Hier au soir, c’était théâtre !
« La collection » plus précisément, texte d’Harold Pinfer (écrivain Prix Nobel de Littérature en 2005, dramaturge et metteur en scène britannique) aux Bouffes du Nord.
Un peu d’Histoire au passage, cela ne fait jamais de mal…
Construit sur les fondations d’une caserne, il a été commandé à l’architecte Emile Leménil pour devenir un café-concert.
Il a été inauguré en 1876.
Music-hall après la Première Guerre Mondiale, il a été laissé à l’abandon au fil des ans, menacé de destruction puis fort heureusement restauré par Peter Brook et Micheline Rozan qui ont eu le bon goût de le laisser « dans son jus » comme j’aime à dire.
Il est inscrit « monument historique » depuis 1993.
Ce théâtre est de fait un lieu particulier d’où se dégage une vraie atmosphère, une âme comme je les apprécie.
Mais revenons à nos moutons…
Une femme.
Trois hommes.
« La collection » est une pièce intrigante, énigmatique, ambivalente, insidieuse sur la possibilité ô combien infinie des réalités, des vérités plurielles.
Si j’ai pu douter de la mise en scène une fois sortie, la nuit a dû m’éclairer parce que j’ai changé d’avis : elle distille finalement à merveille l’absurdité de ce poison humain qu’est la suspicion de la trahison, le soupçon, le(s) doute(s) et pose la délicate question de la confiance.
Chapeau bas aux comédiens qui ont interprété leurs rôles à la perfection : Mathieu Amalric, Valérie Dashwood, Micha Lescot et Laurent Poifrenaux.
Vous avez jusqu’au 23 mars pour en profiter !