« La descente du Laps » de Philippe Mertz…

J’ai lu ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique proposée par Babelio (recevez un livre en échange d’une critique).

Note de l’éditeur :

Le personnage en a assez de photographier la guerre et ses horreurs. Il rentre en France, non auprès de sa femme qui ne l’aime plus (mais l’a t-il aimée lui ?).
Il rencontre un chauffeur de taxi et lui demande de l’emmener au Crotoy, là où il a passé ses vacances étant petit. Le chauffeur de taxi lui propose de descendre le Laps, un jour.
Jusque là, l’histoire est normale. Le Crotoy est joli sous le soleil et la baie magnifique.
La guerre le rattrape ou bien elle ne l’a jamais quitté vraiment.

Même si ce premier roman nous offre de belles lignes sur la Baie de Somme et quelques interrogations intéressantes sur la perception de la guerre, celles sur le changement de vie, le couple et autres thèmes abordés ne m’ont pas complètement convaincue et m’ont laissée quelque peu sur le côté…

Dommage.
Parce que j’aurais bien aimé l’aimer celui-ci ! (le titre et la couverture avaient aiguisé ma curiosité… ).

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Livre paru en 2014.
Editions Les Soleils Bleus

« Dictionnaire insolite du Vietnam » de Ariane Louvet…

Ce petit guide m’a accompagnée avant et pendant notre voyage au Vietnam.

Très intéressant et surtout différent (ça, j’aime forcément !), il met bien en exergue toutes les choses importantes et insolites à connaître sur ce pays.

J’ai aimé le choix du papier.
Sa taille est très pratique donc idéale à transporter.
La couverture est super jolie.
Il y a même des conseils de lectures !

Nul doute que je m’offrirai d’autres destinations dans la même collection…

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MERCI encore à Ludivine (Emilia & Jean) pour ce cadeau parfait.

Editions Cosmopole

« Ce qui nous sépare » d’Anne Collongues…

Note de l’éditeur :

Un soir d’hiver, dans un RER qui traverse la capitale et file vers une lointaine banlieue au nord-ouest de Paris. Réunis dans une voiture, sept passagers sont plongés dans leurs rêveries, leurs souvenirs ou leurs préoccupations. Marie s’est jetée dans le train comme on fuit le chagrin ; Alain, qui vient de s’installer à Paris, va retrouver quelqu’un qui lui est cher ; Cigarette est revenue aider ses parents à la caisse du bar-PMU de son enfance ; Chérif rentre dans sa cité après sa journée de travail ; Laura se dirige comme tous les mardis vers une clinique ; Liad arrive d’Israël ; Frank rejoint son pavillon de banlieue.

Sept histoires qui s’entremêlent pour n’en faire au final qu’une seule, au gré des stations et d’un voyage effectué en RER, voici ce que nous propose le premier roman d’Anne Collongues.

« Peu importe la destination, seul compte le départ »

« (…) à quel point il est agréable de s’asseoir dans un train,
de se confier au mouvement,
l’apaisement instantané que procure le détachement »

« Le fauteuil rend spectateur et la vitesse léger »

« (…) des villes qui ressemblent à s’y méprendre à celle d’où elle est partie tout à l’heure, villes sans commencement ni fin,
qui se fondent les unes aux autres, grises, maussades (…) »

Servies par une écriture (déjà) maîtrisée et métaphorique à souhait (je ne suis pas étonnée qu’elle ait été publiée chez Actes Sud), ces bribes de vies faites d’illusions, de rêves, de regrets, d’espoirs, de solitudes marquent de leurs empreintes psychologiques ces pages dont les rames sinueuses engendrent des tournants singuliers dans chacune des normalités décrites.

Ce qui sépare est parfois ce qui rassemble…

« Choisis ce que tu veux et ensuite continue, sinon ça ne sert à rien »

« Il faut persévérer pour progresser et prendre du plaisir »

« L’ailleurs vers lequel elle rêvait de se tirer »

« (…) c’est le même paysage qui revient indéfiniment comme reviennent les jours, quand ils se suivent et s’émoussent, (…) »

« Impossible de revenir en arrière, c’est trop tard. Il suffirait pourtant de presque rien pour dévier la trajectoire des évènements »

J’ai simplement envie de vous dire ceci : laissez vous embarquer !

