« La claque » de Nicolas Robin…

La violence part souvent d’une « simple » claque. Puis elle s’infiltre dans le quotidien, insidieusement… 

Avec toute la sensibilité qui le caractérise, Nicolas Robin s’empare d’un sujet ô combien délicat et à contre-courant : les agressions conjugales subies par un homme de la part de sa compagne. Des voix que nous entendons peu… 
Il dissèque avec beaucoup de justesse et d’intelligence le processus implacable et croissant des sévices infligés, les émotions qui en découlent et fait de la honte un des problèmes à combattre.
L’emploi du « tu » que j’ai trouvé fort à propos met le lecteur au coeur même de l’histoire. 

Dans cette société aux multiples dérives ultra féministes mais sans jamais mettre dos à dos les différents combats, « La claque » est un livre éloquent et nécessaire, à lire absolument ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (éditions Anne Carrière) : 

Jean-Michel est très heureux, en apparence : il a une femme brillante, un enfant éveillé, une belle carrière dans l’immobilier. Pourtant, ce bonheur est illusoire. Les bleus sur sa joue pourraient être imputables à un mauvais coup au rugby. S’il n’ose pas en parler, c’est parce que la vérité est dérangeante. Un homme battu, c’est le déshonneur, mais battu par sa femme, c’est l’extrême soumission, la castration au ciseau à bois. Jean-Mi endure les gifles et reste avec sa femme, jusqu’au jour où une rencontre improbable lui ouvre les yeux sur sa vie de couple. « La violence est apparue incolore, insidieuse, avant d’éclabousser nos murs. D’abord une remarque désobligeante, ensuite des reproches, puis des gifles distribuées entre mes manquements et mes oublis. Je croyais que ce serait passager, que tu allais redevenir comme avant. Et plus tard, un coup de pied, un cendrier lancé à la figure. Tu me cognes pour canaliser la tempête qui prend toute la place dans ta tête. Parce que c’était plus qu’une claque, Marylène, c’était l’hôpital et des points de suture. Une gueule de mec brisé. »

« Meurtres et pépites de chocolat » de Joanne Fluke…

Imaginez… Vous tenez une boutique qui vend des cookies (maison bien sûr) dans une petite ville américaine tout à fait paisible. Un matin comme un autre, vous allez ouvrir votre lieu de perdition gourmande et là, vous tombez sur un cadavre!

Et voilà, ça y est… Je fais désormais partie des millions de personnes qui ont succombé à la série cosy mystery écrite par Joanne Fluke.
Tous les ingrédients sont réunis: des personnages attachants, des pages qui fleurent bon les douceurs sucrées (merci à l’auteur d’avoir partagé les recettes de cette chère Hannah Swensen), une enquête addictive. Mélangez et dévorez le tout! Il y a même un chat qui a toute sa place (promis, je ne le fais pas exprès).

Vous recherchez une lecture efficace et facile qui vous fera passer un bon moment?
Inutile de vouloir y résister!
En plus le second tome, « Meurtres et charlotte aux fraises », vous attend déjà en librairie…

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Notre de l’éditeur (Le Cherche Midi) : 

« Plus de six millions d’exemplaires vendus dans le monde, une série de films à succès : le phénomène Hannah Swensen arrive enfin en France !
Hannah Swensen est de retour dans sa ville natale d’Eden Lake. Entre sa mère, plutôt envahissante, et l’ouverture de sa boutique, le Cookie Jar, elle a fort à faire. Son quotidien devient plus passionnant encore quand son livreur, Ron LaSalle, est retrouvé assassiné juste derrière son magasin. Le beau-frère d’Hannah, shérif adjoint du comté, fait appel à elle pour l’aider à trouver le coupable. Un nombre surprenant de suspects et de mobiles émergent alors. Très vite Hannah va réaliser qu’elle n’est pas seulement douée pour les cookies, mais qu’elle est aussi une enquêtrice hors pair.

Fous rires et frissons, mystères et pépites : cette histoire pleine de rebondissements ressemble au meilleur cookie du monde : sucrée mais légère, surprenante de bout en bout. »

« Kérozène » d’Adeline Dieudonné…

Une nuit estivale, des personnes se croisent dans une station service d’autoroute. Ils sont quinze. Enfin, « si on compte le cheval et le cadavre planqué à l’arrière d’un gros Hummer noir »… 

À chaque fois que la Belgique débarque dans la Littérature française, c’est assez explosif !
L’écrivain l’avait déjà prouvé lors de la parution de son premier roman (La vraie vie).

Adeline Dieudonné plante le décor dès les premières pages. 
Avec un humour (noir souvent) totalement décapant elle s’empare de thèmes contemporains très forts en se jouant complètement des codes que nous pouvons connaître.

