Thé-ritoires (Paris)

Il existe des lieux qui ressemblent tellement à tout ce que vous aimez qu’ils résonnent comme une évidence une fois la porte poussée…

Cela faisait TRÈS longtemps que je souhaitais découvrir Thé-ritoires.
Le personnage d’Arnaud Bachelin m’intriguait : archéologue de formation, désormais consultant, expert et historien du thé. Mais aussi un remarquable hôte qui saura vous accueillir 5 rue de Condé dans le VIe arrondissement à Paris.

L’ambiance est cosy à souhait.
Tout est parfaitement pensé et côté décoration (qui est à mes yeux d’une beauté absolue) et côté confort (grands fauteuils moëlleux et tables).

J’y avais rendez-vous pour un déjeuner avec mon amie hautboïste.
De ce que nous avons dégusté, nous avons tout aimé (tartes salées aubergines/cottage cheese – champignons/cheddar, scone et brioche/crème/myrtilles sauvages).
Les quantités très raisonnables en assiettes permettent de succomber à plusieurs gourmandises proposées…
La très belle carte de thés vous transporte selon vos goûts où vous désirez. Ils sont infusés dans les règles de l’art. J’ai ainsi pu goûter le merveilleux thé bleu/noir « Numéro 105 » (thé des rochers aux notes fruitées) et mon amie le « Kukicha vert » (tiges vertes du Japon, excellent lui aussi).

Thé-ritoires s’est révélé être un très beau voyage des sens, comme je les apprécie.
C’est un lieu magique, féérique, qui a une âme. Une vraie. Il vous donne envie d’oublier le temps, les agitations inutiles. Il vous donne envie de profiter, de déguster, de lire, de discuter, de partager, de vous envoler…
Et là, vous vous mettez à rêver : recréer le Cercle des poètes disparus, inviter J.K Rowling pour des lectures d’Harry Potter, Kate et Meghan pour un Tea Time so british… 

Arnaud Bachelin est très disponible et quelqu’un avec qui j’ai pris beaucoup de plaisir à converser… Nous avons évoqué le thé bien sûr, mais pas que.
En partant je me suis rendue dans une librairie pour m’offrir « Un thé chez les tigres » de Gilles Brochard dont il a su me parler comme il le fallait. 

C’était hier, et j’éprouve déjà un manque.
Le renard est décidément rusé. Il me tarde d’y retourner…

Ouvert du mardi au dimanche, de 11h30 à 19h30
01 42 03 31 51

Ici Grands Boulevards

Non loin du 25 Boulevard Poissonnière (Paris IIe), la station de métro « Bonne Nouvelle » n’aura jamais aussi bien mérité son appellation.

Le 26 octobre dernier a ouvert une nouvelle (et la plus grande) librairie INDÉPENDANTE de la Capitale : Ici Grands Boulevards !

Imaginez…
500 m2 de pur bonheur littéraire pour tous à l’initiative de deux femmes (une affranchie de Virgin, l’autre d’Amazon) épaulées par une bien sympathique équipe.
Que demander de plus ?
Un p’tit café (Coutume) et quelques gourmandises au milieu des livres.
Eh bien voilà, tout y est…

Du lundi au samedi : 10h-20h
01 85 01 67 30

NDLR. J’ai beaucoup apprécié le parti pris de mélanger la littérature francophone et étrangère ! Franchement pas fréquent comme façon de procéder…
L’espace jeunesse est à tomber !

« Misery » (Théâtre Hébertot, Paris)

Depuis que je savais que je m’y rendrais ce mardi 25 septembre 2018 à 21h, il me tardait d’y assister…

Adapter ce livre culte de Stephen King au théâtre était un sacré pari, un putain de challenge même pouvons-nous dire (pardon), d’autant plus après le succès cinématographique mythique de  1990 dans lequel Katie Bates et James Caan avaient donné vie aux emblématiques Annie Wilkes et Paul Sheldon.

Eh bien franchement, c’est plutôt réussi, et chapeau bas à Myriam Boyer et Francis Lombrail d’avoir endossé ces rôles légendaires !

