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  • « Une jeunesse de Marcel Proust » d’Evelyne Bloch-Dano…

    « Une jeunesse de Marcel Proust » d’Evelyne Bloch-Dano…

    Ou comment pénétrer, d’une autre façon, dans l’univers proustien et mieux aborder les arcanes de La Recherche…

    Les tiroirs s’ouvrent, les personnages prennent vie.
    Le lecteur est invité à marcher dans les pas de ce qui fera de Marcel cet écrivain si emblématique.

    Les pages fleurent bon l’air iodé, la Littérature, la Culture, une formidable époque malheureusement révolue et franchement, cela fait un bien fou.

    Belle lecture à tous !

    Editions Stock

    Qui n’a jamais entendu parler du questionnaire de Proust ?
    Les réponses de l’écrivain ont traversé le temps et fait le tour  du monde. On a oublié qu’elles provenaient d’un album  intitulé Confessions, appartenant à Antoinette Faure, la fille  du futur président de la République.
    En participant à ce jeu de société à la mode, Marcel Proust  ne se doutait pas qu’il livrerait des indices sur l’adolescent  qu’il était. Ses réponses ont été commentées. Mais jamais  contextualisées ou comparées. Jamais datées avec exactitude.
    De Gilberte aux Champs-Élysées à la petite bande d’Albertine  et des jeunes filles en fleurs, quelles traces ont-elles laissées  dans son oeuvre ?
    Évelyne Bloch-Dano a mené l’enquête. Elle est parvenue  à identifier les autres amis de l’album d’Antoinette. C’est  alors tout un monde qui a surgi, celui des jeunes filles de la  bourgeoisie de la Belle Époque. Quelques garçons aussi. À travers leurs goûts, leurs rêves, s’est dégagé le portrait d’une  génération. Celle de Marcel Proust.

    Livre lu dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio.
    MERCI à toute l’équipe.

  • « Inavouable » de Zygmunt Miloszewski…

    « Inavouable » de Zygmunt Miloszewski…

    Une histoire qui part dans tous les sens, bien compliquée à suivre et tirée par les cheveux…
    Beaucoup de personnages (trop ?)…
    Bref, l’auteur m’a littéralement perdue !

    Je connais la qualité des parutions au Fleuve Noir mais là, ce thriller est malheureusement une déception à mes yeux !
    Le sujet avait pourtant tout pour me plaire.

    Je ne souhaite pas enfoncer le clou mais je pense que ce livre souffre d’un vrai problème de traduction…

    Editions Fleuve Noir 

    Zakopane, chaîne des Tatras, 26 décembre 1944.

    Un résistant serre contre lui un étui métallique. À ses oreilles résonnent encore les dernières instructions de l’officier nazi qui lui a confié « le plus grand secret de cette guerre »… Alors qu’il est pris dans une tempête de neige, sa formation d’alpiniste pourrait se révéler cruciale. Non loin de là, dans une auberge, un homme contemple par l’une des fenêtres la même bourrasque déchaînée. Après une ultime hésitation, il croque sa capsule de cyanure.

    Une matinée d’automne, de nos jours, à Varsovie.

    Chef du département de recouvrement de biens culturels rattaché au ministère des Affaires étrangères, le docteur Zofia Lorentz est convoquée par le Premier ministre : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël, tableau le plus précieux jamais perdu et recherché depuis la Seconde Guerre mondiale, vient d’être localisé. Accompagnée d’un marchand d’art cynique, d’un officier des services secrets à la retraite et d’une voleuse légendaire, Zofia s’envole pour New York, étape d’une quête contrariée qui pourrait inverser la lecture de l’Histoire et la politique internationale moderne…

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • « La tête et le cou » de Maureen Demidoff…

    « La tête et le cou » de Maureen Demidoff…

    La Russie dans tous ces états (injustice, Union soviétique, divorce, mariage, Staline, livres, patrie, Etat, Poutine, médias, politique, uniformité, silence, alcool, Gorbatchev, Occident, sacrifices…) et sans concession à travers 15 portraits, 15 destins de femmes -et le point de vue d’un homme !- , sur plusieurs générations.
    Des femmes qui ont tant à dire, qui parlent et que l’on écoute enfin !

    Cet essai nous aide à comprendre l’état d’esprit, l’essence russe, ce qui fait les Russes, peuple si particulier, si à part…

    Je suis ravie de l’avoir eu entre les mains.

    Belle lecture (intéressante) à tous !

    Editions des Syrtes

    Trois générations de femmes russes parlent à bâtons rompus, se confient et racontent leur pays…

    En toile de fond de leurs récits de vies ordinaires, c’est l’histoire de la Russie qui défile : l’immense Union soviétique, le chaos libéral des années 1990 et la Russie de Poutine.

