« Feu pour feu » de Carole Zalberg…

« Je voulais que pour toi au moins tout commence ici. »

« Je te connais si peu aujourd’hui. »

« Victimes et bourreaux sans doute se côtoient dans cet univers brouillé par l’urgence de fuir, quelle qu’en soit le raison.
Notre périple a fait de toi une machine à vivre.
Une machine à vivre, Adama, pas à tuer.
La nuit est sale, dépose à chaque inspiration sur la langue, au palais et jusqu’aux entrailles le goût même de la terreur.
(…) goutte à goutte infusant ta conscience jusqu’à la révélation : l’horreur de ton crime.
Si tu t’en remets c’est que tu te seras arraché ce qui en soi rend humain.
Alors tu ne serais plus Adama, mon enfant (…) et je devrais, après tout ce temps, t’abandonner.
Autant m’abandonner moi-même. »

Le (quasi) monologue d’un père suite au crime atroce perpétré (notamment) par sa fille.
Ses interrogations, ses doutes, sur fond de climat social, d’immigration, d’intégration, conséquences (inévitables ?) de ce Feu pour feu.
La voix de la fille en touches éparses, habitée par une violence tristement actuelle.

L’intensité dramatique de ce texte est renforcée par sa concision (72 pages) et son écriture ciselée d’une extrême justesse.
Une claque !

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Editions Actes Sud

« Passagère du silence » de Fabienne Verdier…

Commencé dans l’avion qui m’a portée jusqu’à Bangkok, il m’a accompagnée durant un mois en Asie et au Cambodge.
Sa lecture s’est achevée ce jour à Paris.

Parce que, quoi qu’il en soit, il faut bien y mettre un terme, un jour.

Ce temps anormalement long trouve deux explications : ce livre m’a tellement plu que j’ai fait exprès de le dévorer lentement; ce livre renferme de telles pépites philosophiques, artistiques, taoïstes, bouddhistes et autres que le laisser infuser à ce point m’a été nécessaire.

Et je sais qu’il m’habitera pendant longtemps.

Récit d’une histoire vraie, il n’en a que plus d’échos.
Cette Femme-Artiste déterminée est allée bien au-delà de ce qu’elle recherchait, parfois au mépris de sa santé, toujours jusqu’au moindre bout de poil de son pinceau.
Non seulement cela force le respect, mais encore cela peut provoquer le sentiment envahissant de suivre sa propre voie, quel qu’en soit le trait…

Fabienne Verdier, si un jour le hasard veut que vous me lisiez ici, MERCI !

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« Je suis de ces quelques derniers peintres à croire encore avec ferveur à la transmission des puissances de l’esprit en un coup de pinceau »

Editions Le Livre de Poche

« La chimie des larmes » de Peter Carey…

Note de l’éditeur

Séparés par plus d’un siècle, deux êtres fous d’amour et de chagrin poursuivent le même but : alors qu’en 1854 Henry Brandling cherche un horloger capable de construire un jouet mécanique qui guérira son fils, en 2010 Catherine Gehrig affronte la mort de son amant secret en restaurant le même automate.

Les longueurs, au final assez nombreuses, empêchent d’éprouver un vrai plaisir à la lecture malgré un sujet des plus intéressants traité de manière intelligente.

Dommage…

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Editions Actes Sud