« Les sirènes noires », titre à la beauté tragique qui nous met direct dans l’ambiance…
Note de l’éditeur
03 h 20 du matin, Ouest parisien. Le commissaire Mistral écoute un morceau de jazz, son humeur à l’unisson. Les lumières de la ville défilent à travers la vitre. Plongée en apnée dans son âme. Il ne le sait pas encore mais le compte à rebours a commencé.
Plein jour, sud-est du Nigeria. Les tambours résonnent. Margaret, 17 ans, corps de déesse et coeur sur le point d’imploser d’émotion, s’avance sous la tente. La cérémonie débute. Elle ne le sait pas encore mais son destin, et celui de sa famille, sont sur le point de basculer.
Retour à Paris. Un homme guette, attend, les sens en alerte dans l’obscurité. Il n’en peut plus. Il fredonne comme une litanie sans fin son morceau culte d’AC/DC. Il savoure par avance le moment où il possédera sa proie.
Le tic-tac s’égrène. Le point d’impact de ces trajectoires humaines est imminent.
Ce polar, très dense et prenant, décrit à la perfection la traite des jeunes filles à la peau d’ébène ainsi que leurs illusions perdues dès le départ de leurs villages.
J’ai eu la chance de rencontrer l’auteur ce soir à l’ocassion d’un dîner / rencontre littéraire.
Jean-Marc Souvira n’a pas eu besoin de se documenter.
Commissaire divisionnaire il a, dans le cadre de sa belle carrière (toujours d’actualité) exercé (entre autre) au sein de l’Office Central pour la Répression de la Traite des Etres Humains.
Il le dit lui même : son livre reste une fiction mais celle-ci est basée sur de véritables morceaux d’enquêtes.
C’est donc un milieu qu’il connaît extrêmement bien et qui ancre son livre dans un réel pas si courant en la matière.
Côté écriture je l’ai trouvée très visuelle, j’entends par là que tout du long j’avais l’impression de participer à un film grandeur nature.
Il faut savoir que c’est par le biais du scénario qu’il est entré en littérature, et cela se ressent vraiment beaucoup et rend l’histoire haletante tellement les détails offerts à la lecture sont imagés.
Plusieurs évènements se mêlent, marquant ainsi le fait que la PJ ne travaille jamais que sur une seule affaire.
En cela aussi ces pages sont terriblement crédibles.
Difficile d’en dire plus sans trop raconter l'(es) intrigue(s)…
Tout ce que je peux ajouter, c’est que j’ai découvert un écrivain de polar que je vais continuer de dévorer (il a déjà écrit trois livres : « Le magicien », « Le vent t’emportera » et « Les rotules en os de mort ») et si l’occasion se représente je prendrai plaisir à converser une nouvelle fois avec lui tellement il est abordable et intéressant à écouter.
Au-delà du commissaire il y a un auteur assurément talentueux……… et un homme. Un homme qui a deux passions, aussi fortes l’une que l’autre et qu’il sait partager.
Pour information, il sera le 11 juin prochain à Dijon pour les rencontres littéraires « Clameur(s) ».
Ne le ratez surtout pas…
Je terminerai avec ses propres mots fort à propos relevés lors du dîner :
« L’écriture apporte des moments de coïncidences exceptionnelles »
Belle lecture à tous !
Editions Fleuve Noir
Encore un GRAND MERCI à Dominique qui se reconnaîtra.