L’immigration. Pas simple comme sujet, voire même assez plombant dans l’absolu n’est-ce pas ?
Eh bien, détrompez-vous ! Outre sa plume qui me ravit toujours autant, Carole Declercq a évité tous les écueils du genre et a su s’emparer du thème d’une manière douce et au final optimiste.
Nous sommes donc loin d’un énième livre en la matière. Vous pouvez y aller les yeux fermés et croyez-moi, vous ne serez pas prêts d’oublier Elliniki et Feniel…
« Après l’effroyable démantèlement du camp d’Idomeni, en Macédoine, beaucoup de jeunes ont disparu dans la nature. Feriel, une petite fille Afghane qui tente de rejoindre l’Autriche avec son frère en est un douloureux exemple. Mais une rencontre, un partage avec Elliniki, une très vieille dame qui vit recluse dans le sauvage massif du Paiko changera le cours d’une histoire tragique. Si différents mais pas indifférents … »
Malcolm Kershaw, un libraire de Boston spécialisé dans les romans policiers, se voit questionner par un agent du FBI sur une série de meurtres qui correspondraient en tous points à une liste qu’il a écrite il y a plusieurs années de cela et intitulée « Huit crimes parfaits » tirés d’intrigues connues. Se peut-il qu’il soit le coupable ? Un ou des copycat serai(en)t-il(s) dans la nature et auquel cas court-il un danger ?
Chers amateurs du genre je prends les paris que vous allez ADORER ce livre ! Nous seulement il vous donnera envie de lire ou de relire les intrigues mentionnées mais encore il vous surprendra de bout en bout jusqu’au dénouement final. L’auteur orchestre avec brio une toile d’araignée policière et littéraire complètement dingue et irrésistible.
Si vous le commencez, prévoyez environ 3h devant vous parce qu’il y a peu de chance que vous souhaitiez le refermer avant le point final…
« Libraire spécialisé en roman policier, Malcolm Kershaw reçoit la visite surprise du FBI. L’agent Gwen Mulvey enquête sur deux affaires étranges : une série de meurtres qui rappelle un roman d’Agatha Christie, et un « accident » qui fait écho à un livre de James Cain. Elle espère donc que l’avis d’un expert du genre lui permettra d’interpréter correctement les (rares) indices à sa disposition. Et ce n’est pas tout : Malcolm, quinze ans plus tôt, a publié sur son blog une liste intitulée ”Huit crimes parfaits”, où figuraient ces deux intrigues. Serait-il possible qu’un tueur s’en inspire aujourd’hui ? Très vite, l’angoissante certitude s’impose : le tueur rôde déjà à proximité. Malcolm commence à le voir partout, et sent un véritable nœud coulant se resserrer autour de son cou.
Une intrigue irrésistible et une brillante variation autour du roman policier, avec en filigrane cette question éternelle : le crime parfait existe-t-il ? »
Suite à la séparation de ses parents une petite fille est envoyée chez son grand-père. Elle n’aurait jamais pensé autant apprendre sur qui est ce dernier ni dans quelles aventures elle allait être embarquée…
C’est la couverture (magnifique) et le titre qui m’ont tout d’abord intriguée. Et puis une fois plongée dans les premières pages j’ai trouvé les personnages attachants et les situations drôles complètement dingues. Vous croiserez Le Diable, un champignon qui parle, une machine des plus secrètes et beaucoup d’autres choses assez ubuesques.
En un mot c’est TRUCCULENT à souhait ! Anglais forcément…
Un livre de la rentrée littéraire qui a enfin su me cueillir ! (comme quoi il ne faut jamais désespérer) Alors comme moi, laissez-vous tenter par cet auteur imaginatif et cette histoire multigénérationnelle passée assez inaperçue pour l’instant malheureusement.
« La jeune Hannah Green est persuadée que son existence est plus banale que la moyenne, mais elle ne va pas tarder à découvrir que les ombres de sa vie cachent depuis toujours un monde où rien n’est ce qu’il paraît ; qu’il existe une machine secrète qui convertit les mauvais tours en énergie diabolique ; qu’il y a des champignons qui parlent ; que son grand-père est copain avec le diable depuis plus de cent cinquante ans, et qu’ils ont besoin de son aide.