Et pour tous ceux qui prennent quotidiennement les transports en commun : ce livre va vous faire les apprécier.

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NDLR. Huitième lu de la sélection du Challenge 68 édition 2016 !

« Le sel de nos larmes » de Ruta Sepetys…

Note de l’éditeur

Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.

Chacun né dans un pays différent.
Chacun traqué et hanté par sa propre guerre.
Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l’avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes…
Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté…

Inspirée par la plus grande tragédie de l’histoire maritime, Ruta Sepetys lève le voile sur une catastrophe scandaleusement occultée de la Seconde Guerre mondiale, qui a fait au moins six fois plus de victimes que le Titanic en 1912.

Je ne suis pas du tout une habituée des romans historiques, mais j’avoue que celui-ci m’a particulièrement plu !

Déjà par l’aspect complètement inconnu des évènements en question (vous connaissiez vous le Wilhem Gustloff ?!).
J’aime qu’un livre m’apporte quelque chose. Celui-ci m’a fait connaître une tragédie humaine et maritime hors du commun que les livres scolaires n’ont jamais évoquée !

Ensuite par la découverte de cet écrivain lituano-américain, une femme incroyable qui aime mettre en lumière des pans d’Histoire méconnus d’une plume brillante, superbement traduite, extrêmement bien documentée, aussi réaliste que romanesque.

Enfin par son côté récit à quatre voix qui rythment le livre du début jusqu’à la fin.

Véritable drame humain (avant et après l’embarquement), ces pages abordent le thème de l’exil mêlé d’espoir qui s’achèvera (pour la majorité des passagers) au fond de l’océan.
Elles libèrent des fantômes depuis trop longtemps enfouis qui ont sombré dans l’oubli le plus total et que Ruta Sepetys ranime en leur accordant un souffle de vie (littéraire) plus que mérité.

Un GRAND MERCI à Babelio de me l’avoir mis entre les mains (et en plus de m’avoir fait rencontrer l’auteur).
Paru chez Gallimard Jeunesse, je ne suis pas certaine que je ne serais pas passée  à côté…

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« Le mystère Henri Pick » de David Foenkinos…

David Foenkinos est devenu un de mes chouchous après son « Charlotte » que j’avais trouvé (et que je trouve encore) admirable (je réitère une nouvelle fois ici : il méritait le Goncourt !!!).

Avec « Le mystère Henri Pick », il nous emmène dans un tout autre univers et c’est aussi cela que j’aime chez lui à chacune de ses parutions : il nous propose toujours autre chose, il nous transporte en tant que lecteur toujours ailleurs…

Note de l’éditeur :

En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu’elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l’écrivain et apprend qu’il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n’a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses… Aurait-il eu une vie secrète? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n’était qu’une machination? Récit d’une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu’un roman peut bouleverser l’existence de ses lecteurs.

L’écrivain nous offre ainsi avec ces pages un polar littéraire que je qualifierais de diabolique !
J’entends par là que LE rebondissement arrive vraiment à la fin du livre.
Il nous balade avec un plaisir certain tout du long…

Dans une enquête, j’aime m’amuser à essayer de résoudre l’énigme.
J’avais échafaudé deux hypothèses. La chute s’est révélée être la deuxième.

L’idée de départ de « bibliothèque des livres refusés » (qui existe ! Richard Brautigan a été à l’origine du concept) est absolument exquise.

L’histoire est délicieusement truffée de pointes d’humour et de clins d’oeil  en tout genre et les (nombreux) personnages sont attachants.
Quant à la satire de notre société actuelle et celle du monde de l’édition (« notre époque mutait vers une domination totale de la forme sur le fond »), au-delà d’être fort intéressante elle est juste jubilatoire !

C’est un livre que l’on a du mal à lâcher dès qu’on le commence.
On passe vraiment un bon moment.

En dire plus serait le dévoiler donc, belle lecture à tous !

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Editions Gallimard

NDLR. Les éditions JC Lattès ont publié en mars dernier également (hasard du calendrier ?) le livre de Irving Finkel « Au paradis des manuscrits refusés », « merveilleuse déclaration d’amour aux livres et aux manuscrits en tout genre » (je cite). Nul doute que je le lirai dès que j’en aurai l’occasion…