Je ne voulais pas y aller : trop de monde, trop cher. Et puis j’ai été convaincue par deux personnes qui se reconnaîtront.
Ce matin j’ai donc vécu l’ouverture du tombeau, dans les pas de Carter, à 8h30 pétantes.
Une exposition spacieuse qui en met plein la vue aux visiteurs et si on prend le temps de tout lire en jouant des coudes, fort intéressante. En 2h de visite j’ai appris beaucoup de choses et j’en suis ravie.
Cela m’a encore plus donnée envie d’aller sur place…
Après « Jackie, une icône » , je suis retournée à la Galerie Joseph aujourd’hui mais celle du 116 rue de Turenne cette fois pour aller admirer « Divine Marilyn » !
De nombreuses photographies sont proposées aux visiteurs. Ce que j’ai le plus apprécié ? Les clichés moins connus voire totalement inconnus. Si nous connaissons tous par coeur le sex-symbol qu’elle fut, la voir plus naturelle rend l’exposition fort intéressante.
Je pense qu’il faut prendre le temps de s’attarder sur ses yeux dans lesquels on peut tout lire ou presque… Le bon, comme le plus triste. De Norma Jeane Mortenson la jeune fille espiègle et pétillante à Marilyn Monroe la femme aux multiples failles, « Divine Marilyn » permet sans aucun doute de porter un autre regard sur cette destinée hors norme digne d’une tragédie grecque.
On ne présente plus Jackie dont on connaît tout ou presque. En tout cas ce qu’elle a bien voulu partager publiquement…
Jacqueline Lee Bouvier (un premier nom correspondant au prénom de l’assassin présumé de son premier mari… l’aviez-vous remarqué ?) Jackie Kennedy. Jackie O. Un diminutif comme une marque.
Beauté cultivée peu commune, femme du président JFK, « Reine de l’Amérique », icône de mode copiée mais jamais égalée, femme plus libre de ses choix et de son destin après la mort de Robert Kennedy en 1968…
L’exposition proposée par la Galerie Joseph jusqu’au 1er septembre prochain ne nous apprend rien de particulier mais offre aux visiteurs un parcours complet de sa vie, tout particulièrement ses années avec John.
La scénographie sait émouvoir. Ainsi voir les clichés de JFK et de Jackie peu de minutes avant l’assassinat, le moment où Johnson a prêté serment devant la jeune veuve au visage fantômatique dans l’avion présidentiel nous remémore tout le tragique qu’a connu cette famille ultra médiatisée qui ne sait pas arrêté en 1963…
Les photographies sélectionnées sont belles, choisies avec goût, très bien mises en valeur et les vidéos proposées au 1er étage à voir et/ou à revoir des plus intéressantes.
Après l’exposition, j’ai enchaîné avec le film « Jackie ». Nathalie Portman campe le personnage avec tout le brio qui la caractérise. Le pitch ? Jackie reçoit une semaine après l’assassinat un journaliste venu l’interviewer et revient par le biais de flash back sur sa vie avec JFK.
Puis une chose en entraînant une autre, j’ai avalé la mini-série « Les Kennedy ». J’avoue avoir été bluffée par la qualité d’interprétation de Katie Holmes dans le rôle de Jackie. Cette réalisation revient sur le clan dans toute sa splendeur : ses relations, ses appuis plus que douteux, le rôle de Kennedy père, les blessures de tout une famille plus ou moins connues et sous-entendues… Plus vrai que nature : passionnant !
Trop souvent réduite au rôle de muse de Picasso, le Centre Pompidou offre enfin à nos yeux la palette complète de Dora Maar, cette femme artiste que le XXe siècle a eu la chance de connaître.
Tour à tour photographe et peintre, libre et indépendante, elle deviendra effectivement prisonnière des toiles de Pablo dont elle aura du mal à s’échapper mais mènera une carrière extraordinaire jusqu’à son décès.
Je suis le parcours de cette personnalité intrigante, mystérieuse et passionnante depuis fort longtemps, et ce n’est pas un hasard si je m’endors chaque soir en face d’elle.
L’exposition proposée retrace parfaitement son parcours artistique.
A mes yeux, ses oeuvres les plus abouties sont celles qui mélangent les genres, comme un pied de nez à la technique dont on ignore encore parfois le processus exact.
On dit de lui qu’il fût cubiste, fauve, détailliste, surréaliste…
Oublions les étiquettes pas forcément adaptées à l’Artiste, en tout cas à la vision qu’il avait de lui-même.
« De la même façon que l’on a enfermé Picasso parmi les cubistes, on m’a collé l’étiquette de surréaliste. Cependant, avant tout et par-dessus tout, je tiens à conserver mon indépendance rigoureuse, absolue, totale. » (24 janvier 1931)
J’ai plus envie de dire qu’il a été un inventeur de génie à l’imaginaire hors norme !
Comme Picasso, ses techniques furent variées : huile, pastel, dessin, céramique…
J’avais l’impression de tout connaître de lui.
Cette rétrospective m’a permis d’admirer aussi certaines de ses oeuvres jusque là jamais vues en France, voire totalement méconnues.
En cela je remercie le Grand Palais.
En revanche côté monde de dingue, ce fût une autre histoire.
Je rêve un jour de pouvoir être enfermée et de profiter seule de ce genre d’exposition.
Juste pour pouvoir profiter comme il se doit de ce qui est offert à mes yeux.
Alors, pour toutes celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir y aller, voici quelques photographies…
« Le travail continue. Je crois avoir abouti à vous transporter à un monde d’une réelle irréalité. »
(19 février 1936)
« Je considère mon atelier comme un potager » (15 février 1959)