    Plus concrètement, elles parlent de petites filles, de femmes et de grands-mères qui ont vécu dans différentes Russies. Et au-delà, ce sont des hommes dont elles parlent le plus, et le regard qu’elles posent sur eux, que ce soit un mari, un père, est révélateur et sans appel. Pour citer l’une d’elles : « L’homme est la tête, et la femme est le cou, la tête ne bouge que grâce au cou qui la commande. »

    Voici des portraits intimes qui révèlent des héroïnes aux vies bigarrées mais qui se ressemblent : des femmes fortes, battantes, féminines et maternelles, qui s’opposent tristement à un modèle masculin souvent trop dégradé à leurs yeux… Le mot « Amour » n’apparaissant nulle part… Leur donner la parole a semblé important à l’auteur, à cause de la place prégnante de la femme en Russie, pilier autant de la famille que de la société, et surtout parce qu’elles n’ont jamais été entendues.

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • « Summer » de Monica Sabolo…

    « Summer » de Monica Sabolo…

    Note de l’éditeur :

    Lors d’un pique-nique au bord du lac Léman, Summer, dix-neuf ans, disparaît. Elle laisse une dernière image  : celle d’une jeune fille blonde courant dans les fougères, short en jean, longues jambes nues. Disparue dans le vent, dans les arbres, dans l’eau. Ou ailleurs  ?
    Vingt-cinq ans ont passé. Son frère cadet Benjamin est submergé par le souvenir. Summer surgit dans ses rêves, spectrale et gracieuse, et réveille les secrets d’une famille figée dans le silence et les apparences.
    Comment vit-on avec les fantômes  ?

    Summer…
    Si absente…
    Et pourtant si présente…

    Les thèmes principaux de ce roman sont donc la disparition (volontaire ou non, je vous laisse le découvrir), les souvenirs, les secrets.
    Et là je vais être une fois encore à contre-courant de la plupart des blogueurs littéraires…
    Sujets maintes fois traités en littérature Monica Sabolo, malgré une écriture bien à elle qui use de métaphores en pagaille (que l’on appréciera, ou pas !) n’a pas su, selon moi, traiter le sujet de manière originale.
    Les lignes tournent en rond, le côté malsain de l’histoire est très vite identifié et le frère présent à chaque page est d’une platitude affligeante à mes yeux.
    Le plus intéressant pourrait être ce qui intervient à la fin (n’insistez pas, je ne vous révèlerai rien), mais le livre s’arrête là…

    Je vous laisse juge(s) !

    Editions JC Lattès

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • « Les crayons de couleur » de Jean-Gabriel Causse…

    « Les crayons de couleur » de Jean-Gabriel Causse…

    Ce livre est une petite pépite comme je les aime.

    Outre la couverture faite pour être coloriée et une bien jolie histoire aux personnages attachants, j’y ai vu une satire (humoristique et ludique) sociale, sociétale, sociologique des plus intéressantes de notre société mondialement aseptisée.

    Jean-Gabriel Causse a le don de nous sensibiliser tout à la fois en rythme et en douceur, comme il se doit…

    Une bouffée d’oxygène et de fraîcheur dans cette rentrée littéraire doublée d’une ode à rester un enfant…

    Belle lecture à tous !

    Editions Flammarion

    « Du jour au lendemain, les couleurs disparaissent. Dans ce nouveau monde en noir et blanc, un drôle de duo se met en tête de sauver l’humanité de la dépression en partant à leur recherche. Lui, c’est Arthur, employé dans une fabrique de crayons de couleur, aussi paumé que séduisant. Elle, c’est Charlotte, aveugle de naissance et scientifique spécialiste de ces mêmes couleurs qu’elle n’a jamais vues. À leurs côtés, une petite fille au don mystérieux, un chauffeur de taxi new-yorkais, les résidents d’une maison de retraite qui ressemble à une colonie de vacances. À leurs trousses, une bande de bras cassés au service d’une triade chinoise… « 

  • « Mon Paris littéraire » de François Busnel…

    « Mon Paris littéraire » de François Busnel…

    A 30 mn de la reprise de La Grande Librairie pour une nouvelle saison, je vous parle enfin de ce petit guide que j’ai beaucoup apprécié.

    C’est bien dit dès le départ. L’auteur ne nous prend pas du tout en traître. Il nous propose une balade subjective.
    Alors oui, il en manque. Peut-être que votre librairie de quartier n’y figurera pas. Mais il est à prendre tel quel. N’en soyez pas vexé(e).

