« L’homme qui aimait les livres » d’Allison Hoover Bartlett…

John Charles Gilkey vous dit-il quelque chose ? 
Ken Sanders peut-être ?

Le premier est un voleur de livres rares (donc coûteux).
Il a à ses trousses le deuxième, libraire qui veut tout entreprendre pour qu’il soit arrêté et qui s’improvise de fait détective.
Ça vous tente ? 

Ce pourrait être seulement des personnages de fiction.
Allison Hoover Bartlett, journaliste, va se documenter (beaucoup) et enquêter sur ces deux personnages hors normes… qui existent ! 

Le lecteur se voit proposer un livre passionnant qui n’est ni un vrai polar, ni une vraie biographie, ni un vrai essai… mais un mélange d’un peu tout ça.
Il dissèque les thèmes de l’obsession, de la mystification, de la passion et va vous donner assurément envie de relire certains auteurs américains dépoussiérés (et parfois d’autres nationalités). 

Un seul mot : jubilatoire ! 

Et vous, de quoi seriez-vous capables pour vous procurer les livres que vous souhaitez en cette période de confinement où les librairies indépendantes sont fermées ? ;)

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Pocket) : 

« Un voleur de livres rares, un libraire obstiné, l’histoire d’une traque haletante entre deux amoureux du livre.

Jusqu’où iriez-vous pour mettre la main sur le livre de vos rêves ? Mieux encore, jusqu’où iriez-vous pour avoir une bibliothèque remplie de vos livres préférés ?
L’Américain John Gilkey a dérobé pour 200 000 dollars de livres anciens. Son but, réunir une collection à son image. C’était compter sans la ténacité de Ken Sanders, libraire irascible, qui s’improvise détective et mène l’enquête.
À travers le récit de cette traque, l’auteur nous plonge dans l’univers fascinant du livre ancien en se posant toujours cette question : de quoi serions-nous capables par amour des livres ? »

« Cinq méditations sur la beauté » de François Cheng…

Vous êtes atteints d’une envie irrésistible de lire depuis le début du confinement et vous n’y arrivez pas ?
François Cheng est sans aucun doute un des meilleurs remèdes littéraires que je connaisse…

Avec sa poésie, sa double culture, ses mots sans fard, l’écrivain dissèque toute cette beauté qui se trouve bien souvent à côté de nous sans que nous nous en rendions forcément compte. 

Il vous propose cinq petites méditations, cinq petites réflexions si vous préférez qui (ré)enchanteront votre quotidien.
Lisez-les à votre guise, au grè de vos envies. Je vous promets que vous oublierez l’espace d’un instant tout le négatif qui vous entoure…
Un paquet de pâtes et un de PQ si cela n’a pas fonctionné.

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Le Livre de Poche) : 

« L’auteur livre ses réflexions sur la beauté et les questions existentielles ainsi que ses considérations littéraires, esthétiques, poétiques, philosophiques et spirituelles. L’occasion de faire revisiter les moments phares de la culture de l’Orient et de l’Occident. »

« Pimp my breakfast » de Lili Barbery-Coulon…

Ma chère collègue Camille à la librairie m’a fait découvrir « La réconciliation » que j’ai lu il y a peu et que j’ai beaucoup aimé (je vous en parle prochainement). 
Du coup je n’ai pas résisté à commander « Pimp my breakfast » avant le confinement et à me plonger dedans avec délice : bien m’en a pris ! 😇

Et si nous profitions d’être chez nous pour prendre le temps de faire plaisir à nos yeux et à nos papilles pour apprécier le moment présent et ce dès le réveil ? 

Avec ce nouveau livre inspirant qui comporte trois parties, Lili Barbery-Coulon nous propose de rendre beaucoup plus fun le premier repas de la journée, celui qu’elle préfère : le petit déjeuner ! 
Qu’il soit salé, sucré, vegan ou non en fonction de nos goûts, les recettes sont faciles à réaliser (youpiiiiii). 

Nous voici donc parés d’excellentes idées d’embellissements matinaux dans nos assiettes pendant cette période si particulière que nous traversons tous.
Cela étant dit, ne pas oublier ce que nous pouvons lire entre les lignes : une philosophie à faire perdurer après nos retrouvailles dans une vie un peu plus « normale » et sans doute bien mieux réfléchie…  

Comme vous le savez les librairies sont fermées.
Je vous offre donc avec plaisir une des recettes du livre (que vous pourrez agrémenter à votre sauce en fonction de ce que vous trouverez dans votre magasin d’alimentation) afin d’éviter toute frustration ! 