Âmes sensibles s’abstenir cela peut parfois heurter.
Mais si comme moi vous aimez sortir des sentiers battus, si vous êtes un lecteur qui apprécie être titillé, chamboulé, ce livre est pour vous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (L’Iconoclaste) : 

« Une station-service, une nuit d’été, dans les Ardennes. Sous la lumière crue des néons, ils sont douze à se trouver là, en compagnie d’un cheval et d’un macchabée. Juliette, la caissière, et son collègue Sébastien, marié à Mauricio. Alika, la nounou philippine, Chelly, prof de pole dance, Joseph, représentant en acariens… Il est 23h12. Dans une minute tout va basculer. Chacun d’eux va devenir le héros d’une histoire, entre lesquelles vont se tisser parfois des liens. Un livre composite pour rire et pleurer ou pleurer de rire sur nos vies contemporaines.

Comme dans son premier roman, La Vraie Vie, l’autrice campe des destins délirants, avec humour et férocité. Elle ne nous épargne rien, Adeline Dieudonné : meurtres, scènes de baise, larmes et rires. Cependant, derrière le rire et l’inventivité débordante, Kerozene interroge le sens de l’existence et fustige ce que notre époque a d’absurde. »

« Les chats de l’écrivaine » de Muriel Barbery & Maria Guitart…

Les chats et les écrivains sont souvent associés, pour la bonne cause ! 

Dans ce livre, ce n’est pas l’écrivain qui parle de ses chats mais les chats qui parlent de leur humaine qui est donc auteur, de son éditeur, de ses amis, de son mari… 

Ils sont au nombre de quatre.
Il y a d’abord Kirin qui est la narratrice et qui a 4 ans. Son nom correspond à une marque de bière japonaise et son surnom est « la gracieuse. » 
Puis nous découvrons Petrus, son frère. Lui, il est toujours content ! C’est un renifleur de fleurs et comme le bon vin il est « raffiné ». 
Il y a également Ocha, chartreux de 8 ans, qui est le chef de bande ! Son nom veut dire « thé » en japonais. 
Et enfin Mizu, sa soeur qui est une Munchkin et qui veut dire « eau », toujours en japonais. Elle est surnommée « l’affectueuse ». 

Habitudes de vie, névroses et autres sont décrits de façon humoristique et surtout très poétique.

Aux dires de Kirin, le livre a été écrit, je cite, « pour dénoncer nos conditions de travail et faire connaître notre cause au monde » (sous-entendus nous sommes des « conseillers littéraires »). Imaginez le programme…

Un très joli album pour petits et grands !
Le texte est de Muriel Barbery et les illustrations de Maria Guitart. 

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (L’observatoire) :

« L’écrivain… quel être mystérieux ! Pourtant, à interroger ses chats, on le comprendrait bien mieux. Au travers des voix de ses alliés aux pattes de velours, Muriel Barbery dévoile les coulisses de la création littéraire. Chacun de ses quatre chartreux a son caractère : Ocha, le chef de bande, un dur au coeur tendre ; sa soeur, l’affectueuse Mizu, avec ses pattes tordues ; le placide et raffiné Petrus, qui aime les fleurs ; enfin, la narratrice, la gracieuse Kirin. Mais chacun a aussi son rôle à jouer dans la bataille de l’écriture : car, mécontents de n’être que des compagnons de délassement, les chats de l’écrivaine ont poussé le dévouement jusqu’à apprendre à lire, devenant, dans l’ombre, les conseillers littéraires de leur maîtresse.

Un texte délicieusement léger sur l’éternelle poésie du quotidien, pétillant d’humour félin et de philosophie nippone, accompagné des illustrations raffinées et aériennes de Maria Guitart. »

« Komodo » de David Vann…

Tracy quitte momentanément  ses enfants et son mari et part sur l’île de Komodo en Indonésie rejoindre son frère Roy avec sa mère. Au fil des plongées, les tensions familiales et personnelles vont (re)faire surface jusqu’à un certain point de non retour… 

L’immersion made in David Vann est palpable dès les premières lignes qui donnent envie d’avaler le livre d’une traite afin de connaître le pourquoi du comment (n’insistez pas, je ne dévoilerai rien). 
Si dans 99% des pages nous retrouvons bien l’atmosphère propre à l’auteur, le dénouement final pourra surprendre les lecteurs initiés !

Un roman prenant et inquiétant de bout en bout. 

Belle lecture à tous !

©Céline Huet-Amchin

Un GRAND MERCI à Léa pour cette lecture dans le cadre du Picabo River Book Club et aux éditions Gallmeister

Note de l’éditeur (Gallmeister) : 

« Sur l’invitation de son frère aîné Roy, Tracy quitte la Californie et rejoint l’île de Komodo, en Indonésie. Pour elle, délaissée par son mari et épuisée par leurs jeunes jumeaux, ce voyage exotique laisse espérer des vacances paradisiaques : une semaine de plongée en compagnie de requins et de raies manta. C’est aussi l’occasion de renouer avec Roy, qui mène une vie chaotique depuis son divorce et s’est éloigné de sa famille. Mais, très vite, la tension monte et Tracy perd pied, submergée par une vague de souvenirs, de rancoeurs et de reproches. Dès lors, un duel s’engage entre eux, et chaque nouvelle immersion dans un monde sous-marin fascinant entraîne une descente de plus en plus violente à l’intérieur d’elle-même, jusqu’à atteindre un point de non-retour. 
Avec ce portrait trouble d’une femme en apnée, David Vann confirme son immense talent pour sonder les abysses de l’âme humaine. »