« Trois amis en quête de sagesse » de Matthieu Ricard, Alexandre Jollien et Christophe André…

Un peu plus de 400 pages de Sagesse, de pur Bonheur tout simplement !

Imaginez…

Trois amis se réunissent pour aborder des thèmes qui leur sont chers.
Le premier est moine bouddhiste, le deuxième philosophe et le troisième psychiatre.

Trois façons différentes de voir la vie. Ou pas.
Trois très beaux conseils de vie ai-je envie de dire.

C’est touchant.
C’est vrai, authentique.

C’est un livre qui fait réfléchir.
Il fait du bien.

Si vous me permettez juste un petit conseil : il n’est pas à lire d’un seul coup.
Il faut prendre son temps. Le laisser infuser, comme un bon thé. Le garder près de soi. Y revenir.

C’est devenu un ouvrage de chevet me concernant, que je prendrai plaisir à repicorer comme il se doit…

Je recommande vivement.

Belle lecture à tous !

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Editions L’iconoclaste

Un GRAND MERCI à Lecteurs.com !

« Le dernier amour d’Attila Kiss » de Julia Kerninon…

« Comme c’est étrange ce que la vie nous fait,
où elle nous emporte et nous dépose,
perdus quelque part entre l’irréparable et l’insaisissable »

L’écrivain signe son deuxième roman (très attendu !) après le talentueux « Buvard » dont je vous ai parlé il y a peu.

Une nouvelle fois il est question de rencontre (Attila Kiss, 51 ans, travailleur de nuit hongrois et Theodora Babbenberg, 25 ans, riche héritière viennoise) et d’amour, deux thèmes visiblement chers à l’auteur.

Julia Kerninon a décidément le chic pour nous conter des histoires, ici sur fond (musical) de dualité historique et sociale qui participe subtilement au cheminement amoureux…

La plume est toujours aussi éclatante.

Belle lecture à tous !

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Editions La brune au rouergue

Les autres chroniques à lire sur ce livre : Mots pour mots, Emilia & Jean , Domi C Lire .

 

 

 

« L’Amant de Prague » de Monique Ayoun…

Le titre et le choix de cette peinture de Schiele pour la couverture ne pouvaient pas mieux éclairer le lecteur.

« L’amant de Prague » : l’histoire d’une femme (Carla) et d’une homme (Peter) qui sonne comme un couperet.
L’amant.
De Prague.
On sait d’ores et déjà que cela se terminera comme cela doit se terminer.

« L’enlacement » : la force d’un trait marqué, implacable, dur. A la frontière de la violence.
Le corps.
Les corps.
Le dos.

Ici, nul question d’Amour. Ou alors au sens passionnel, destructeur. Celui qui fait mal. Celui qui sort des entrailles. Celui pour lequel on est prêt à tout. Celui qui peut rendre fou.

La plume intense de Monique Ayoun dissèque l’intime. Dans tout ce qu’il a de plus kafkaïen. Cela monte crescendo. Comme quelque chose d’irrésistible à laquelle Carla ne peut échapper.

Dans les pas du célèbre écrivain tchèque et dans une ville post-communiste, on sort de ces pages aussi meurtrie que l’héroïne.

Mais quelle beauté dans le tragique !

Belle lecture à tous !

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Editions La Grande Ourse

« Pendant que les mulots s’envolent » de Corinne Valton…

Note de l’éditeur

« Pendant que les mulots s’envolent, échappent à leur condition sous la houlette créatrice du chasseur Nimrod, des personnages gravitent en contrebas et demeurent bloqués dans un instant, un couple, une fratrie, une absurdité ou un environnement. À travers ces vingt nouvelles, reliées par différents rapports au temps et à ce qui emprisonne, où se sont égarés Icare, un jeudi orange ou encore Joey Starr, Corinne Valton bouscule les normes pour nous offrir des histoires transgressives, épaulée par sa science de la langue jubilatoire. »

Ces nouvelles sont des tornades, sans concession, qui ne ressemblent à aucune autre.
Attention, elles sont assez farfelues et donc, elles décoiffent !

