« Picasso, bleu et rose » (Musée d’Orsay, Paris)

Une énième exposition Picasso ?
Eh bien NON.

Celle-ci est une réussite totale : de nombreux tableaux de collections particulières jamais vus, une disposition des oeuvres qui offre une superbe évolution du travail de l’Artiste entre 1900 et 1906 (il n’était âgé que d’une vingtaine d’années) et qui met en lumière un lien entre les deux périodes souvent dissociées…

C’est magistral !

Vous avez jusqu’au 6 janvier 2019  pour aller l’admirer comme il se doit !

« L’espace d’une année, Picasso vécue cette peinture mouillée,
bleue comme le fond humide de l’abîme et pitoyable »
(Guillaume Apollinaire, La Plume, 15 mai 1905)

« A considérer cette manière, ce style preste et un peu hâtif, on se rend vite compte que M.P.R. Picasso veut tout voir, veut tout exprimer.
Certes, on imagine aisément que la journée n’est pas assez durable pour ce frénétique amant de la vie moderne »
(Gustave Coquiot, 1901)

Un GRAND MERCI à ma tante Claire et à Donatien Grau.

« Djenkafo » (Espace Beaurepaire, Paris)

Djenkafo, ou « ce que l’on dit à 2 » …
Voici ce que le mot signifie en Dioula, langue d’Afrique de l’Ouest.

Ce n’est donc pas surprenant si deux ans après leur première collaboration à la Galerie 38 à Paris (« Vernissage exposition…« ), Stéphanie Ledoux et Maud Villaret remettent ça à l’Espace Beaurepaire dans le Xe arrondissement de la Capitale !

Elles se complètent encore à la perfection et nous proposent de nouvelles et sublimes créations à quatre mains à côté de leur propre travail individuel.

C’est coloré. C’est multi-supports, multi-matières. On voyage. C’est beau !

Les deux femmes sont assurément non seulement auréolées de leur génie artistique respectif mais aussi animées d’un partage métissé au bout de leurs crayons, pinceaux et aiguilles.

J’étais au vernissage le 29 novembre dernier.
Vous avez jusqu’à dimanche pour aller les admirer !

Espace Beaurepaire
28 rue Beaurepaire
75010 Paris

« L’Atelier d’Alberto Giacometti vu par Jean Genet » (Institut Giacometti, Paris)

Un artiste.
Un écrivain.
Deux hommes libres.
Une belle amitié.
Une profonde admiration.

Ils se sont rencontrés grâce à Jean-Paul Sartre en 1954.

Des dessins, sculptures, peintures, photographies et des mots merveilleux en naîtront.

L’exposition nous permet de rentrer dans cette intimité, leur intimité.

Le lieu (hôtel particulier classé Art Déco qui fût l’atelier de l’artiste-décorateur Paul Follot) est un magnifique écrin lumineux à taille humaine qui permet une telle proximité avec les oeuvres que l’on pourrait croire que les deux génies sont là, à nous attendre, pour mieux nous expliquer…
L’ambiance qui est aussi artistique que littéraire est pour les amoureux inconditionnels des deux genres…

Belle visite à tous !

NDLR. Cette exposition est visible jusqu’au 16 septembre prochain. Attention : les billets sont à prendre en ligne ! (pas d’achat possible sur place)

Une fois passée l’entrée sur la droite, « L’Atelier mythique » est une reconstitution de la « grotte » de Giacometti qui a vécu et travaillé dans le XIVe arrondissement.

Institut Giacometti
5 rue Victor Schoelcher
75014 Paris 

Festival de Sculpture (Mourède, Gers, 2018)

Décidément je me rends compte que je vais à ce Festival tous les deux ans, et ce sans que cela soit voulu.

La plupart des créations sont toujours originales (d’autres un peu plus inspirées), mais comme déjà mentionné dans ma précédente brève de 2016 toujours aussi trop chères à mon goût malheureusement.
Je ne sais pas comment tout un chacun peut essayer de soutenir les différents artistes du coup…

Une parenthèse culturelle gersoise des plus agréables.
Si vous êtes dans le coin, vous avez jusqu’à demain pour en profiter !

« Elle était une fois » (Hôpital Sainte Anne, Paris)

Cette exposition dans l’enceinte de l’Hôpital Sainte Anne me tenait particulièrement à cœur.

Traverser les différentes périodes et tenter de comprendre ce temps suspendu par le biais d’oeuvres des propres mains des personnes qui ont habité les lieux (souvent de manière forcée et parfois pour n’importe quoi) m’a littéralement fascinée.
Selon moi, on touche à l’essence même de l’Art là…

Le résultat est franchement sacrément à la hauteur : les dessins et peintures sont d’une beauté subtile et sublime, bien qu’il soit difficile à travers eux de reconnaître les soit-disant pathologies des patients-artistes en question.

Mais était-ce vraiment le but ?
On a (ou pas) un don, du talent. Peu importe le reste finalement… 

Cette exposition m’a profondément émue. J’y ai vécu de belles émotions.
Je vous la recommande vivement ! (derniers jours pour profiter de l’Acte I. Le IIe arrive dans la foulée…)

Les photographies sont interdites.
Je me suis offert le livre (forcément) et des cartes postales que vous partage ici.