« Le Roi se meurt »…

Je viens de réaliser un rêve d’enfant aujourd’hui : voir « mon Javert » préféré au cinéma,
Michel Bouquet, sur la scène d’un théâtre !

Beauté de cette voix si particulière, beauté du jeu de comédien, beauté de l’éternelle jeunesse d’un acteur aimé, beauté de cette vieillesse qui l’a envahi si paisiblement…

Beaucoup d’émotions, des rappels debout…
Un GRAND Monsieur, comme il en existe peu !

« Le Roi se meurt » d’Eugène Ionesco : un rôle sur mesure à 86 ans.

Bérenger Ier : « Qui veut me donner sa vie ? »
J’ai eu envie de répliquer, sans aucune hésitation, « Moi ! »

Le Roi se meurt Théâtre des Nouveautés Michel Bouquet

 

 

« Le lien »

C’était soir de Première au Théâtre des Mathurins aujourd’hui !

Nouvelle pièce d’Amanda Sthers, mise en scène par Gérard Gelas et interprétée par Chloé Lambert et Stanislas Mehrar.

Marie et Paul se rencontrent à la mort de leur père commun. En trois actes, ils vont apprendre à se découvrir, à se chercher, à se détester, à s’aimer, à se déchirer, à se lier…

Oublions la chaleur de la salle et les quelques petits malheureux accrochages (de circonstances), qui n’ont en rien gâché mon plaisir.

Amanda Sthers nous offre une nouvelle fois un texte incisif, peu conventionnel, terriblement moderne dans sa complexité. Elle a écrit le rôle de Paul pour Stanislas Mehrar. Cela sied parfaitement à son charisme, son magnétisme énigmatique. Chloé Lambert campe une Marie parfaite, tiraillée entre son éducation et ses envies. La simplicité de la mise en scène fait la part belle aux mots et aux comédiens, et la petitesse de la salle convient parfaitement à la tension et à la force qui émane de ce huis clos familial.

Interviewée à la sortie (ne me demandez pas pour qui ou pour quoi, je n’y ai pas prêté attention), je n’ai eu qu’un seul mot « Formidable (…) » J’étais incapable d’en dire plus sur le moment, parce que toujours dedans…

Sous vos applaudissements donc, jusqu’au « ? » (pas de date de fin communiquée à ce jour)

Le lien Théâtre des Mathurins Amanda Sthers

 

 

 

 

 

Une « Mademoiselle Julie » à oublier…

Tout était prometteur : les mots claquants de Strindberg et le rôle titre tenu par la brillante Juliette Binoche (que l’on ne présente plus)…

La mise en scène, résolument moderne, aurait pu être intéressante mais malheureusement avec d’autres comédiens qui, là, ont très mal servi le texte.

Et comme si cela était fait exprès : 1h50 de spectacle sans entracte et des rappels forcés.

Je continuerai d’attendre Juliette au cinéma, mais plus jamais au théâtre.

Une véritable déception !

Mademoiselle Julie Théâtre de l'Odéon Paris