« Les mille et une vies de Billy Milligan » de Daniel Keyes…

Une fois commencé, vous aurez du mal à le lâcher !
634 pages. D’une seule traite donc. 

Une dissociation de la personnalité.
Des viols.
L’irresponsabilité pénale. 

Une histoire vraie : celle de William Stanley Milligan (1955-2014).

Au fur et à mesure que le lecteur tourne les pages, il découvre les différentes personnalités qui habitent Billy Milligan : 24 au total ! Oui, oui, vous avez bien lu…
Les 10 principales et les secondaires (les « indésirables ») d’où découlent différents traits de caractère, différents âges, différents sexes (et orientations sexuelles), différentes langues et accents… 

Une (dé)construction en trois parties.
Pour mieux connaître sa vie. Pour mieux « comprendre » le pourquoi, sans toutefois cautionner ou dédouanner évidemment. 
Et c’est bien là la force du livre. 

Sévices psychologiques, sévices physiques, sévices sexuels.
Billy Milligan s’est protégé comme il a pu ai-je envie de dire.

Tellement perturbant que le livre devient un véritable page turner, à en devenir un peu dingue… 

Si vous appréciez la psychologie, la psychiatrie qui  dépassent les frontières du droit (pénal), ce livre est pour vous.
Et si vous restez seul(e) dans votre tête une fois refermé, chapeau bas.

Une lecture fascinante.

©Céline Huet-Amchin

Remarques : 

Je préfère le titre en anglais « The minds of Billy Milligan » (littéralement « Les esprits de Billy Milligan »). 

Le Livre de Poche le classe dans les thrillers. Je n’ai pas trop compris étant donné que c’est plus une biographie. Certainement plus « vendeur »…  

Note de l’éditeur (Le Livre de Poche) : 

« Quand la police de l’Ohio arrête l’auteur présumé de trois, voire quatre, viols de jeunes femmes, elle pense que l’affaire est entendue : les victimes reconnaissent formellement le coupable, et celui-ci possède chez lui la totalité de ce qui leur a été volé. Pourtant, ce dernier nie farouchement. Son étrange comportement amène ses avocats commis d’office à demander une expertise psychiatrique. Et c’est ainsi que tout commence…
On découvre que William Stanley Milligan possède ce que l’on appelle une personnalité multiple, une affection psychologique très rare. Il est tour à tour Arthur, un Londonien raffiné, cultivé, plutôt méprisant, Ragen, un Yougoslave brutal d’une force prodigieuse, expert en armes à feu, et bien d’autres. En tout, vingt-quatre personnalités d’âge, de caractère, et même de sexe différents ! »

J’ai vu il y a plusieurs mois de cela le film « Split », inspiré de l’histoire de Billy Milligan. 
Si la performance de l’acteur (James McAvoy) est à relever, entre les deux je vous recommande vivement le livre !

« 22/11/63 » de Stephen King…

Cela faisait bien longtemps que j’avais lu un Stephen King !
Parmi tous ceux qui figurent dans mes bibliothèques, celui-ci est assurément à classer à part.
Si vous n’appréciez pas cet écrivain de prime abord, peu importe parce que nous sommes loin de sa came horrifique traditionnelle (malgré certains clins d’oeil). 

22/11/63.
Assassinat de JFK bien sûr faut-il le rappeler ?!
Mais si on tentait de changer le cours de l’Histoire par un subterfuge dont le Maître a le secret ?
Tel est l’enjeu de cette intrigue palpitante au souffle romanesque incroyable qui fleure bon les sixties. 

J’avoue que l’on ne voit pas passer (et c’est tant mieux) les 1 044 pages.  
Dès les premières tournées, on se retrouve vite attaché aux personnages et embarqué dans ces voyages dans le temps. 

Derrière ce roman peu commun on peut ressentir un gros travail de documentation de l’auteur concernant la période mentionnée.

Oui, je peux vous avouer que King m’a littérairement impressionnée.
Vraiment. 

Belle lecture à tous ! 

 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Le Livre de Poche) : 

« Imaginez que vous puissiez remonter le temps, changer le cours de l’Histoire. Le 22 novembre 1963, le président Kennedy était assassiné à Dallas. À moins que… Jake Epping, professeur d’anglais à Lisbon Falls, n’a pu refuser la requête d’un ami mourant : empêcher l’assassinat de Kennedy. Une fissure dans le temps va l’entraîner dans un fascinant voyage dans le passé, en 1958, l’époque d’Elvis et de JFK, des Plymouth Fury et des Everly Brothers, d’un dégénéré solitaire nommé Lee Harvey Oswald et d’une jolie bibliothécaire qui deviendra le grand amour de Jake. Avec une extraordinaire énergie créatrice, Stephen King revisite au travers d’un suspense vertigineux l’Amérique du baby-boom, des « happy days » et du rock‘n’roll. »

« Geisha » d’Arthur Golden…

Ce livre attendait depuis des lustres dans ma PAL !
Ma Maman se l’était offert en mars 1999.
Rien n’arrive pas hasard dit-on…

Je l’ai beaucoup aimé. Beaucoup !
Au point de l’avoir laissé infuser comme il se doit.
J’ai effectivement fait exprès de ralentir ma lecture pour ne pas arriver trop vite au mot « fin ».

Les descriptions sont tellement minutieuses et sublimes, les personnages tellement attachants que cela a été un véritable crève-coeur de tourner la dernière page et de refermer ce roman. 

Il immerge le lecteur dans le quotidien parfois peu enviable des geishas, symboles historiques et mythiques du Japon.

Arthur Golden nous propose les mémoires de l’une d’entre elles : Chiyo, enfant pauvre devenue Sayuri, célèbre geisha de Gion. 

