« Alors voilà » de Baptiste Beaulieu…

Nul besoin d’être du métier pour apprécier, puisque que de toute façon tout le monde a été ou sera (malheureusement) patient un jour…

Baptiste Beaulieu a le don dans ce livre de parler avec humour du tragique, voire de l’indicible, et ne serait-ce que pour ça je lui offre ma blouse (d’Artiste en tout genre) !

Je vais partir d’un postulat fort simple…
Vous rêviez d’arriver aux Urgences et de vous faire soigner par George Clooney ou le Docteur Mamour ? (chose impossible si vous réfléchissez bien, sans vouloir foutre tous vos espoirs en l’air)
Lisez ce livre, et Baptiste deviendra votre nouveau héros ! Comme tous ses co-équipiers.
Bien loin des papiers glacés certes, mais faites-moi confiance.

Vous n’êtes pas convaincus ? Vous hésitez ?
Je suis prête à vous rembourser le livre si vous ne succombez pas…

Belle lecture à tous !

Alors voilà Baptiste Beaulieu

« Je n’aime pas le mot « mort ». On ne meurt pas : on chevauche un étalon arc-en-ciel qui vous emmène faire du rodéo dans les nuages au son de Lucy in the sky with diamonds. Vous l’ignoriez ? Si on a été sage, les Beatles sont là pour vous faire passer dans l’au-delà »

« C’est le moment d’enfiler mon costume blanc de super-héros? Le bleu royal était déjà pris par Superman et le noir de Batman était incompatible : allez dire aux malades « on va vous guérir » habillé en croque-mort »

« Vous croyez être à l’hôpital ? Vous vous trompez. C’est l’HOPITAL. Ce sera top ! Après votre séjour ici, le Ritz et le Hilton vous paraîtront plus sordides que le Bates Motel dans Psychose »

« Je veux te faire ce que le Printemps fait aux cerisiers » (Pablo Neruda)

« Il y a des milliards d’êtres humains; il n’y a pas d’autre humanité que la nôtre »

Editions Fayard

NDLR. Dans la continuité du livre, suivez l’écrivain blogueur sur « Alors voilà « .

« Thérèse Desqueyroux »

Succession d’images et scénario des plus creux = adaptation ratée.
Claude Miller est passé complètement à côté de l’œuvre initiale : dommage !
Cela ne suffit pas de mettre deux acteurs « bankable » pour faire d’un film une réussite (cela se saurait depuis le temps)…

Thérèse Desqueyroux

 

 

 

« Un été sans les hommes » de Siri Hustvedt…

Comment continuer à vivre lorsque votre mari vous a préféré une « pause » après plus de vingt années de mariage ?

D’accord, le sujet est loin d’être nouveau. C’est même tellement courant que l’on n’y prête plus (assez) attention. Mais la touche très poétique qu’y met Siri Hustvedt apporte à ce livre un p’tit souffle, un vrai bol d’air !

Une jolie lecture…

Un été sans les hommes Siri Hustvedt

Editions Actes Sud

« Pause, une cruelle fêlure d’espoir »

« Pouvons-nous changer et rester nous-mêmes ? »

« Nos vœux ne peuvent pas faire exister nos mondes. Beaucoup dépend du hasard, de ce que nous ne contrôlons pas, des autres »

« Il y a des moments où la fragilité de tout ce qui vit est si apparente que l’on se met à attendre un choc, une chute ou une rupture à n’importe quel moment »

« La cécité d’une intimité résultant des années d’une vie parallèle, tant de ses meurtrissures que de ses bonheurs »

 » L’adultère est à la fois ordinaire et pardonnable »

« Etre l’autre, c’est la danse de l’imagination »

« Une comédie, c’est quand on arrête l’histoire exactement au bon moment »

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