Esprits fermés, passez votre chemin.
Esprits ouverts, ce recueil vous réjouira par son originalité.

Et la cerise sur le gâteau ?
C’est très bien écrit !
L’écrivain joue avec les mots et la langue avec brio.

Vous appréciez les nouveautés, les vraies ?
Laissez-vous donc tenter…

Belle lecture à tous !
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MERCI aux Editions Paul & Mike !

« Le chagrin des vivants » de Anna Hope…


Hier paraissait en France aux éditions Gallimard le premier roman de Anna Hope : « Le chagrin des vivants » (« Wake » dans son pays d’origine qui est le Royaume Uni).

A cette occasion, la prestigieuse maison littéraire organisait une rencontre avec l’écrivain en partenariat avec Babelio et Lecteurs.com.

J’ai eu la chance d’être sélectionnée et j’étais donc présente à cette fin de journée/début de soirée fort réussie et vraiment très intéressante !

Anna Hope s’est très sympathiquement prêtée aux jeux des questions/réponses et elle a su nous captiver, nous expliquer le pourquoi du comment.

Ce livre nous propose de revenir sur un triste évènement, l’attente de la cérémonie du soldat inconnu qui marquait à sa manière la fin officielle de la Première Guerre Mondiale, à travers trois portraits de femmes.

« Dehors, la pluie tombe sans bruit, les feuilles en décomposition amortissant sa chute. Ada, allongée, les yeux ouverts, pense à son fils. A l’endroit indéterminé où il gît en France et si là-bas il pleut. »

« Alors que le silence s’étire, quelque chose devient manifeste. Il n’est pas là. Son fils n’est pas à l’intérieur de cette boîte. Et pourtant elle n’est pas vide. Elle est pleine d’un chagrin retentissant : le chagrin des vivants. Mais son fils n’est pas là. »

Au-delà de l’écriture qui est remarquable (excellente traduction il faut le noter), les pages trouvent leur rythme dans la temporalité (l’histoire se situe du 7 au 11 novembre 1920) et dans les personnages (trois histoires se font écho).
Si au départ j’avoue avoir eu un peu de mal à me plonger dedans, une fois ancrée je ne l’ai pas lâché !

C’est en effet un premier roman dense, intense (elle a mis trois années à l’écrire), nécessaire par son sujet que nous offre Anna Hope.
L’atmosphère de l’époque est parfaitement décrite, sans que l’on soit abreuvé de documentations historiques. We can smell it!

Alors comment un auteur qui n’a pas vécu un tel drame peut-elle réussir cela ?

C’est une des questions que nous lui avons posé hier : elle a baigné dedans indirectement grâce à son père, féru d’Histoire.
Voilà donc d’où lui vient l’essence de cette magnifique résilience collective.

Ce livre n’est pas triste. Il montre comment les femmes ont fait pour rester vivantes, pour essayer d’accepter, pour (ré)apprendre à vivre.

Lors des échanges, Anna Hope a reconnu son intérêt particulier pour Virginia Woolf, Michael Cunningham (« The hours ») que l’on peut déceler à la lecture.
Au passage pour celles et ceux qui ne le savent pas, avant d’écrire elle jouait (série « Docteur Who » notamment). On ressent bien, dès le début et elle nous l’a confirmé, qu’elle avait imaginé les trois personnages comme on distribue des rôles.

L’écrivain nous a confié que son second roman paraîtra en Angleterre dans trois semaines.
Il se déroulera dans un asile où son arrière-arrière-grand-père est mort et et où se trouvait une salle de bal sublime…

Encore un GRAND MERCI à Gallimard et à Lecteurs sans qui je serais sans doute passée à côté d’un beau et bluffant premier roman.

Belle lecture à tous !