« Ce qui ne nous tue pas… » de Carole Declercq…

La période était forcément pour moi sur le papier.
Comme un aimant, irrésistible.
Toujours, et à jamais.
Un jour, je comprendrai peut-être pourquoi…

Note de l’éditeur : 

« 1944, pendant l’occupation. (…) Maximilien von Wreden, Officier du Renseignement allemand, est en poste à Paris depuis quelques mois quand il rencontre Marianne, une étudiante en philosophie. (…) Ce que Maximilien ne sait pas, c’est que la jeune femme travaille en réalité pour un réseau de résistants. (…) »

Malgré le contexte, c’est vraiment une très belle histoire romanesque (fort bien documentée) que nous propose ici Carole Declercq.
L’atmosphère est admirablement décrite, l’écriture est plus que prometteuse, les thèmes principaux abordés sont non seulement importants mais intéressants (le sacrifice des femmes pendant la guerre, le renoncement de soi au nom d’une cause) et les personnages sont terriblement attachants.

« Il peut parfois se passer de belles choses dans une période comme celle-ci. La guerre n’empêche pas d’être sérieux »

Les 68 premiers romans de cette rentrée littéraire sont très éclectiques.
Ne boudez pas ce plaisir de lecture et plongez-vous dans « Ce qui ne nous tue pas… » !

 

Editions Terra nova

« Kokoro » de Delphine Roux…

Un tout petit livre certes (128 pages) mais un concentré d’émotions !

Une histoire poétique et émouvante sur deux enfant (Seki et Koichi) qui ont vécu un drame (la mort accidentelle de leurs parents dans un incendie) et les conséquences intérieures qui en découlent.
Une écriture d’une extrême justesse où les mot, les phrases sont à la bonne place. Il n’y a rien en trop. Il ne manque rien.

Ou lorsqu’une échappée (« trop attendue ») libère les souvenirs pour mieux appréhender l’avenir…

Delphine Roux est une française à la délicatesse japonaise.
Elle a 40 ans et a écrit principalement pour la jeunesse.

Ce premier roman est une parenthèse enchantée dans cette rentrée littéraire et mérite d’être dégusté comme il se doit !

Editions Philippe Picquier

Livre lu dans le cadre du challenge #68premieresfois

« Aime-moi comme tu es » de Cathy Galliègue…

Cela fait beaucoup de bien de se plonger dans un roman qui a le don de vous évader et de vous faire oublier tout le reste.
Je ne vais pas vous parler ici de Chick Lit ni de Littérature « Crunch » pour autant, que cela soit bien clair !

Ce premier roman de Cathy Galliègue est paru en juin dernier.
J’avoue ne pas en avoir entendu parler et si cette dernière ne nous avait pas dit qu’il existait dans le groupe des « 68 premiers romans », je serais passée complètement à côté !

Note de l’éditeur : 

« Emmanuelle n’imaginait pas quitter la beauté sauvage de son Jura, sa belle vie à l’abri du besoin, son mari anglais… et se retrouver dans le 16ème arrondissement parisien. Le contraste fut violent. Il y avait forcément un sens caché à cet exil. Un but ultime. Quelque chose. Ou quelqu’un. 

Emmanuelle était une rêveuse. Elle croyait fermement que le bonheur, si on le veut vraiment, on va le chercher avec les dents! 

Elle espérait une surprise, de la fantaisie, un cocon protecteur en dehors des conventions, un héros qui la soulèverait de terre. Mais elle n’avait pas intégré la version militaire, flic ou pompier à la liste de ses possibles. 

Et pourtant, Tom est arrivé. Un homme qui redoutait l’amour plus que la mort. 

Un homme du GIGN. 

