« L’Île de Yule » de Johana Gustawsson…

Sur l’île de Storholmen au large de Stockholm il y a un petit café, Ett Glas, et le manoir de la famille Gussman où Emma Lindhal est embauchée pour effectuer un inventaire de leurs biens familiaux. Neuf ans auparavant, le lieu a vécu un destin funeste : une jeune adolescente y a été découverte pendue. Le modus operandi s’est révélé effrayant et l’histoire semble étrangement se répéter… 

Ce thriller polyphonique à l’intrigue bien ficelée et complexe est un véritable page turner.
Je l’ai lu dans le cadre d’un club de lecture « Froid / Hiver / Neige » et sans mauvais jeu de mots il fait vraiment froid dans le dos… 

Belle lecture (glaçante) à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Calmann Lévy Noir) : 

« Le coeur battant, Emma Lindahl cogne à la porte du manoir dressé sur une petite île au large de Stockholm. Experte en art, elle doit procéder à l’inventaire des biens de la famille Gussman, quatrième plus grande fortune de Suède. L’île et son manoir ont une réputation sulfureuse depuis que, neuf ans plus tôt, une adolescente a été découverte pendue à un arbre du domaine, tuée dans des conditions affreuses.
Son assassin n’a jamais été retrouvé.
Emma se rend vite compte que son travail va lui prendre des mois, seule dans ces immenses pièces où elle ne croise jamais personne, car les Gussman ont expressément refusé de la voir et lui imposent des horaires stricts. Bien qu’elle ne soit pas impressionnable, l’ambiance ici lui glace le sang.
C’est alors qu’une nouvelle jeune fille est découverte, morte, dans la mer gelée, et tout laisse penser qu’elle a été victime du même tueur… 
 
Un thriller aussi effrayant que captivant,
enraciné dans les rites vikings
et les sombres amours »

« Les heures insouciantes, la saga des désobéissantes t.1 » de Carole Declercq…

 “Les heures insouciantes” est le premier tome d’une nouvelle grande saga amicale, familiale et historique au souffle romanesque qui a tout pour plaire… française qui plus est s’il vous plaît !

Suivez Pauline et Nathalie (et toutes celles et ceux qui les entourent au fil des pages) à la veille de la Seconde Guerre Mondiale entre Paris et Berlin !

La mise en place des différents protagonistes rend l’histoire d’ores et déjà complètement addictive. Certains sont bien mystérieux et il me tarde d’en savoir plus !
La plume de Carole Declercq est toujours aussi agréable et documentée. 

Bref ne passez pas à côté de ce premier opus et vivement la suite en novembre prochain ! 

Belle lecture à tous !

Carole Declercq est agrégée de lettres et de langues anciennes. Elle enseigne le français dans un collège nord-isérois. Elle a déjà écrit plusieurs livres. 
J’ai le plaisir de la suivre depuis son tout premier roman “Ce qui ne nous tue pas…”. 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (éditions Eyrolles) : 

« Pauline Kermadec et Nathalie de Tresnel ont grandi ensemble. A dix-neuf ans, malgré des personnalités opposées, elles sont inséparables.

Pauline, fille de diplomate réservée, pose un regard curieux et angoissé sur une Europe au bord du gouffre. Nathalie, issue d’une famille désargentée de la noblesse, lutte avec panache contre les préjugés et les convenances de son milieu.

L’actualité de l’été 1938 les rattrape. Pauline doit suivre son père à Berlin, au chevet d’une paix toujours plus fragile. Au milieu des élites politiques européennes, elle fait la connaissance d’un séduisant éditeur allemand. Nathalie n’est pas en reste : un jeune officier fait battre son coeur, n’en déplaise à leurs familles respectives.

Dans un monde aux portes de la guerre la plus dévastatrice que va connaître l’humanité, l’avenir des deux amies est incertain. Pourtant, armées de la vigueur et de la détermination de la jeunesse, elles entendent imposer leurs choix et conquérir leur indépendance. »

« Le cirque des merveilles » d’Elizabeth MacNeal…

Jeudi 30 juin : je termine en beauté Le mois anglais en vous parlant du “Cirque des merveilles” ! 

Nellie Moon est une enfant au physique peu ordinaire. Un jour, son père la vend à un directeur de cirque, Jasper Jupiter, pour vingt dollars… 

Comme pour “La fabrique des poupées”, Elizabeth Macneal nous plonge dans l’Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle et a su une nouvelle fois retenir toute mon attention de lectrice. 

Les “phénomènes de foires”, les “bêtes curieuses” ont connu malheureusement  leur heure de gloire à une époque. Sans parler de la maltraitance animale.
L’écrivain nous immerge dans ce contexte de manière extrêmement réaliste. Même si parfois c’est dérangeant il est utile de parler de ce type d’agissements condamnables qui ont existé pour ne plus jamais les revivre.

