« La première chose qu’on regarde » de Grégoire Delacourt…

Ce troisième livre était pour ma part très attendu (voir mes deux articles sur ses précédents ouvrages – « L’écrivain de la famille » et « La liste de mes envies »-), d’autant plus dès l’annonce du titre !

Grégoire Delacourt reste sur une lancée qui est désormais la sienne : originalité, humour décapant et style qui lui est bien propre.
Qui d’autre pourrait commencer avec cette phrase sibylline ?

« Arthur Dreyfuss aimait les gros seins. »

Il a vraiment le chic pour nous faire rentrer dans ses livres, vivre ses livres !

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« Des mots que l’on connaît, emperlés d’une certaine manière, sont capables de modifier la perception du monde »

« Il faut beaucoup de temps aux princesses blessées »

« Cette poignée de secondes de bonheur valait bien tous les silences du monde. Toutes les attentes. Toutes les souffrances »

« Ce n’est pas le temps qui civilise mais ce qu’on vit »

« Les gouttes de pluie, la lenteur des choses, la délicatesse »

« Le silence aussi possède la violence des mots »

« L’éclat de joie des farces inconséquentes qui sont le ciment des enfances heureuses »

« On doit apprendre à écouter, et non seulement ses mots, mais son corps, sa vitesse, sa force, sa faiblesse et ses silences pour se retrouver dans l’autre »

« Un goût très fin d’éternel »

« Tout durait et restait peuplé d’attente »

A quand le prochain ?

NDLR. Le seul hic : l’avoir lu après l’annonce de Scarlett Johansson d’attaquer éditeur et auteur pour « utilisation et exploitation frauduleuses des droits de la personne », ce qui m’a fait la détester à l’évocation de ses nom et prénom, très présents forcément dans l’ouvrage… Pour ceux qui n’ont pas suivi cette bêtise sans nom, c’est l@ ! Really pathetic isn’t it ? STOP Scarlett please, STOP ! And READ IT please ! (peu de chance que tu lises cet article mais bon…)

Belle lecture à tous !

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Editions JC Lattès

« Il faudra repartir » de Nicolas Bouvier…

Il est de ces couvertures de livres qui vous cueillent au vif, qui vous provoquent tellement d’émotions que vous repartez avec, sans savoir vraiment pourquoi tout en étant persuadée qu’il vous plaira plus que tout.

« Il faudra repartir » en fait partie.

Les notes de Nicolas Bouvier nous transportent, au moyen d’un style réel, sans fioriture.

Le voyage est des plus plaisants; nous le voudrions sans fin…

« Les choses qu’ont a violemment aimées au début de la jeunesse devraient ou disparaître sans laisser de traces ou grandir avec nous »

« Penser à l’aspect constamment transformateur que doit avoir la vie »

« Il faut alors revenir en soi, ou plutôt à ce courant imprévisible que les choses qu’on aime ont choisi pour nous rendre visite, pour emprunter cet étroit passage, le seul que nous pouvions leur offrir »

« A partir d’une certaine échelle, tout ce qui était moche devient beau »

Belle lecture à tous !

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Editions Petite Bibliothèque Payot

« L’éloge de l’ombre » de Junichirô Tanizaki…

Dans un monde de plus en plus superficiel et insipide, « L’éloge de l’ombre » se révèle être une bouffée d’oxygène si tant est que l’on soit attiré par la culture asiatique (ce qui est mon cas).

L’esthétique de la pénombre face à celle de l’éclairage outrancier occidental : comme une claque de caresses…

Belle lecture éclairée à tous !

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Editions Verdier

« La mort s’invite à Pemberley » de P.D James…

Vouloir  écrire une suite à un livre non préalablement écrit par soi-même est un exercice périlleux fort risqué.

Cela avait été tenté à l’époque par Alexandra Ripley qui avait voulu se prendre pour Margaret Mitchell : un désastre !

Phyllis Dorothy James fait la même erreur.
Ne s’improvise pas Jane Austen qui veut !

C’est fade (Elizabeth a perdu toute sa verve originelle) et l’intrigue policière est des plus ridicules.

Totalement inutile.

La mort s'invite à Pemberley P.D James

Editions Fayard