Un million d’histoires courent le monde. La plupart sont parfaitement ordinaires… mais pas celle-ci. Poignant et imprévisible, un conte digne de captiver les lecteurs de tout âge, par l’auteur multi-récompensé de Nous sommes là et Les Hommes de paille. »
Grace Marks, femme de chambre, a-t’elle tué son employeur Thomas Kinnear et sa gouvernante Nancy Montgomery avec la complicité du domestique James McDermott ? Si oui, était-elle sous emprise, folle au moment des faits ? C’est ce que va essayer de comprendre le Dr Simon Jordan, spécialiste des maladies mentales, lors d’entretiens avec elle…
Inspiré d’un fait divers canadien sanglant datant de 1843 et adapté sous forme de mini-série par Netflix (qui respecte complètement le livre à peu de détails près), ce livre est une plongée aussi fascinante qu’effroyable dans les conditions de vie des domestiques et des femmes en particulier au XIXe siècle, dans la psychologie humaine.
Margaret Atwood ne prend pas partie en faveur ou contre Grace Marks. Hors les pages, les faits ont été jugés et Miss Marks graciée après 30 ans de prison et un séjour en hôpital psychiatrique. Elle nous offre une histoire glaciale, implacable avec de belles envolées littéraires.
Les auteurs canadiens ont souvent le meilleur des deux mondes : ils savent nous passionner, nous tenir en haleine avec leurs histoires formidablement bien contées à la manière anglo-saxonne et leur qualité d’écriture à la française diablement réussie.
Vous aimez osciller entre le mensonge et la vérité ? Vous aimez être psychologiquement baladés ? Ce livre est assurément pour vous.
« 1873. Grace Marks, seize ans, est condamnée à la réclusion à perpétuité pour le double meurtre de son jeune employeur et de sa gouvernante. Victime sous emprise ou monstre en jupons ? Face à l’échec des rapports psychiatriques, le Docteur Jordan s’empare du dossier, bien décidé à la sortir de son amnésie. Mais pourquoi lui cache-t-elle les troublants rêves qui hantent ses nuits ?
Inspiré d’un sanglant fait divers qui a bouleversé le Canada du XIXe siècle, Margaret Atwood nous offre un roman baroque où le mensonge et la vérité se jouent sans fin du lecteur. Captive est aujourd’hui adapté en série TV. »
Carnets, calepins, récits d’aventure, journaux, aphorismes, critiques, études, reportages et regards… Tout ce qui fait cet écrivain voyageur hors normes que j’adore.
Un indispensable à avoir dans ses bibliothèques, à portée de mains toujours…
« En voyage, je vis, je respire, je cherche l’aventure. Je rencontre des êtres qui savent tenir une conversation, je croise quelques ennuis, je cueille une vision, je pousse une porte, je me sors d’un pas désagréable. Je traverse une forêt, je parle à un homme que je ne connais pas et lui confie davantage de choses que s’il était mon frère, parce que je suis sûr de ne pas le revoir. L’énergie vagabonde, c’est la traversée de l’éphémère, perpétuellement renouvelé.L’énergie vagabonde consiste à faire moisson d’idées dans les collines inspirées. Un jour, les notes deviennent un livre. Aujourd’hui, ces livres sont rassemblés dans ce recueil. Il contient les récits de mes voyages à pied, à cheval, à bicyclette, dans les piémonts du Caucase, les steppes de l’Asie centrale, les taïgas de Sibérie, les plaines de Mongolie et de Russie, et sur le plateau du Tibet. Cette géographie a aimanté mon corps. Là-bas, les ciels aspirent le regard, les horizons reculent : on n’a pas de scrupules à tirer des bords en pareils parages ! Je joins à ces textes le souvenir de mes virées à moto sur les routes du Nouveau et de l’Ancien Monde, de mes bivouacs et de mes ascensions. À ces récits de promenades plus ou moins contrôlées, j’ai ajouté des reportages en des contrées lointaines où les hommes vivent des existences plus dangereuses que la mienne ainsi que certaines pages de mes journaux, tenus dans l’espoir de donner un ordre à ces agitations. Je crois aux vertus de la tangente et de l’échappée. Puisse l’énergie vagabonde ne jamais se tarir ! » (Sylvain Tesson)