« Ainsi soit Rose » de Nicky Depasse…

Dans un monde rêvé, idéal, nul doute que Nicky Depasse aurait une place de choix : le merveilleux, la poésie, la magie, la Littérature…
Voici une personne qui habite joliment le monde et qui sait le distiller !

Sa plume, ce sont des p’tites paillettes à préserver. Précieusement.

Je n’ai pas été surprise par le contenu qui lui ressemble (je dis cela malgré le fait que je la connaisse uniquement via les réseaux sociaux).

Elle convie pour mon plus grand bonheur des auteurs qui lui sont chers et que nous avons en commun dans nos bibliothèques : Lewis Carroll, Shakespeare, Jane Austen… 

Dans cette nouvelle, genre que j’apprécie particulièrement, l’amitié naissante entre une petite fille et une vieille dame n’aura pas eu le temps de grandir comme je l’aurais souhaité en tant que lectrice. Mais le reste est là, plein de promesses à venir…

J’étais tellement bien dans ses mots et cette atmosphère romanesque à souhait qu’il me tarde de lire un texte plus long de cette femme profondément attachante, journaliste littéraire et cinéma de son état, désormais écrivain.

Note de l’éditeur (Lamiroy) : 

« Abandonnée par sa mère dans une pension religieuse stricte sans aucun réconfort, Rose est une petite fille perdue entre la réalité et l’imaginaire. Mais au cours de deux étés passés chez une vieille dame sévère et distante, Rose va ouvrir les portes de l’inconnu : le monde merveilleux de la littérature. »

© photographie (que j’ai oublié de mentionner) : Céline Huet-Amchin.  

« La première fois que Bérénice vit Aurélien, elle le trouva franchement con » de Sarah Sauquet…

Le titre est à lui seul tout un poème : aussi drôle qu’original et surtout suffisamment couillu audacieux pour attirer la lectrice que je suis.

Sarah Sauquet…
Je la découvre à l’envers. Mais le principal est de ne pas passer à côté !
Après son dernier né paru dont je vous avais parlé « Un prénom d’héroïne et de héros » – « Un prénom de héros et d’héroïne » , j’avais emporté ce livre pour contrer ma peur panique en avion lors de notre dernier voyage en Asie du Sud-Est. Et cela a parfaitement fonctionné !

L’écrivain a vraiment le chic pour infiltrer, distiller les Classiques là où on ne les attend pas du tout.

Ce « coaching littéraire pour séduire en 7 étapes » où l’on croise Marcel Proust, Molière, Maupassant, Chaderlos de Laclos, Victor Hugo, Racine, Emily Brontë, Flaubert et bien d’autres nous donne non seulement envie de nous replonger une nouvelle fois dans leurs oeuvres mais encore permet d’aborder un sujet considéré comme léger d’une façon intelligente.
Ne pas avoir compris cela à la lecture c’est être passé complètement à côté du livre selon moi.

Justesse des propos, humour…
Avec Sarah, auteure créative, la Littérature connaît un souffle inédit : les Classiques connaissent une seconde vie sans jamais perdre leur essence. Ils n’ont jamais été aussi modernes et faciles d’accès.

J’en redemande !

Note de l’éditeur (Eyrolles) :

« Rencontrer, séduire et garder l’ame-soeur
Véritable outil d’autocoaching, ce guide positif en 7 étapes vous propose de vous appuyer sur les cas de la littérature pour vous épanouir dans votre vie amoureuse. Vous y découvrirez comment faire les bons choix dans Les Misérables, vous comprendrez l’importance de déclarer sa flamme dans Orgueil et Préjugés, et vous cesserez de vouloir reconquérir votre ex après avoir relu Gatsby le Magnifique !
Plus encore, vous constaterez que les classiques de la littérature n’ont jamais été aussi modernes et que, s’ils l’avaient pu, d’Artagnan, Bel-Ami ou Manon Lescaut n’auraient probablement pas hésité à se connecter avec leur smartphone et à envoyer des textos enflammés… Du site de rencontres au relooking, en passant par les réseaux sociaux et la téléréalité, aucune des questions contemporaines n’est occultée.
Une appli dédiée offerte : 21 textes supplémentaires »

© photographie (que j’ai oublié de mentionner) : Céline Huet-Amchin. 

« Tout n’est pas perdu » de Wendy Walker…

Si l’idée d’être dans la tête d’un thérapeute a pu me plaire de prime abord, mon intérêt est malheureusement retombé comme un soufflet.

J’avoue en effet m’être arrêtée aux alentours de la page 120 : trop de redondances, pas suffisamment profond psychologiquement parlant sur le fond (le coeur du sujet pourtant) et surtout coupable déjà trouvé ! (suspicion vérifiée et contrôlée en lisant les dernières pages – oui je sais, ce n’est pas bien – ). 

J’ai appris à m’octroyer le droit d’abandonner un livre au profit d’un autre étant donné la taille de ma PAL.

