Monochromie grise, pluvieuse et bouchonnée…
Pas de doute, nous sommes de retour sur Paris !
En direct de CDG…
L’attente dans les aéroports, une chose somme toute assez commune et simple, mais que j’apprécie particulièrement…
Un aéroport, c’est une ville qui vit à 100 à l’heure et d’où l’on retrouve toutes les émotions en condensé… Un voyage à lui tout seul !
En vrac à vue d’oeil ce matin : des «j’te quitte mais j’reviens» (ou pas), des «au revoir» heureux, en larmes, soulagés, inconséquents, (…) des retrouvailles gaies, pesantes, hypocrites, orgueilleuses, (…) Des personnes qui courent, des enfants qui jouent, des p’tits oiseaux qui souhaitent retrouver leur liberté perdue au hasard d’un sas ouvert, des talons (non recommandé lorsque vous partez : nous sommes obligées de les enlever, des fois que les talons soient des suspects number one all over the world !), des baskets, des valises, des sacs, des ordinateurs, des ipad (très mauvaise la connexion !), des gilets jaune, orange, des équipages grande classe (mais je n’en ai jamais rêvé, même petite : le fantasme de l’uniforme peut être partout; il suffit juste d’avoir l’imagination qui va avec !), la PAF (Police aux Frontières, je suppose), l’attente à l’embarquement, la surexcitation du départ, l’attente, la peur de l’avion (cela ne m’a jamais empêché de voyager, depuis un voyage raté à cause de cela en Australie), «On time», «Delated», «Expected on» (one day…), des petites mains qui s’affairent et qui nettoient toutes les cochonneries laissées par les voyageurs (français en premier, bravo !), des râleurs, des grèves (ou pas : aujourd’hui, c’est tout bon !), des destinations improbables qui vont font réviser votre géographie fort lointaine tout à coup, des contrôles de sécurité de plus en plus poussés (nous finirons tous à poils !), des toilettes toujours propres (l’aviez-vous remarqué ?), peu de sourires dans le personnel (je suis à Roissy CDG, CQFD ! «Aéroports de Paris, Life Style» ?! On en est loin…), des boutiques (pourtant cela fait longtemps que cela ne vaut plus la peine d’attendre de partir pour…, la crise nous offrant des promotions permanentes ces derniers temps), des chassés-croisés («moi je suis bronzé(e), pas toi !», «pas encore c…… !»), des personnes fatiguées, des mines réjouisses aux accents de regrets éternels, des gens très pressés, tellement pressés de partir qu’ils préfèrent attendre debout pour être les premiers dans les avions (concours de testostérone en live !), la joie d’être attendue à l’arrivée, …
NDLR : Liste non exhaustive, que vous pouvez continuer et que je prendrai plaisir à lire.
11h59 : «Boarding»
J’ai mon gri-gri ???
(vérification pour la énième fois)
Ok c’est bon…
(merci mon brun <3)
Paris CDG, 12 mai 2012, terminé d’écrire à 12h (ou le hasard pour la forme !)
Direction l’Ile de Beauté (Ajaccio), afin de vérifier si ce que l’on dit est vrai…
Lorsque « Rêver » rime avec « Jeunet »…
Comment savoir si l’on a gardé son âme d’enfant ? A n’en pas douter en regardant les films de Jean-Pierre Jeunet, qui savent transporter AILLEURS, confortablement installée dans un canapé…
Bien mieux qu’un médicament en cas de spleen, bien moins cher qu’un billet d’avion, bien plus long que le simple effet « pschitt » dans les bulles d’un verre, d’une fine intelligence, d’une magie et d’une poésie sans pareil, ils ne peuvent qu’émerveiller…
(Re)découvrez-les… Et n’arrêtez jamais de rêver !
« Le trois Septembre 1974, à 18 heures 28 minutes et 32 secondes, une mouche bleue de la famille des Calliphoridae capable de produire 14 670 battements d’ailes à la minute se posait rue saint Vincent à Montmartre. A la même seconde, à la terrasse d’un restaurant à deux pas du Moulin de la Galette, le vent s’engouffrait comme par magie sous une nappe, faisant danser les verres sans que personne ne s’en aperçoive. Au même instant, au cinquième étage du 28 de l’avenue Trudaine dans le neuvième arrondissement, Eugène Colère de retour de l’enterrement de son meilleur ami Emile Maginot en effaçait le nom de son carnet d’adresses. Toujours à la même seconde, un spermatozoïde pourvu d’un chromosome X appartenant à Monsieur Raphaël Poulain se détachait du peloton pour atteindre l’ovule appartenant à Madame Poulain née Amandine Fouet. Neuf mois plus tard naissait Amélie Poulain »
« La chance, c’est comme le Tour de France : on l’attend longtemps et ça passe vite »
« Une femme sans amour, c’est comme une fleur sans soleil, ça dépérit »
« Changer d’air, c’est salutaire ! »
« C’est drôle la vie. Quand on est gosse, le temps n’en finit pas de se trainer. Et puis du jour au lendemain on a, comme ça, 50 ans. Et l’enfance, tout ce qu’il en reste, ça tient dans une petite boite. Une petite boite rouillée »
« One, qu’esse ça fait d’avoir un petit frère ?
