« Les enfants sont rois » de Delphine de Vigan…

Mélanie Claux et Clara Roussel. Deux personnes complètement opposées. La première a recherché coûte que coûte la célébrité pour elle, ses enfants et son mari. La seconde est flic. Rien ne les prédisposait à se rencontrer, jusqu’au jour où la fille de Mélanie disparaît. Que s’est-il passé ? Jusqu’où les personnes sont-elles prêtes à aller pour être connues ? 

De Delphine de Vigan j’ai détesté « Rien ne s’oppose à la nuit », qui m’a empêché de lire d’autres romans d’elle jusqu’au jour où j’ai promis à une bibilothécaire avec qui je parlais de l’auteur de me plonger dans « D’après une histoire vraie ». « Je suis certaine que tu vas aimer » m’avait-elle dit. J’ai mis du temps et puis un jour j’ai succombé, et j’ai adoré ! Sans lire pour autant les suivants… jusqu’à son tout dernier paru. 
Tout cela pour dire que lorsque Delphine de Vigan flirte avec les frontières du thriller, ses histoires me plaisent !

Avec « Les enfants rois », Delphine de Vigan nous interroge sur l’annihilation d’une partie de la société tournée à outrance vers les réseaux sociaux, le rêve pour quelques uns (de plus en plus nombreux hélas) d’être célèbres……. à n’importe quel prix ! 
L’écrivain appuie là où ça fait mal : mises en scène, manipulations, dérives, faux semblants, vie virtuelle vs réalité, maltraitance, enfance et intimité volées, non consentement, droit à l’oubli… 
Elle explore les tréfonds de l’âme et cette maladie sociale du paraître poussée à l’extrême. 

Un livre comme un combat contre certaines absurdités du monde actuel. 
Percutant. Glaçant. Une réussite !

« Nous avons eu l’occasion de changer le monde et nous avons préféré le téléachat » (Stephen King, Écriture)

Arrêtez donc de liker et……………….. lisez ! 

©Céline Huet-Amchin 

Note de l’éditeur (Gallimard) : 

 

« Les enfants d’Ulysse » de Carole Declercq…

L’immigration.
Pas simple comme sujet, voire même assez plombant dans l’absolu n’est-ce pas ?

Eh bien, détrompez-vous ! 
Outre sa plume qui me ravit toujours autant, Carole Declercq a évité tous les écueils du genre et a su s’emparer du thème d’une manière douce et au final optimiste.

Nous sommes donc loin d’un énième livre en la matière.
Vous pouvez y aller les yeux fermés et croyez-moi, vous ne serez pas prêts d’oublier Elliniki et Feniel… 

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (La Trace) : 

« Après l’effroyable démantèlement du camp d’Idomeni,
en Macédoine, beaucoup de jeunes ont disparu
dans la nature. Feriel, une petite fille Afghane qui tente
de rejoindre l’Autriche avec son frère en est un
douloureux exemple.
Mais une rencontre, un partage avec Elliniki,
une très vieille dame qui vit recluse dans le sauvage
massif du Paiko changera le cours d’une histoire tragique.
Si différents mais pas indifférents … »

« Contre nature » de Cathy Galliègue…

Trois femmes.
Une prison.
Trois destins reliés par une même catharsis : l’écriture !

Un uppercut littéraire viscéral, carcéral, qui ne peut pas laisser indifférent.

« L’ennui comporte de belles pages de rien entièrement consacrées à la réflexion.»

« Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne. »

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Seuil) : 

« Trois femmes sont incarcérées dans la même prison. C’est là, dans la bibliothèque du centre pénitentiaire, que Pascale, Vanessa et Leïla se rencontrent.

Captives de leur condition humaine et des préjugés, elles ont chacune une manière différente de vivre leur détention. Il y a celle qui se pose en redresseuse de torts, celle qui voudrait faire oublier le sort réservé à ses bébés, celle qui imagine que les livres les sauveront toutes les trois. Sensibiliser Vanessa à la lecture et vaincre les réticences de Pascale, tels sont les défis que se lance Leïla.

Alors qu’elles n’ont rien en commun, qu’elles ne cherchent pas l’amitié, la pratique cathartique de l’écriture va leur donner l’occasion d’établir une relation, d’évoquer la violence qui les a conduites à l’enfermement. »

« Liv Maria » de Julia Kerninon…

Liv Maria habite sur une île avec des parents aimants qui l’envoient à Berlin du jour au lendemain suite à un incident dont elle est victime. Cette destination ne sera pas la seule qu’elle connaîtra : tous les lieux qu’elle habitera et les hommes qu’elle rencontrera feront d’elle la femme qu’elle est devenue. 

Avec ce nouveau roman Julia Kerninon nous dresse un magnifique portrait de femme dont nous suivons le cheminement intérieur au fil des pages et des voyages. Elle nous questionne sur l’enfance, le deuil, le sexe, l’Amour, le destin, les secrets, la vie… Et comme toujours dans ses écrits, livres et Littérature tiennent une place de choix !

Liv Maria Christensen.
Retenez bien les nom et prénom de ce personnage : vous n’êtes pas prêts de l’oublier. 

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (éditions L’iconoclaste) : 

« Son nom est Liv Maria Christensen. Enfant solitaire née sur une île bretonne, entre une mère tenancière de café et un père marin norvégien. Envoyée subitement à Berlin à l’âge de 17 ans, elle tombe amoureuse de son professeur d’anglais. Le temps d’un été, elle apprend tout. Le plaisir des corps, l’intensité des échanges. Mais, à peine sortie de l’adolescence, elle a déjà perdu tous ses repères. Ses parents décèdent dans un accident, la voilà orpheline. Et le professeur d’été n’était peut-être qu’un mirage. Alors, Liv Maria s’invente pendant des années une existence libre en Amérique latine. Puis, par la grâce d’un nouvel amour, elle s’ancre dans une histoire de famille paisible, en Irlande. Deux fils viennent au monde. Mais Liv Maria reste une femme insaisissable, même pour ses proches. Comment se tenir là, dans cette vie, avec le souvenir de toutes celles d’avant ?

Julia Kerninon brosse le portrait éblouissant d’une femme marquée à vif par un secret inavouable. Et explore avec une grande justesse les détours de l’intime, les jeux de l’apparence et de la vérité. »

« Les aérostats » d’Amélie Nothomb…

Une jeune femme est engagée par un père de famille pour donner des cours particuliers de Français à son fils.

Nous pourrions considérer comme banal le sujet de cette histoire.
Mais lorsque c’est Amélie Nothomb, conteuse hors pair, qui s’en empare il devient génial d’autant plus avec une chute dont elle a le secret…

Attendue avec une régularité de métronome et/ou critiquée tous les ans à la rentrée de septembre, ferez-vous partie de celles et ceux qui résisteront ou qui succomberont aux aérostats ?

Un excellent cru pour les amoureux de l’écrivain. 
Pour les autres, n’hésitez pas à ne pas passer votre tour : les échanges littéraires entre les deux principaux protagonistes sont truculents. Ne serait-ce que pour cela il est à lire.

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Albin Michel) : 

« La jeunesse est un talent, il faut des années pour l’acquérir. »