« À la ligne » de Joseph Ponthus…

A mon libraire je m’entends encore demander 
Avez-vous toujours le Ponthus 
LE Ponthus
Un premier roman
Et déjà un classique 

Les pensées d’un homme simple
Les pensées d’un ouvrier
Les pensées d’un sans dent
Les pensées d’une personne du peuple
Dans sa manière la plus circonstanciée

Sa relation au travail
Sa relation avec les autres
Sa relation avec sa femme
Sa mère aussi

Le travail à la chaîne
Les conversations
Les attitudes
Les grèves
Le management
La fatigue
Le corps meurtri
La maladie
Les missions à la petite semaine
L’attente des paiements

Chers hommes politiques
Si ce n’est pas déjà fait
Ayez le courage et la volonté de lire ce livre
Vous pourrez certainement enfin comprendre
Ce qu’une grande majorité de Français vivent au quotidien
Bien loin de toutes les dorures de la République

Parce qu’à l’usine il ne faut pas croire
On peut y croiser des écrivains
Guillaume Apollinaire, Georges Perec
Des chanteurs aussi
Barbara, Trénet, Nougaro, Brel, Vanessa Paradis
Et des poètes
Léo Ferré
Pour ne citer qu’eux

Pas de ponctuation pour mieux comprendre ce qu’est la répétition
Des vers libres comme un pied de nez
Beauté tragique d’une époque devenue complètement folle
Ou comment la Littérature peut sauver de tout

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (La Table Ronde) : 

« À la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C’est l’histoire d’un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c’est qu’il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d’Apollinaire et les chansons de Trenet. C’est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l’odeur de la mer. 
Par la magie d’une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de bœufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes. »

6 réponses sur “« À la ligne » de Joseph Ponthus…”

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