Un p’tit garçon extraordinaire dans l’univers humoristique, magique et poétique de Jeunet…
(avec au passage une critique assez féroce -mais tellement juste- de la société américaine profonde)
J’aime toujours autant !
« Une goutte d’eau est une chose admirable : elle choisit toujours le chemin offrant le moins de résistance »
« Le temps passe à une vitesse relativement constante (du moins tant que notre propre vitesse reste inférieure à celle de la lumière), mais notre perception de la vitesse à laquelle passe le temps n’est en revanche pas du tout constante »
« Il n’y a rien de mieux qu’un seau de maïs doux tout juste épluché pour vous mettre de bonne humeur. Tout ce jaune, cette richesse symbolique, la promesse du beurre fondu : ça suffit à vous changer la vie »
« Avec le temps, j’avais appris que lorsqu’un évènement longuement anticipé se produisait enfin, la rumination angoissée qui l’avait précédé et avait inventorié tout ce qui pouvait arriver était toujours beaucoup plus impressionnante que l’évènement lui-même »
« La médiocrité, c’est la moisissure de l’esprit »
« Dormir avec un œil ouvert ? Quelle idée de génie ! Je continuais à penser que les dauphins étaient plus intelligents que nous et attendaient simplement que nous nous soyons autodétruits pour prendre le contrôle du monde »
« Voir un univers dans un grain de sable
et le ciel dans une fleur des champs.
Tenir l’infini dans sa paume,
mettre l’éternité dans une heure »
(William Blake, poète anglais)
« Ah, l’univers entier
Dans une fleur de lotus ! »
(Bada Shanren, peintre chinois)
Une petite fraise, au matin du printemps
Rouge et rayonnante comme l’éclat du soleil
Belle et charmante comme la magie du ciel
De sa chair a laissé une offrande aux gourmands
Et je fus la première, qui les yeux grand ouverts
Contempla cet enfant de la verte contrée
La cueillant gentiment de mes doigts envoûtés
Je fus vite charmée par son parfum offert
Je ne puis que penser à ces chaudes journées
De ma courte jeunesse où la beauté d’un fruit
Me faisait rêvasser aux couleurs infinis
C’est alors que je vis, que ce fruit n’était pas seul
Puisque Dame Nature a laissé à mon œil
Les reflets de plusieurs fraises en la ferveur de ce mois d’avril