Ca fait… courir… »
« Quand je suis content, je vomis ! «
« Pour des raisons de budget, la scène suivante sera entièrement bruitée à la bouche »
« Il sort dixième de l’école de police de Nice avec une moyenne de 11/20, ce qui est bien mais pas top »
« Si Manech était mort, Mathilde le saurait. Depuis l’avis de décès, elle se raccroche obstinément à son intuition comme à un fil ténu. Jamais elle ne se décourage. Et puis Mathilde est heureuse de nature. Elle se dit que si le fil ne la ramène pas à son amant, tant pis, c’est pas grave, elle pourra toujours se pendre avec »
« Mathilde, si t’arrives pas à pleurer, tu peux parler. Si tu peux pas parler, dis rien. Mais tu sais, parfois, on commence par parler et c’est là qu’on se met à pleurer. Et en pleurant, on dit c’qu’on aurait pas dit en parlant, si tu vois c’que j’veux dire »
« Pois-Chiche, le chien, dort en faisant des pets. Chaque fois qu’elle l’entend, Bénédicte ne manque pas de dire : chien qui pète, joie sur ma tête ! »
« Bingo-Crépuscule ? Pourquoi pas Youpi Tralala ?! »
« Fait soif tout d’un coup. Un bon verre de vin…
C’est toujours ça d’moins dans la poche du médecin ! »
« Si le temps de compter jusqu’à 7, le train n’est pas entré dans un tunnel, ou le contrôleur n’est pas venu, Manech est mort. 1. 2. 3. 4. 5. 6.
Billets s’il vous plaît. Poisson d’avril ! »
« T’es un malin, toi, hein ? Chaque fois, je suis obligé de récupérer le gravier dans le gazon.
Moi, quand j’vois du gravier, c’est pas qu’un principe, c’est une question de style »
« Dites une connerie !
Mais ça vient pas comme ça !
Allez, dites une connerie !
Heu… Hum… C’est beau la vie ! »
Le 38e Prix France Inter est attribué à…
Passé inaperçu dans les médias (la faute à Cécile Duflot qui réitère être pour la légalisation du cannabis ou à l’arrestation à Berlin du dépeceur canadien présumé ??? -sujets visiblement bien plus croustillants malheureusement pour toute la presse française- ) , le 38e Prix France Inter mérite d’être mis en avant pour deux raisons :
- c’est un des rares jurés littéraires dont la composition est non seulement entièrement populaire mais encore paritaire
- par respect pour l’auteur primé (et les livres sélectionnés)
Je ne l’ai pas (encore) lu, mais voilà, je tenais à en parler… Et ce n’est pas parce que je n’ai été retenue en tant que jurée qu’il fallait y renoncer…
21 mai 2012, en trois actes…
Bonjour à tous,
Je tenais impérativement à ouvrir ce blog ce 21 mai, paradoxalement « jour pluvieux, jour heureux ».
Historiquement, pour ceux et celles que cela intéresse, c’est l@ http://fr.wikipedia.org/wiki/21_mai
En ce qui concerne 2012, quelques brèves : l’Italie vient de connaître un séisme dans sa région de Ferrare, une enquête préliminaire pour « viol en réunion » est lancée sur un ancien (supposé possible) candidat à l’élection présidentielle française, le plus grand réseau social mondial vient de rater son introduction en Bourse, la voix des Bee Gees s’est éteinte, les grecs continuent à retirer leur argent des banques, les chaussures YSL d’une Première Dame au G8 affolent la planète fashion, ….
De mon côté, j’ai vécu un joli réveil. Un écrivain avait lancé il y a cinq jours de cela un concours d’illustration du titre de son prochain livre « Rompre le charme » qui sort le 23 mai prochain. A tout hasard j’avais envoyé un dessin, sur le fil il a été retenu… Certes les fleurs et les plantes sur les terrasses ont du mal à flirter avec le soleil qui semble décidément très avare cette année (en France), mais pour ma part cela m’a suffi pour me lever avec un certain sourire malgré ce nombre incalculable de gouttes qui tombent une nouvelle fois sur Paris ce matin et un nez devenu chou-fleur en 24h.
En ce jour, je pense immanquablement à mon oncle parti trop tôt, à ma tante dont cette date coïncide avec sa venue au monde, et à ce début de partages et d’échanges artistiques et culturels virtuels (théinés ou non)…
Belle journée à tous !
C