« Une jeunesse de Marcel Proust » d’Evelyne Bloch-Dano…

Note de l’éditeur :

Qui n’a jamais entendu parler du questionnaire de Proust ?
Les réponses de l’écrivain ont traversé le temps et fait le tour  du monde. On a oublié qu’elles provenaient d’un album  intitulé Confessions, appartenant à Antoinette Faure, la fille  du futur président de la République.
En participant à ce jeu de société à la mode, Marcel Proust  ne se doutait pas qu’il livrerait des indices sur l’adolescent  qu’il était. Ses réponses ont été commentées. Mais jamais  contextualisées ou comparées. Jamais datées avec exactitude.
De Gilberte aux Champs-Élysées à la petite bande d’Albertine  et des jeunes filles en fleurs, quelles traces ont-elles laissées  dans son oeuvre ?
Évelyne Bloch-Dano a mené l’enquête. Elle est parvenue  à identifier les autres amis de l’album d’Antoinette. C’est  alors tout un monde qui a surgi, celui des jeunes filles de la  bourgeoisie de la Belle Époque. Quelques garçons aussi. À travers leurs goûts, leurs rêves, s’est dégagé le portrait d’une  génération. Celle de Marcel Proust.

Ou comment pénétrer, d’une autre façon, dans l’univers proustien et mieux aborder les arcanes de La Recherche…

Les tiroirs s’ouvrent, les personnages prennent vie.
Le lecteur est invité à marcher dans les pas de ce qui fera de Marcel cet écrivain si emblématique.

Les pages fleurent bon l’air iodé, la Littérature, la Culture, une formidable époque malheureusement révolue et franchement, cela fait un bien fou.

Belle lecture à tous !

Editions Stock

Livre lu dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio.
MERCI à toute l’équipe.

« Inavouable » de Zygmunt Miloszewski…

Note de l’éditeur :

Zakopane, chaîne des Tatras, 26 décembre 1944.

Un résistant serre contre lui un étui métallique. À ses oreilles résonnent encore les dernières instructions de l’officier nazi qui lui a confié « le plus grand secret de cette guerre »… Alors qu’il est pris dans une tempête de neige, sa formation d’alpiniste pourrait se révéler cruciale. Non loin de là, dans une auberge, un homme contemple par l’une des fenêtres la même bourrasque déchaînée. Après une ultime hésitation, il croque sa capsule de cyanure.

Une matinée d’automne, de nos jours, à Varsovie.

Chef du département de recouvrement de biens culturels rattaché au ministère des Affaires étrangères, le docteur Zofia Lorentz est convoquée par le Premier ministre : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël, tableau le plus précieux jamais perdu et recherché depuis la Seconde Guerre mondiale, vient d’être localisé. Accompagnée d’un marchand d’art cynique, d’un officier des services secrets à la retraite et d’une voleuse légendaire, Zofia s’envole pour New York, étape d’une quête contrariée qui pourrait inverser la lecture de l’Histoire et la politique internationale moderne…

Une histoire qui part dans tous les sens, bien compliquée à suivre et tirée par les cheveux…
Beaucoup de personnages (trop ?)…
Bref, l’auteur m’a littéralement perdue !

Je connais la qualité des parutions au Fleuve Noir mais là, ce thriller est malheureusement une déception à mes yeux !
Le sujet avait pourtant tout pour me plaire.

Je ne souhaite pas enfoncer le clou mais je pense que ce livre souffre d’un vrai problème de traduction…

Editions Fleuve Noir 

Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

« La tête et le cou » de Maureen Demidoff…

Note de l’éditeur :

Trois générations de femmes russes parlent à bâtons rompus, se confient et racontent leur pays…

En toile de fond de leurs récits de vies ordinaires, c’est l’histoire de la Russie qui défile : l’immense Union soviétique, le chaos libéral des années 1990 et la Russie de Poutine.

