» J’ai pardonné des erreurs presque impardonnables… j’ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables et oublier des personnes inoubliables… j’ai agi par impulsion, j’ai été déçu par des gens que j’en croyais incapables, mais j’ai déçu des gens aussi… j’ai tenu quelqu’un dans mes bras pour le proteger… j’ai ri quand il ne fallait pas… je me suis fait des amis éternels… j’ai aimé et l’ai été en retour… mais j’ai aussi été repoussé… j’ai été aimé et je n’ai pas su aimer… j’ai crié et sauté de tant de joie, j’ai vécu d’amour et fait des promesses éternelles, mais je me suis brisé le coeur tant de fois… j’ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos… j’ai téléphoné juste pour entendre une voix, je suis déjà tombé amoureux d’un sourire… j’ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et… j’ai eu peur de perdre quelqu’un de très spécial (que j’ai fini par perdre)… mais j’ai survécu… et je vis encore ! et la vie, je ne m’en passe pas… et toi non plus tu ne devrais pas t’en passer… Vis ! Ce qui est vraiment bon, c’est de se battre avec persuasion, embrasser la vie et vivre avec passion, perdre avec classe et vaincre en osant… parce que le monde appartient à celui qui ose. Et La Vie c’est beaucoup trop pour être insignifiante. »
Just before…
Je suis en train de sombrer dans la folie à nouveau, j’en suis sûre: je sais que nous n’arriverons pas à bout de ces horribles crises. Et cette fois, je ne guérirai pas. Je recommence à entendre des voix, et n’arrive pas à concentrer mes pensées. Alors vais-je faire ce qui semble la meilleure chose à faire. Tu m’as rendue parfaitement heureuse. Tu as été pour moi ce que personne d’autre n’aurait pu être. Je ne crois pas que deux êtres eussent pu connaître si grand bonheur jusqu’à ce que commence cette affreuse maladie. Je ne peux plus lutter davantage. Je sais que je gâche ta vie, que sans moi tu pourrais travailler. Et je sais que tu le feras. Tu vois, je n’arrive même pas à écrire correctement. Je n’arrive pas à lire. Ce que je veux te dire c’est que je te dois tout le bonheur de ma vie. Tu t’es montré d’une entière patience avec moi et indiciblement bon. Tout le monde le sait. Si quelqu’un avait pu me sauver, c’eût été toi. Tout m’a quitté excepté la certitude de ta bonté. Je ne veux pas continuer à gâcher plus longtemps ta vie. Je ne crois pas que deux personnes auraient pu être plus heureuses que nous l’avons été. »
NDLR. Traduction de Anne Damour pour « Les Heures » de Michael Cunningham.
Lettre laissée par Virginia Woolf, le 28 mars 1941, sur la table de Léonard, son mari, avant de se laisser glisser dans la rivière Ouse, près de Monk’s House, sa maison de Rodmell, ses poches remplies de pierres. Il semble qu’elle souffrait de trouble bipolaire…
J(F)K
« And I remember when I met him, it was so clear that he was the only one for me. We both knew it, right away. And as the years went on, things got more difficult, we were faced with more challenges. I begged him to stay, try to remember what we had in the beginning. He was charismatic, magnetic, electric – and everybody knew it. When he walked in, every woman’s head turned, everyone stood up to talk to him. He was like this hybrid, this mix of a man who couldn’t contain himself.
I always got the sense that he became torn between being a good person and missing out on all of the opportunities that life could offer a man as magnificent as him. And in that way, I understood him. And I loved him, I loved him, I loved him. I really loved him. And I still love him. I love him »
Bribes de conversations relevées au Bar du Normandy (Deauvile, 21 mars 2011)…
– « Allez-vous au Casino ce soir ? »
– « Peut-être, rien n’est certain… J’ai tout de même dépensé et perdu plus de 10 000€ hier au soir. Il faut que je fasse attention »
(…)
Un peu plus tard :
– « Je pense que maintenant je peux le dire : je ne suis vraiment pas faite pour travailler ! C’est un métier….. de travailler »
Ou comment choisir de s’asseoir à un endroit stratégique, et attendre que cela arrive aux oreilles, un crayon et un cahier à la main…