Il trouvera certainement ses lecteurs…

Note de l’éditeur (Pocket) :

« Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Un jour, il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée.
Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d’Alan, confiant leurs pensées les plus intimes, laissant tomber le masque, et faisant apparaître les fissures et les secrets de la ville en apparence si tranquille… »

« La promesse de l’ange » de Frédéric Lenoir & Violette Cabesos…

Vendredi 15 février dernier, j’ai visité pour la première fois de ma vie le Mont Saint-Michel !

Force est de constater que le lieu m’a happée.
Depuis ce jour, je n’arrive pas à l’oublier.
Un peu comme un coup de foudre amoureux si vous voyez ce que je veux dire…

C’est mon amie Carole alias Lucilius qui m’a parlé de ce livre, et elle a bien fait.
Encore merci à elle.

Deux écrivains.
Un livre.
Deux histoires.
Un fil conducteur (que je préfère volontairement taire de crainte de trop le dévoiler), du Moyen Âge jusqu’à nos jours.

Incroyablement documenté et fort bien écrit, Frédéric Lenoir et Violette Cabesos nous immergent dans la construction du Mont et nous tiennent en haleine avec une intrigue terriblement envoûtante.

Lutte de pouvoirs, amours interdits, congrégations, normands, bretons, meurtres et j’en passe…

Les écrivains nous plongent avec érudition dans un Mont moins connu et à l’accès limité si vous ne faites pas partie de l’élite en la matière.
Leur tour de force ? Faire ingurgiter aux lecteurs autant de références archéologiques et historiques sans les dégouter par le truchement d’une histoire au souffle romanesque sans pareil menée à la perfection du début à la fin.

627 pages de bonheur littéraire.

Belle lecture à tous !

Note de l’éditeur (Albin Michel / Livre de Poche) :

« Rocher battu par les tempêtes, lieu de cultes primitifs sanctifié par les premiers chrétiens, le Mont-Saint-Michel est loin d’avoir révélé tous ses secrets. Au début du XIe siècle, les bâtisseurs de cathédrales y érigèrent en l’honneur de l’Archange, prince des armées célestes et conducteur des âmes dans l’au-delà, une grande abbaye romane.
Mille ans plus tard, une jeune archéologue passionnée par le Moyen Âge se retrouve prisonnière d’une énigme où le passé et le présent se rejoignent étrangement.
Meurtres inexpliqués, amours périlleuses, secrets millénaires… sur le chemin du temps, de la passion, de l’absolu, la quête de Johanna la conduit inexorablement aux frontières d’un monde dont on ne revient pas indemne. »

« I am I am I am » de Maggie O’Farrell…

Je vous le révèle d’emblée : ce livre a été un vrai bonheur de lecture !

La traduction de Sarah Tardy est une pure merveille, et cela a  contribué à mon plaisir sans aucun doute.

Maggie O’Farrell n’en est pas à sa première publication, mais pour ma part je ne l’avais jamais lue.
Je rattraperai assurément mon « retard » en la matière.

Nous avons affaire ici à une autobiographie dont la construction est follement originale et peu conventionnelle.
Elle est volontairement éclatée, que ce soit dans le temps et dans les illustrations qui figurent avant chaque chapitre.

« Dix-sept rencontres avec la mort »

Nous avons tous frôlé à un moment ou à un autre la mort, de manière très différente.
C’est ce que nous propose l’écrivain : elle évoque en effet des souvenirs sur le fil du rasoir, diverses façons d’avoir échappé au pire.

Ces pages forcent le respect et incitent le lecteur à VIVRE de la façon la plus complète, la plus entière possible.
Malgré tout le tragique qui s’en dégage, c’est une ode viscérale à la vie, à l’inattendu.

« I am I am I am » ce sont des émotions, des sensations, des réflexions à nulles autres pareilles.
J’ai ressenti ces lignes, au sens strict du terme. Un peu à l’image du « Parfum » de Patrick Süskind lu il y a fort longtemps, bien que très différent : olfactivement concernant ce dernier, corporellement celui-ci.

C’est un livre à part, qui aura une place de choix dans mes bibliothèques.

Belle lecture à tous !

J’ai eu l’occasion de rencontrer l’auteur en petit comité grâce au Picabo River Book Club (Léa) et Belfond.
Un grand merci renouvelé à eux !!

Note de l’éditeur (Belfond) :

« Après le succès d’Assez de bleu dans le ciel, Maggie O’Farrell revient avec un nouveau tour de force littéraire. Poétique, subtile, intense, une œuvre à part qui nous parle tout à la fois de féminisme, de maternité, de violence, de peur et d’amour, portée par une construction vertigineuse. Une romancière à l’apogée de son talent.
Il y a ce cou, qui a manqué être étranglé par un violeur en Écosse.
Il y a ces poumons, qui ont cessé leur œuvre quelques instants dans l’eau glacée.
Il y a ce ventre, meurtri par les traumatismes de l’accouchement…
Dix-sept instants.
Dix-sept petites morts.
Dix-sept résurrections.Je suis, je suis, je suis.
I am, I am, I am. »