
Le titre était accrocheur, il avait reçu un prix apparemment en 2002 (Nadal) et la promesse était forte (« petit traité du bonheur où l’humour le dispute à la philosophie »).
Citation relevée page 84 : « Le bonheur n’est pas chose aisée, il est très difficile de le trouver en nous, et impossible de le trouver ailleurs » (Chamfort).
Même parfois dans certains livres hélas…
Séparés par plus d’un siècle, deux êtres fous d’amour et de chagrin poursuivent le même but : alors qu’en 1854 Henry Brandling cherche un horloger capable de construire un jouet mécanique qui guérira son fils, en 2010 Catherine Gehrig affronte la mort de son amant secret en restaurant le même automate.
Les longueurs, au final assez nombreuses, empêchent d’éprouver un vrai plaisir à la lecture malgré un sujet des plus intéressants traité de manière intelligente.
Comment continuer à vivre lorsque votre mari vous a préféré une « pause » après plus de vingt années de mariage ?
D’accord, le sujet est loin d’être nouveau. C’est même tellement courant que l’on n’y prête plus (assez) attention. Mais la touche très poétique qu’y met Siri Hustvedt apporte à ce livre un p’tit souffle, un vrai bol d’air !
« Nos vœux ne peuvent pas faire exister nos mondes. Beaucoup dépend du hasard, de ce que nous ne contrôlons pas, des autres »
« Il y a des moments où la fragilité de tout ce qui vit est si apparente que l’on se met à attendre un choc, une chute ou une rupture à n’importe quel moment »
« La cécité d’une intimité résultant des années d’une vie parallèle, tant de ses meurtrissures que de ses bonheurs »
» L’adultère est à la fois ordinaire et pardonnable »
« Etre l’autre, c’est la danse de l’imagination »
« Une comédie, c’est quand on arrête l’histoire exactement au bon moment »