    Pour sillonner Paris depuis des années, je me suis aperçue que je n’étais pas la plus fidèle en la matière…
    Je suis déjà rentrée dans la plupart des chanceuses qui sont mentionnées.
    C’est qu’il a plutôt bon goût François !

    Ce que j’ai apprécié ?
    Tous les arrondissements sont passés au peigne fin, des plus chics au plus populaires. La promenade est parsemée de citations, d’adresses où boire (vins et thés !) et se restaurer et d’anecdotes sur des écrivains.

    Pour les amoureux des lieux habités, des mots, de l’odeur des livres et de tout ce qui fait un lecteur…

    « J’arpente Paris depuis que je suis en âge de marcher.
    (…) il y a une chose que j’aime par-dessus tout.
    Une chose qui fait de Paris une ville unique : ses librairies.
    Sans elles, Paris ne serait pas tout à fait Paris. »

    Editions Flammarion

    À quand « Mon New York littéraire » ?

  • « Le couple d’à côté » de Shari Lapena…

    « Le couple d’à côté » de Shari Lapena…

    Note de l’éditeur :

    « Le soir où Anne et Marco sont invités à dîner chez leurs voisins, la baby-sitter leur fait faux bond. Après six mois de pouponnage et de dépression post-partum, ils avaient pourtant bien besoin de se divertir.
    Marco, surtout. Qu’à cela ne tienne, insiste ce dernier : les maisons sont mitoyennes, ils emportent avec eux le babyphone et se relaieront toutes les demi-heures pour aller jeter un œil sur le berceau. La soirée
    s’étire. La voisine agite sa plastique de rêve sous le nez de Marco, Anne tente de noyer ses complexes sous des rasades de vin. De retour à la maison tard dans la nuit, le bébé a disparu. »

    Que l’on se s’y trompe pas : le lecteur trouve des réponses assez vite aux questions que pose l’intrigue mais c’est une histoire à tiroirs sur le trouble dissociatif et l’emprise très bien ficelée !

    La pression est bel et bien présente à chaque page et le tout sait nous tenir en haleine comme il le faut.

    J’en verrais bien une adaptation cinématographique !

    Editions Presses de la Cité

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • « Nulle part sur la terre » de Michael Farris Smith…

    « Nulle part sur la terre » de Michael Farris Smith…

    Note de l’éditeur :

    « Une femme marche seule avec une petite fille sur une route de Louisiane. Elle n’a nulle part où aller. Partie sans rien quelques années plus tôt de la ville où elle a grandi, elle revient tout aussi démunie. Elle pense avoir connu le pire. Elle se trompe.
    Russel a lui aussi quitté sa ville natale, onze ans plus tôt. Pour une peine de prison qui vient tout juste d’arriver à son terme. Il retourne chez lui en pensant avoir réglé sa dette. C’est sans compter sur le désir de vengeance de ceux qui l’attendent.
    Dans les paysages désolés de la campagne américaine, un meurtre va réunir ces âmes perdues, dont les vies vont bientôt ne plus tenir qu’à un fil. »

    Un roman social noir made in US dont Hooper aurait pu peindre l’atmosphère, à l’écriture cinématographique mais qui m’a malheureusement laissée sur le bord de la route.

    Pour les amateurs du genre…

    Editions Sonatine

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices 2018 ELLE dont je fais partie !

  • « Mercy Mary Patty » de Lola Lafon…

    « Mercy Mary Patty » de Lola Lafon…

    Note de l’éditeur :

    « En février 1974, Patricia Hearst, petite-fille du célèbre magnat de la presse William Randolph Hearst, est enlevée contre rançon par un groupuscule révolutionnaire dont elle ne tarde pas à épouser la cause, à la stupéfaction générale de l’establishment qui s’empresse de conclure au lavage de cerveau.
    Professeure invitée pour un an dans une petite ville des Landes, l’Américaine Gene Neveva se voit chargée de rédiger un rapport pour l’avocat de Patricia Hearst, dont le procès doit bientôt s’ouvrir à San Francisco. Un volumineux dossier sur l’affaire a été confié à Gene. Pour le dépouiller, elle s’assure la collaboration d’une étudiante, la timide Violaine, qui a exactement le même âge que l’accusée et pressent que Patricia n’est pas vraiment la victime manipulée que décrivent ses avocats… »

    Lola Lafon revient ici sur un fait divers américain. Elle en tire un portrait social sans concession à travers trois destins de femmes sur fond d’enfermement, d’idéal et d’essence identitaire complexe.

    Si le « vous » choisi par l’écrivain durant de nombreuses pages fait poser beaucoup de questions au lecteur, laissez-vous tenter par cette plume si particulière mais profondément ancrée dans notre temps.

    Editions Actes Sud

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !