« Nord et Sud » d’Elizabeth Gaskell…

D’Elizabeth Gaskell, grande romancière victorienne britannique, je n’avais rien lu (oooooouuuuhhhhh la honte !). 
Inconditionnelle du XIXe siècle et du Royaume-Uni en particulier, il était donc grand temps que je me plonge dans un de ses écrits. 

Mes parents m’avaient fait regarder l’adaptation du livre réalisée en 2004 par Brian Percival pour la BBC un soir à Rennes. Je vous en avais parlé en mars dernier ( « North and South » ).
Tout m’avait plu. Il était donc logique que je commence par celui-ci. 

Autant vous le dire tout de suite : j’ai A.D.O.R.É !
L’atmosphère, les personnages, la dure réalité économique et sociale vécue par le Nord du territoire, l’immigration irlandaise, la révolution industrielle à travers les filatures de coton, les descriptions sociétales, le souffle romanesque insufflé par les inoubliables Margaret Hale et John Thornton… 

Dans la même veine que Joe dans « Les quatre filles du Docteur March” de Louisa May Alcott ou Elizabeth Bennet dans “Orgueil et préjugés” de Jane Austen, Elizabeth Gaskell nous dresse le portrait d’une fille de pasteur gracieuse, intelligente, audacieuse, courageuse, généreuse bien qu’impulsive et obstinée qui tente de s’affirmer comme elle peut à une époque où les femmes n’étaient pas vraiment considérées à leur juste valeur. Un certain féminisme avant l’heure somme toute. 

Nul doute que je lirai d’autres oeuvres de cet écrivain* disparu brutalement à l’âge de 55 ans, « en prenant le thé et au milieu d’une phrase »… 

*Même si j’apprécie les caractères féminins très forts, je n’arrive toujours pas à dire ni à écrire « cette écrivaine » que je trouve absolument ridicule, tout comme « auteure » ou tout autre mot féminisé sur l’autel d’une société contemporaine bien trop orgueilleuse à mon goût. Mais je m’égare. 

A noter la magnifique traduction de Françoise du Sorbier. 

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Points) : 

« Après une enfance passée dans un village riant du Hampshire, Margaret Hale, fille de pasteur, s’installe dans une ville du Nord. Témoin des luttes entre ouvriers et patrons, sa conscience sociale s’éveille. John Thornton, propriétaire d’une filature, incarne tout ce qu’elle déteste : l’industrie, l’argent et l’ambition. Malgré une hostilité affichée, John tombera sous son charme. »

NDLR. Lecture commune avec mon amie Sabrina (qui se reconnaîtra) dans le cadre du Challenge « A l’assaut des pavés » du mois de septembre. 

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