PRENEZ BIEN SOIN DE VOUS et belles recettes et dégustations à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Marabout) : 

« L’éloge du petit-déjeuner ! Lili explique pourquoi cette obsession du petit-déjeuner ! De quoi elle se nourrit et surtout ce que cela lui a permis de découvrir: la pleine conscience, la méditation, la perte de poids etc… Elle y explique ses choix nutritionnels, la variété indispensable au quotidien, pourquoi les recettes sont gluten full ou gluten free, son côté fléxitarienne mais plutôt en quête de moins de calories quand c’est possible (pas beaucoup de sucre dans les recettes…), les vertus des super aliments qu’elle ajoute… Y compris quelques conseils de stylisme, l’attention qu’il faut porter aux fleurs, à la céramique… Les recettes : le coeur du livre avec une cinquantaine de recettes, avec une alternance de photo/page de texte et des doubles d’ambiance, d’ingrédients en gros plan, de gestes… »

« Le petit garçon qui voulait être Mary Poppins » d’Alejandro Palomas…

« Quand je serai grand, je veux être… »
Quant à la faveur d’un devoir à l’école Guillermo répond « Mary Poppins » l’institutrice commence à s’affoler ! La sensibilité du jeune garçon se heurte dès lors au monde des adultes. Mais pourquoi donc a-t-il répondu ça ?! L’enfant qui vit seul avec son père est vite envoyé chez la psychologue scolaire…

Les personnages terriblement attachants vous cueillent dès la première page. Si nous devinons très vite ce qu’il s’est passé au sein du cocon familial cela n’enlève en rien la beauté qui se dégage des lignes.

Alejandro Palomas a le don de parler dans ce roman de choses tristes de manière pudique, poétique et d’une justesse folle !

Une couverture à tomber doublée d’une magnifique histoire que vous ne serez pas prêts d’oublier. 

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Cherche Midi) : 

« C’est l’histoire de Guille… C’est l’histoire d’un petit garçon débordant d’imagination qui voue un amour sans bornes à Mary Poppins. L’histoire d’un père un peu bougon, qui vit seul avec ce fils sensible et rêveur dont il a du mal à accepter le caractère. D’une institutrice qui s’inquiète confusément pour l’un de ses élèves qui vit un peu trop dans ses rêves. D’une psychologue scolaire à qui on envoie un petit garçon qui a l’air d’aller beaucoup trop bien. Quel mystère se cache derrière cette apparence si tranquille, et pourtant si fragile ?

Un roman choral aussi tendre que bouleversant, qui emprunte à l’enfance toute sa sincérité désarmante pour dire l’amour, le vide, le rêve et la puissance de l’imaginaire.
Après Une mère et Tout sur mon chien, Alejandro Palomas nous surprend encore avec cette histoire qui peut faire penser à Extrêmement fort et incroyablement près de Jonathan Safran Foer, tant elle est hors norme. »

« Le petit chat est mort » de Xaviers de Moulins…

Xavier de Moulins a réussi à décrire une douleur personnelle en douleur universelle, à poser des mots sur les maux engendrés par la perte d’un chat. 

Je ne me focaliserai pas sur la personnalité publique de l’auteur (qui m’importe peu sans méchanceté aucune) mais sur l’homme et sa douleur immense, intense et surtout sincère. 
Le fait que le sujet soit traité d’un point de vue masculin n’est pas inintéressant bien au contraire : il donne, je dirais, encore plus de poids au texte !  

L’écrivain nous conte l’histoire de Napoléon, la sienne et celle de sa famille avec lui. Ses évolutions de mentalité face à cette boule de poils. C’est en cela que le livre est également très réussi. 

Qui n’a jamais connu la perte d’un animal aura peut-être du mal à comprendre ce livre. 
Ce n’est pas mon cas. Et c’est bien pour cela qu’il m’a profondément touchée.

Le petit chat s’est couché sur l’encre de ces lignes. A jamais et pour toujours. 

Merci à Xavier de Moulins d’avoir osé partager ce chagrin qui n’est pas simple à vivre. 

« Un chat n’est pas une vitre de téléphone que l’on remplace en quelques minutes
en tendant sa carte bancaire.
Un animal qui s’en va,
ça parle à l’âme des hommes autant que la mort des hommes. »

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Flammarion) : 

« Le petit chat est mort. Les mots sont une détonation. Les choisir pour l’annoncer aux enfants n’a pas été chose facile, alors je me suis résigné à faire simple, cinq mots et un point final. Court, cruel, monstrueux. »

Des petites choses et des plus grandes pour mieux vivre sous les orages à la saison des hécatombes.