Essayez d’y aller en « oubliant » le film et mettez-vous dans l’état d’esprit « théâtre » surtout.

Promis, tout y est (enfin, le principal).

La tension psychologique sur scène est brillamment accentuée par une mise en scène visuelle fort bien trouvée et les deux comédiens ont assurément pris possession des caractéristiques principales de leurs personnages.

Je me refuse catégoriquement à préférer le film ou la pièce.
Pour moi ce sont deux adaptations tout aussi similaires que distinctes qui, par leurs aspects qualitatifs réciproques, font des deux des oeuvres du répertoire particulièrement abouties.

Je recommande vivement !

Le pitch (si tant est qu’il soit besoin ici de le rappeler…) :

« Paul Sheldon, un écrivain à succès, décide de réorienter sa carrière et, en conséquence, fait mourir l’héroïne de sa série à succès « Misery ». A la suite d’un accident, il est recueilli par Annie Wilkes, une fan qui se révèle psychopathe et l’oblige à écrire un livre dans lequel il « ressuscite » son héroïne. Peu à peu le huis-clos tourne à la menace mortelle pour l’écrivain qui cherche toutes les solutions pour échapper à sa tortionnaire. »

Théâtre Hébertot
78 bis Boulevard des Batignolles
75017 Paris
Métro : Rome
(du 19 septembre 2018 au 6 janvier 2019)

Un GRAND MERCI renouvelé à Xavier qui se reconnaîtra.

NDLR. Si vous souhaitez dîner avant, je vous recommande vivement le restaurant que ma cousine et moi avons testé hier au soir : Les Poulettes Batignoles (10 rue de Cheroy, Paris 17e) à deux minutes à pieds du théâtre. Nous nous sommes régalées !!

Karamel (Paris)

Dimanche, l’occasion a fait le larron…

En me rendant à la cérémonie du thé au lotus dans le VIIe arrondissement, je suis passée devant une devanture qui m’a interpelée, Karamel, salon de thé que je souhaitais tester depuis un moment.

Il était 12h35. L’event était à 14h. J’avais donc le temps.

Cerise sur le gâteau, ils proposent également de la petite restauration. C’était donc parfait.

Si je n’ai rien à redire sur l’accueil ni sur la qualité de ce que j’ai mangé  (quiche maison et tarte au citron/noisettes) et bu (thé vert Long Jim bio by Kodama), le service sur place n’est pas facilité par le coin vente à emporter (il a fallu que je réclame deux fois mon thé qui avait été oublié).
Le personnel n’a effectivement pas forcément le temps de chômer mais à mon humble avis ils devraient mieux s’organiser. Lorsque l’on est deux, on peut scinder les tâches au lieu de s’occuper de tout… et parfois de rien !

Karamel
67 rue Saint Dominique
75007 Paris

« L’Atelier d’Alberto Giacometti vu par Jean Genet » (Institut Giacometti, Paris)

Un artiste.
Un écrivain.
Deux hommes libres.
Une belle amitié.
Une profonde admiration.

Ils se sont rencontrés grâce à Jean-Paul Sartre en 1954.

Des dessins, sculptures, peintures, photographies et des mots merveilleux en naîtront.

L’exposition nous permet de rentrer dans cette intimité, leur intimité.

Le lieu (hôtel particulier classé Art Déco qui fût l’atelier de l’artiste-décorateur Paul Follot) est un magnifique écrin lumineux à taille humaine qui permet une telle proximité avec les oeuvres que l’on pourrait croire que les deux génies sont là, à nous attendre, pour mieux nous expliquer…
L’ambiance qui est aussi artistique que littéraire est pour les amoureux inconditionnels des deux genres…

Belle visite à tous !

NDLR. Cette exposition est visible jusqu’au 16 septembre prochain. Attention : les billets sont à prendre en ligne ! (pas d’achat possible sur place)

Une fois passée l’entrée sur la droite, « L’Atelier mythique » est une reconstitution de la « grotte » de Giacometti qui a vécu et travaillé dans le XIVe arrondissement.

Institut Giacometti
5 rue Victor Schoelcher
75014 Paris