L’histoire de cette femme morcelée et de cet homme en noir ira bien au-delà de ce qu’une histoire d’amour peut raconter. Il aura fallu la lutte, la souffrance, puis l’acceptation. Il aura fallu se faire mal pour enfin se faire du bien. « Aime-moi comme tu es », le suppliait-elle tout bas. »

A travers une écriture plus vraie que nature, sans fard, vive, résolument très moderne, Cathy dissèque le quotidien d’un couple dont la vie est faite d’absences, de retrouvailles, d’attentes, d’illusions, de désillusions, de joies, de souffrances, de solitudes, de désirs, d’inquiétudes…

J’ai particulièrement apprécié les emails que s’envoient Emma et Tom (je suis une fan des Lettres dans la Littérature Classique), et plus encore lorsque ce dernier se dévoile au fur et à mesure et parle de ses missions à l’étranger.
On a l’impression de le vivre.
Ou comment une lectrice peut se mettre dans la peau de l’héroïne et ressentir la palette d’émotions que cela provoque.
Je n’en dirai pas plus de peur de dévoiler la fin. Cathy connaît mon ressenti en temps réel sur les dernières pages !

C’est un premier roman dense, intense et hyper réaliste.
L’écrivain ne s’attarde pas sur ce qui n’est pas nécessaire.
La plume (pudique, tendre mais sans aucune mièvrerie, sincère, honnête) est prometteuse.

Le bandeau du livre mentionne « le roman de l’été ».
Je trouve le côté estival très réducteur.
Il est à lire, quelle que soit la saison !

Dernière chose : j’en verrais bien une adaptation au cinéma (oui oui, pourquoi pas ?!) ou à la télévision…
L’histoire s’y prête complètement.

Belle lecture à tous !


Encore un GRAND MERCI à Cathy, non seulement pour ce premier livre mais encore pour les échanges que nous avons eus et que nous continuerons d’avoir je l’espère.
Parce que derrière l’écrivain il y a une femme des plus sympathiques, proches de ses lecteurs ce qui est fort appréciable.

« Les promesses » d’Amanda Sthers…

Sandro, Jacques et Louis.
Les trois amis de toujours.

Laure, Sandra, Bianca, Gilda.
Et les autres.

Paris.
L’Italie.

Les promesses.
La réalité.
Les regrets.

« La vie, en général, n’en finit pas de faire des promesses qu’elle prend plaisir ensuite à ne pas tenir »
« On lui avait promis, dès sa naissance, le bonheur, l’amour, le soleil, l’Italie et toutes les nuances du plaisir »

Avec ce dixième roman, Amanda Sthers signe un beau roman maîtrisé sur les illusions et les désillusions que tout un chacun peut connaître, connaît, a connu.

J’ai particulièrement aimé son honnêteté, j’entends par là ce qu’elle ose faire dire et vivre à son double masculin.
C’est implacable, avec ce petit côté trash qu’elle s’autorise et qui est une caractéristique affirmée et assumée de son écriture.

Ce que parfois deux personnes n’arrivent jamais à vivre, Amanda le réunit pour toujours dans ce livre…

Belle lecture à tous !

 

Editions Grasset

« Un mot sur Irène » de Anne Akrich…

Mon septième livre du challenge des #68 premières fois !

Irène Montès, Professeur à L’Ecole des Hautes en Sciences Sociales, est découverte morte dans un hôtel new yorkais. A côté d’elle, une poupée gonflable.
Débute alors une enquête des plus particulières sur sa personnalité à travers son mari Léon Garry.

La couverture et la note de l’éditeur se veulent « érotico-sulfureuses ».
Après l’Affaire DSK, l’Affaire du Soho Grand Hotel où l’homosexualité d’Irène serait un élément déterminant.
Ah…

Les thèmes principaux abordés ? Les fantasmes inassouvis, l’emprise d’une femme sur un homme (après avoir été le contraire au départ de la relation) et ses conséquences, le couple.
Au final ? Une fin anticipable étant donné la construction du roman.
Bon, ben voilà…

Quelle est la part de réalité, de fiction dans ce que raconte Léon ?
« Suivre Irène. Comprendre »« Les hallucinations. Les faits. Tout semble advenir sur le même plan ».
C’est bien le seul intérêt que j’ai trouvé à cette « littérature » Crunch que l’on s’enfile même si elle n’est pas terrible et que l’on regrette après coup avec le sentiment d’avoir perdu son temps.

 

Editions Julliard