Si vous lisez ce livre en cachant les nom et prénom de l’auteur, qu’en reste-t-il une fois achevé ?
Ma réponse : rien.
Non pas que l’écriture ne soit pas sensible, mais les souvenirs personnels racontés m’ont ennuyée, littéralement et profondément.
Je dois avouer que j’y allais en traînant les pieds…
Cela ne m’a assurément pas aidé à l’apprécier.
J’aime la comédienne et l’actrice à qui je reconnais du talent mais j’avoue en avoir assez ras le bol, et cela ne date pas d’hier, de toutes ces personnes déjà célèbres qui se font publier avec une déconcertante facilité pendant que des anonymes galèrent malgré leur réel talent.
Mise à part une certaine forme de voyeurisme, je ne comprends pas que ce livre ait été présent sur plusieurs listes de prix et en ait gagné un (RTL Lire).
Pour un premier roman, il est truffé de maladresses et surtout, chose rédhibitoire chez moi, il est trop lisse. Beaucoup trop.
Qui plus est, la construction est assez confuse (ses souvenirs, ceux de ses parents, sa vie actuelle…).
Rien ne le place au-dessus de la mêlée littéraire, si ce n’est une certaine forme de curiosité (malsaine et que je ne cautionne pas) de lignes écrites par une personnalité du show biz (bien qu’assez discrète en l’espèce) qui rameutera forcément du monde à tout évènement où elle sera invitée.
Si je n’avais pas été jurée je ne serais pas aller jusqu’au bout de la lecture.
Au final donc, un premier roman d’une banalité affligeante, pas très profond, aux accents autobiographiques qui n’a pas réussi à retenir mon attention.
Il manque un truc, LE truc qui fait cette différence que j’apprécie tant.
Une délicatesse connue et reconnue ne fait pas un bon livre.
Aurait-il eu ce succès d’estime s’il avait été signé d’une personne inconnue ?
Je vous laisse juge…
Note de l’éditeur (Grasset) :
«On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance…» I. C.
Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.
Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !
je suis en train de le lire. Il faut reconnaître à Isabelle Carré, que j’apprécie beaucoup en tant que comédienne, une plutôt jolie plume. Je trouve que son histoire personnelle n’est tout de même pas banale, en tous les cas elle me parle 🙂
Je lirai tout de même ta chronique, promis ! 😉 Ah ah ah