« Berezina » de Sylvain Tesson…

« La Bérézina est une rivière de Biélorussie, affluent du Dniepr.
Une bataille y eut lieu du 26 au 29 novembre 1812, entre l’armée française de Napoléon Ier et les armées russes de Koutouzov, de Wittgenstein et de Tchitchagov, durant la retraite de Russie qui marque la fin de la campagne de 1812. »

C’était pour le côté historique, qui peut échapper à certains.
Merci Wikipedia !

Concernant Sylvain Tesson, grand aventurier devant l’éternel : ce dernier décide de refaire l’itinéraire de l’armée agonisante, en side-car s’il vous plaît avec deux amis.
Cela donne un récit de voyage insolite, où leur propre présent se mêle avec l’Histoire.

Ce qui me fait dire en refermant le livre que si l’écrivain avait été mon Professeur à l’époque, il aurait su m’intéresser aux aventures de Napoléon…

Belle lecture à tous !

Editions Guérin

« Hard de vivre » de Carmen Bramly…

La prochaine fois, je n’irai pas à l’encontre d’une couverture qui ne me plaît pas et je ne m’obligerai pas à lire un livre sous prétexte que l’auteur sera en dédicace à la fin du mois grâce à l’association dont je fais partie.

Carmen Bramly n’a pas inventé le fil à couper le beurre côté drogues et triangles amoureux chez les « d’jeunes » et elle se débrouille moins bien que d’autres donc il n’y a aucun intérêt à perdre de temps avec ses lignes selon moi, même si je lui reconnais une certaine maturité dans son écriture.

Cela étant dit, tous les goûts sont dans la nature et cet avis n’engage que moi !

Editions JC Lattès

« Une vie à soi » de Laurence Tardieu…

« Une vie à soi », c’est le livre d’une femme écrivain qui retrouve après une traversée de pages blanches désertiques la joie de poser à nouveau tous les mots qu’elle a en elle depuis longtemps.
Ou la difficulté d’écrire…

« Une vie à soi » est une histoire double : une résurrection grâce à une personne qui a existé mais qui s’est donnée la mort : Diane Arbus.
Ou la magie d’une rencontre… 

Laurence Tardieu, que j’ai eu l’occasion de rencontrer lors d’un salon littéraire, est une femme lumineuse d’une très jolie gentillesse.
Même dans ses moments les plus noirs c’est ce qui se dégage, ce qui émane de son écriture sublime.

« Une vie à soi » est un magnifique portraits de femmes, qui se sont (re)trouvées grâce à la photographie, tel un mirroir.
Ou comment la chambre noire de l’une à révéler de nouveau l’autre

Belle lecture à tous !

(null)

« Il y a des rencontres qui sauvent »

« En partant écrire, je m’en allais vivre »

« Depuis que tu aimes, tu vois le monde »

« La langue des morts est la même que la langue des rêves »

« (…) nos rêves se nourrissent les uns les autres et indéfiniment »

« Ce n’est pas moi qui écris. Je ne sais pas d’où ça vient. Ca vient de quelque part en moi, ça jaillit. Ca s’écrit. Ce n’est pas moi qui appuie sur le déclencheur. C’est l’image qui le fait. C’est comme un coup très doux. C’est très doux, et très violent. C’est comme une longue secousse de tout le corps »

« Et alors tu es entrée dans ma vie (…). Tu m’as montré le chemin, me murmurant que je n’étais pas seule, et dans ma nuit profonde un éclat est apparu, de plus en plus intense »

(null)

Editions Flammarion

« La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel » de Romain Puértolas…

Ce livre, c’est du bonheur en barre !

Complètement fantaisiste, cocasse et drôlement poétique, cette histoire nous transporte tellement on y croit.
Là est tout le génie du narrateur.
A noter également l’anecdote (ponctuelle) faisant référence à certains hommes politiques qui est savoureuse à souhait.

Mais ne vous y fiez pas : derrière le côté délirant, nous trouvons en sous-marin la question des frontières, de l’adoption, de la maladie, de la mort
Romain Puértolas jongle avec l’humour et le drame avec un talent certain.

Déjanté ?
Assurément.
Mais d’une telle élégance en même temps !

J’aime les livres qui surprennent, les univers particuliers propres à un auteur.
Ce dernier m’a fait rire et  m’a provoqué une chicken skin terrible à un moment donné (que je ne peux pas dévoiler ici sous peine de foutre en l’air toute l’intrigue).
Bref, touchée en plein coeur !

(null)

Je peux désormais me plonger dans son premier ovni, « L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea », qui avait fait grand bruit en 2013 et que j’avais refusé de lire étant donné le grand ramdam.
Tout simplement parce que c’est une erreur d’avoir autant attendu pour découvrir un écrivain que je reprendrai plaisir à lire ! (et cela me fera patienter pour le troisième… Parce que vous allez en écrire un autre, n’est-ce-pas ?… )

Editions Le dilettante

« Les mots qu’on ne me dit pas » de Véronique Poulain…

Née entendante dans une famille de sourds pose naturellement les questions du handicap, de la vie en famille, d’un combat multiple au quotidien aux yeux de tous.

C’est une fort jolie autobiographie que nous propose ici Véronique Poulain.
Des réflexions brutes mais d’une douceur extrême qui permet au final des je vous aime.

NDLR. Pour ceux qui l’ont vu (ce qui n’est pas mon cas pour l’instant à ce jour) : le film « La famille Bélier » s’est inspiré de l’histoire personnelle de l’auteur tout en y apportant beaucoup de modifications.

Belle lecture à tous !

(null)

« Le silence. Imposé à ma naissance, apprivoisé par obligation, puis accepté par nécessité, il a finir par devenir indispensable à mon équilibre comme une vieille habitude, un vieil ami »

« Pas entendu, donc indicible (…) M’enfermer dans un monde qui n’appartient qu’à moi »

Editions Stock