Une histoire dans l’Histoire au souffle romanesque inspirant qui nous éclaire, nous occidentaux, sur cette tradition si particulière dont on ne maîtrise aucun des codes et qui est malheureusement souvent mal interprétée. 

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (JC Lattès) : 

« Sous la forme des mémoires d’une célèbre geisha de Kyoto, un grand roman sur un univers secret et étonnant, où les apparences font loi, où les femmes sont faites pour charmer, où la virginité d’une jeune fille se vend aux enchères et où l’amour doit être méprisé comme une illusion. 
Une petite fille de neuf ans, aux superbes yeux gris bleu, tels ceux de sa mère qui se meurt, est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de geishas : ainsi commence l’histoire de Sayuri dans le Japon des années trente. C’est à travers son regard d’enfant malheureuse que l’on découvrira Gion la décadente, le quartier du plaisir à Kyoto, avec ses temples resplendissants, ses théâtres raffinés et ses ruelles sombres. C’est à travers son initiation et sa métamorphose que l’on apprendra l’art d’être geisha, les rites de la danse et de la musique, les cérémonies de l’habillage, de la coiffure et du thé, comment il sied de servir le saké en dévoilant à peine son poignet, comment surtout il faut savoir attirer l’attention des hommes et déjouer la jalousie des rivales. 
Née sous le signe de l’eau, n’agissant jamais sans consulter son almanach, franchissant épreuve sur épreuve, Sayuri nous entraîne dans le tourbillon des choses de la vie, futile et tragique comme la Seconde Guerre Mondiale qui détruira Gion. Femme amoureuse toutefois, éprise d’un homme de qualité, convoitée par son ami, elle raconte aussi, toujours de sa voix limpide et inoubliable, la quête sans cesse recommencée de la liberté.’

« La ferme du bout du monde » de Sarah Vaughan…

470 pages d’une saga familiale en Cornouailles dont un secret tiendra les lecteurs en haleine jusqu’à la dernière page, un souffle romanesque rythmé par une double temporalité, des personnages attachants… 
Une histoire à la fois intrigante, intense, envoûtante et émouvante… 

Voici ce que nous offre l’écrivain Sarah Vaughan dans son deuxième roman que j’ai littéralement dévoré et qui ponctue Le mois anglais même si j’écris cette brève ce lundi 1er juillet. 

N’hésitez pas un instant à vous plonger dedans. 
Vous aurez du mal à résister à Maggie, Will, Alice, Lucy…

Belle lecture à tous ! 

 

Note de l’éditeur (Le livre de poche) : 

« Cornouailles, une ferme isolée au sommet d’une falaise. Battus par les vents de la lande et les embruns, ses murs abritent depuis trois générations une famille… et ses secrets.1939. Will et Alice trouvent refuge auprès de Maggie, la fille du fermier. Ils vivent une enfance protégée des ravages de la guerre. Jusqu’à cet été 1943 qui bouleverse leur destin. Été 2014. La jeune Lucy, trompée par son mari, rejoint la ferme de sa grand-mère Maggie. Mais rien ne l’a préparée à ce qu’elle y découvrira. Deux étés, séparés par un drame inavouable. Peut-on tout réparer soixante-dix ans plus tard ?
Après le succès de La Meilleure d’entre nous, Sarah Vaughan revient avec un roman vibrant.

Destinées prises dans les tourments de la Seconde Guerre mondiale, enfant disparu, paysages envoûtants de la Cornouailles, La Ferme du bout du monde a tout pour séduire les lecteurs de L’Île des oubliés, d’Une vie entre deux océans et de La Mémoire des embruns. »

Sarah Vaughan est également l’auteur d’ « Anatomie d’un scandale » dont je vous ai parlé en janvier dernier.

« L’écrivain et la vie » de Virginia Woolf…

J’ai éprouvé un véritable bonheur de me plonger dans ce petit/grand livre qui attendait depuis des lustres dans ma PAL et que ce Mois anglais a permis de dépoussiérer.

« Heures en bibliothèque »
« La lecture »
« De la relecture des romans »
« L’art de la fiction »
« L’écrivain et la vie »
« La chronique littéraire » (annotée par Leonard Woolf : savoureux !) 
« Le savoir-faire de l’écrivain »

Ce recueil de textes écrits tout au long de sa vie invite le lecteur, le critique littéraire et l’écrivain à s’interroger sur son rapport à la Littérature, d’une plume à la fois classique et d’une modernité folle.

Ce livre nous prouve une fois de plus quelle femme de Lettres incroyable, intemporelle et aux multiples facettes fut Virginia Woolf. 

A noter la préface éclairante et inspirante d’Elise Argaud, la traductrice. 

Belle lecture à tous ! 

Note de l’éditeur (Rivages poche / Petite Bibliothèque) : 

« Pour perdurer, chaque phrase doit receler, en son tréfonds, une petite étincelle de feu que le romancier, en dépit du danger, doit à mains nues extraire du brasier. Partant, sa situation est précaire. Il doit s’exposer à la vie ; il doit courir le risque d’être entraîné au loin et trompé par sa duplicité ; il doit s’emparer de ses trésors et ne pas tenir compte du rebut. Mais à un moment donné il lui faut quitter la compagnie et se retirer, seul, dans cette pièce mystérieuse où son corps s’affermit et atteint à la permanence par le biais de processus qui, s’ils échappent au critique, exercent pourtant sur lui une si profonde fascination. Virginia Woolf. Ce recueil de textes écrits tout au long de la vie de Virginia Woolf s’organise autour du rapport de l’écrivain, du lecteur ou du critique à la littérature. Plaçant la lecture au centre du dispositif, Virginia Woolf, par la finesse de sa réflexion, met au jour le fonctionnement du processus de la création littéraire. »