Plus concrètement, elles parlent de petites filles, de femmes et de grands-mères qui ont vécu dans différentes Russies. Et au-delà, ce sont des hommes dont elles parlent le plus, et le regard qu’elles posent sur eux, que ce soit un mari, un père, est révélateur et sans appel. Pour citer l’une d’elles : « L’homme est la tête, et la femme est le cou, la tête ne bouge que grâce au cou qui la commande. »

Voici des portraits intimes qui révèlent des héroïnes aux vies bigarrées mais qui se ressemblent : des femmes fortes, battantes, féminines et maternelles, qui s’opposent tristement à un modèle masculin souvent trop dégradé à leurs yeux… Le mot « Amour » n’apparaissant nulle part… Leur donner la parole a semblé important à l’auteur, à cause de la place prégnante de la femme en Russie, pilier autant de la famille que de la société, et surtout parce qu’elles n’ont jamais été entendues.

La Russie dans tous ces états (injustice, Union soviétique, divorce, mariage, Staline, livres, patrie, Etat, Poutine, médias, politique, uniformité, silence, alcool, Gorbatchev, Occident, sacrifices…) et sans concession à travers 15 portraits, 15 destins de femmes -et le point de vue d’un homme !- , sur plusieurs générations.
Des femmes qui ont tant à dire, qui parlent et que l’on écoute enfin !

Cet essai nous aide à comprendre l’état d’esprit, l’essence russe, ce qui fait les Russes, peuple si particulier, si à part…

Je suis ravie de l’avoir eu entre les mains.

Belle lecture (intéressante) à tous !

Editions des Syrtes

Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

« Summer » de Monica Sabolo…

Note de l’éditeur :

Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image  : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs  ?
Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences.
Comment vit-on avec les fantômes  ?

Summer…
Si absente…
Et pourtant si présente…

Les thèmes principaux de ce roman sont donc la disparition (volontaire ou non, je vous laisse le découvrir), les souvenirs, les secrets.
Et là je vais être une fois encore à contre-courant de la plupart des blogueurs littéraires…
Sujets maintes fois traités en littérature Monica Sabolo, malgré une écriture bien à elle qui use de métaphores en pagaille (que l’on appréciera, ou pas !) n’a pas su, selon moi, traiter le sujet de manière originale.
Les lignes tournent en rond, le côté malsain de l’histoire est très vite identifié et le frère présent à chaque page est d’une platitude affligeante à mes yeux.
Le plus intéressant pourrait être ce qui intervient à la fin (n’insistez pas, je ne vous révèlerai rien), mais le livre s’arrête là…

Je vous laisse juge(s) !

Editions JC Lattès

Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

« Les crayons de couleur » de Jean-Gabriel Causse…

J’ai lu cette fiction dans le cadre d’une rencontre littéraire organisée par Babelio qui a lieu ce soir. 
Et il me tarde d’échanger avec l’auteur ! 

Note de l’éditeur :

« Du jour au lendemain, les couleurs disparaissent. Dans ce nouveau monde en noir et blanc, un drôle de duo se met en tête de sauver l’humanité de la dépression en partant à leur recherche. Lui, c’est Arthur, employé dans une fabrique de crayons de couleur, aussi paumé que séduisant. Elle, c’est Charlotte, aveugle de naissance et scientifique spécialiste de ces mêmes couleurs qu’elle n’a jamais vues. À leurs côtés, une petite fille au don mystérieux, un chauffeur de taxi new-yorkais, les résidents d’une maison de retraite qui ressemble à une colonie de vacances. À leurs trousses, une bande de bras cassés au service d’une triade chinoise… « 

Ce livre est une petite pépite comme je les aime.

Outre la couverture faite pour être coloriée et une bien jolie histoire aux personnages attachants, j’y ai vu une satire (humoristique et ludique) sociale, sociétale, sociologique des plus intéressantes de notre société mondialement aseptisée.

Jean-Gabriel Causse a le don de nous sensibiliser tout à la fois en rythme et en douceur, comme il se doit…

Une bouffée d’oxygène et de fraîcheur dans cette rentrée littéraire doublée d’une ode à rester un enfant…

Belle lecture à tous !

Editions Flammarion