Dans la lignée de son premier roman l’écrivain dissèque la solitude, la dépendance, la possession, l’emprise, l’amitié, l’amour, la jalousie, la réalisation de soi-même, le succès, le pouvoir. Elle décrit ainsi avec brio tout une palette d’émotions et campe une atmosphère aussi angoissante que fascinante au fil des pages.

Une nouvelle réussite. Vivement le prochain. 

Vous appréciez Dickens, Hugo ? Ce livre est pour vous.

Belle lecture à tous !

Un grand merci renouvelé à Aurélia qui se reconnaîtra. 

© Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Les Presses de la Cité) : 

« Angleterre, 1866. Nell vit rejetée de tous à cause des taches de naissance qui constellent son corps. Lorsque le Cirque des Merveilles de Jasper Jupiter plante son chapiteau non loin de chez elle, son existence bascule : son père la vend au propriétaire comme nouveau phénomène de foire.
Contre toute attente, la jeune fille voit son horizon s’élargir. Elle se lie d’amitié avec les autres artistes et se prend d’affection pour Toby, le « photographiste ». Elle qui n’a connu que l’obscurité entre enfin dans la lumière et c’est un véritable triomphe. Mais que lui arrivera-t-il le jour où son succès menacera d’éclipser celui de l’homme qui l’a achetée ? »

« La fille de Joyce » d’Annabel Abbs…

Annabel Abbs fait revivre Lucia Joyce, « la fille de » oui. 
J’avoue que je ne connaissais ni son existence, ni sa vie…

Ce livre est le portrait tragique d’une femme artiste sacrifiée par sa famille.

Entre souvenirs et conversations avec Jung son thérapeute, l’emploi du « je » nous propose une immersion plus vraie de nature.
Le lecteur se retrouve ainsi dans la peau de Lucia et ça fait froid dans le dos.
À l’époque rappelez-vous, on internait les femmes pour tout et n’importe quoi…

Cette biographie romancée qui se dévore est mon premier choix dans la catégorie littérature étrangère en tant que jurée du Grand Prix des Lecteurs 2022 Pocket…
Les résultats seront connus sous peu ! 
En attendant il entre dans le challenge du Mois Anglais. 

Belle lecture à tous !

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Pocket) : 

« Qui se souvient de Lucia Joyce ? En 1929, la fille du plus grand auteur irlandais révolutionnait, à Paris, la danse contemporaine. En 1934, elle disparaissait de la scène publique – d’asiles en sanatoriums, tel un jouet aux mains des psychiatres… Sa lumière n’aura brillé que cinq ans. Étouffée par un monstre, son grand écrivain de père, rejetée par un autre, son grand amour Samuel Beckett, elle aura sans cesse été la « muse » des uns, la proie des autres dont on se nourrit puis qu’on fait taire. Il est temps d’entendre, enfin, la voix de Lucia Joyce. » 

« Des femmes remarquables » de Barbara Pym…

Il n’est jamais trop tard pour découvrir un auteur ! 

Romancière anglaise du XXe siècle « la plus sous estimée », elle mérite d’être mise à l’honneur ne serait-ce que pour son humour so british et son écriture des plus plaisantes. 

Le pitch ?
Miss Mildred Lathbury accueille un couple en guise de nouveaux voisins et fera tout pour les réconcilier entre deux tasses de thé le jour où Mrs Napier décidera de quitter son mari…

Sous ses airs de « lecture facile » Barbara Pym porte un regard affûté et donc intéressant sur les relations entre les femmes et les hommes non sans une pointe d’anthropologie (qui la passionne tant) et d’auto-dérision. 

Une lecture réjouissante, parfaite en ce mois de juin dans le cadre du Mois Anglais !

Nul doute que je prendrai plaisir à continuer de découvrir l’oeuvre de cet écrivain dans un futur très proche… 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (10/18) : 

« Aussi drôle que savoureux, Des femmes remarquables compte parmi les meilleures comédies anglaises.
Des femmes remarquables passe, en Angleterre, pour l’un des meilleurs crus, et à juste titre. Mildred Lathbury, qui s’épuise elle-même par son excès de vertu et contemple avec consternation les reflets gris et ternes que lui renvoient les miroirs du presbytère trop assidûment fréquenté, est l’un des personnages paradoxalement les plus réussis de Barbara Pym. Son drame ? Être une chic fille qui sait prêter aux autres une oreille trop aisément compatissante et qui a toujours une bouilloire sur le feu pour le thé quand on sonne à sa porte. »