« Les corps inutiles » de Delphine Bertholon…

Clémence Blisson.
Retenez bien.
Personnellement, elle m’a foutue les poils !

A 15 ans, Clémence est une jeune fille qui se va retrouver brisée par un instant v(i)olé en position 29.
A 30 ans, Clémence est maquilleuse de poupées grandeur nature pour les hommes en mal de quelque chose qui veulent se faire du bien.

Et Delphine joue, avec nos nerfs, au fil des pages, entre ces deux périodes.
La construction littéraire est ici à relever. Elle est fort intéressante et participe pleinement à l’intensité dramatique, psychologique, un tantinet policière.

Nos failles sont souvent plus redoutables pour nous emmurer que les barreaux de n’importe quelle prison. Parler du corps, des corps est une dissection des plus intimes. Mais il reste assurément une chose aux ceux qui sont blessés : une âme.
C’est dans un jeu d’écriture brute et incisive qu’une certaine forme de douceur se dégage. En écho. Comme pour mieux nous faire accepter, mieux nous parler.

En filigrane de ce roman nous retrouvons les thèmes (que nous pensons) chers à l’auteur : la réflexion sur soi, le hasard, les rencontres, les silences, les non-dits, les fantômes, les secrets, la famille, la solitude, la résurrection, l’attente, l’enfermement, les subterfuges que nous inventons pour survivre…

C’est un livre qui sent bon l’encre fraîche.
Il se trouve dans toutes les bonnes librairies (de préférence indépendantes) depuis hier !

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« Les choses qu’on ne dit pas restent-elles à tout jamais vivantes ? »

« Moi aussi (…) j’aimerais bien me revoir »

« La vengeance n’est pas le début : c’est la fin »

Editions JC Lattès

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