Xavier de Moulins a réussi à décrire une douleur personnelle en douleur universelle, à poser des mots sur les maux engendrés par la perte d’un chat.
Je ne me focaliserai pas sur la personnalité publique de l’auteur (qui m’importe peu sans méchanceté aucune) mais sur l’homme et sa douleur immense, intense et surtout sincère.
Le fait que le sujet soit traité d’un point de vue masculin n’est pas inintéressant bien au contraire : il donne, je dirais, encore plus de poids au texte !
L’écrivain nous conte l’histoire de Napoléon, la sienne et celle de sa famille avec lui. Ses évolutions de mentalité face à cette boule de poils. C’est en cela que le livre est également très réussi.
Qui n’a jamais connu la perte d’un animal aura peut-être du mal à comprendre ce livre.
Ce n’est pas mon cas. Et c’est bien pour cela qu’il m’a profondément touchée.
Le petit chat s’est couché sur l’encre de ces lignes. A jamais et pour toujours.
Merci à Xavier de Moulins d’avoir osé partager ce chagrin qui n’est pas simple à vivre.
« Un chat n’est pas une vitre de téléphone que l’on remplace en quelques minutes
en tendant sa carte bancaire.
Un animal qui s’en va,
ça parle à l’âme des hommes autant que la mort des hommes. »
©Céline Huet-Amchin
Note de l’éditeur (Flammarion) :
« Le petit chat est mort. Les mots sont une détonation. Les choisir pour l’annoncer aux enfants n’a pas été chose facile, alors je me suis résigné à faire simple, cinq mots et un point final. Court, cruel, monstrueux. »
Des petites choses et des plus grandes pour mieux vivre sous les orages à la saison des hécatombes.