« Pas exactement l’amour » d’Arnaud Cathrine…

Dix nouvelles qui dissèquent l’amour, la tentative d’amour, le désamour…

Arnaud Cathrine joue tous les rôles dans ce jeu que l’on connaît tous, dont le résultat ultime reste totalement aléatoire, imprévisible, insaisissable mais tellement irrésistible, en passant de l’humour à la gravité, à la tristesse extrême, de la pudeur à la sensualité la plus exaltée, de la fatalité à l’espoir.

Doux et terrible à la fois.

Belle lecture à tous !

Editions Verticales

« Combien de fois je t’aime » de Serge Joncour…

Dix huit nouvelles aux titres évocateurs, d’une extrême sensibilité, où tout un chacun peut se reconnaître…
L’Amour disséqué chirurgicalement; des mots choisis, précis; des phrases ciselées…

Serge Joncour manie décidément ce thème à la perfection, sans faux-semblants…

Combien de fois vais-je donc aimer à ce point ce que vous écrivez ?

Belle lecture à tous !

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« Il y a des êtres avec lesquels le courant passe, ceux dans lesquels on se retrouve un peu, on se reconnaît, une sorte d’humeur régit ça, une chimie moléculaire qui combine plus ou moins heureusement ses parfums »

« Une rencontre, c’est un moment de grâce »

« Le péché est le privilège de ceux que la rédemption concerne »

« Se rencontrer, mais pas avant de s’aimer »

« Aimer, c’est attendre »

« La peur de perdre l’autre, elle n’est jamais aussi forte que quand on ne le possède pas vraiment »

« Le passé esst une fatigue qui n’en finit pas de creuser, alors je polissais les souvenirs »

« L’indifférence doit être une forme très aboutie de la décontraction »

« Cette imprécision me va »

« On ne bouge pas, bercé un temps dans l’illusion renovée, on est deux »

« La vie, c’est notre petit film à tous les deux »

Editions J’ai Lu

« Les couplets » de Claire Castillon…

Claire Castillon a visiblement le don d’appuyer là où ça fait mal : la réalité.
La réalité du couple, des enfants, des courses, de l’appartement en commun, du devoir conjugal, de la vaisselle, les week-ends, du passé, des concessions, du reproche, de la rupture, etc… etc…

Une écriture comme un couperet, une claque en pleine poire !

Non pas que ce qu’elle couche sur le papier est faux, mais faut-il à ce point décortiquer toutes ces mécaniques quotidiennes pour en faire des conséquences malheureuses durant 203 pages ?

C’est dramatique stricto sensu, alors que cela aurait pu être drolatiquement affreux.

Il manque donc une dose d’humour bien placée et j’aurais pu être conquise…

Claire Castillon Les Couplets

Editions Grasset

« Concerto à la mémoire d’un ange » de Eric-Emmanuel Schmitt…

Quatre nouvelles, quatre occasions de rédemption, que les personnages saisiront (ou pas ?) selon leur tempérament et les circonstances de la vie…
Chacune de ces histoires est traversée par la présence de Sainte Rita, la patronne des causes désespérées, sous la forme d’un petit clin d’œil…
Le thème omniprésent est celui de la liberté d’être, de se dépasser…
Chacune de ces nouvelles est émouvante, de manière très différente. Le prix du rachat de soi-même est souvent très élevé, mais certaines âmes, qui ont gardé un fond de pureté, acceptent de le payer, quelles que soient les conséquences, aussi tragiques soient-elles pour elles-mêmes…

Son « Journal d’écriture », qui fait suite aux nouvelles, est un petit régal à ne pas négliger !

« L’âge nous rend libres. A vingt ans, nous sommes le produit de notre éducation mais à quarante ans, enfin, le résultat de nos choix -si nous en avons fait. Le jeune homme devient l’adulte qu’a voulu son enfance, tandis que l’homme mûr est l’enfant du jeune homme »…

« L’homme ne se change pas; il se corrige »…

« Les meilleurs livres sont ceux écrits à moitié par l’imagination du lecteur »…

Belle lecture à tous !

Concerto à la mémoire d'un ange Eric Emmanuel Schmitt

Editions Le Livre de Poche