« Yves Saint Laurent, Pierre Bergé : l’amour fou »

Je voulais comprendre. Comprendre pourquoi à la mort de la personne que l’on a aimé plus que tout on souhaite se débarasser de tout le quotidien enveloppant, de tous les objets collectionnés au fil du temps et qui ont fait une partie de L’Histoire.

C’est avec beaucoup de respect, d’Amour et tout en humilité que Pierre Bergé se livre de manière très intime sur son YSL, l’homme qui n’était « heureux que deux fois par an » mais avec qui il a partagé sa vie pendant cinquante ans.
Et l’on comprend très vite pourquoi il ne voit plus de raison de conserver leur collection car, « sans Saint Laurent, cela a perdu une grande part de sa signification ».

L’Amour………….. fou.
Oui !

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NDLR : La vente a eu lieu au profit de la Fondation Pierre Bergé / Yves Saint Laurent et de la lutte contre le sida.

« La maison des chagrins » de Victor Del Árbol…

Note de l’éditeur :

Eduardo tente de survivre dans un appartement sans âme, grâce à l’alcool et aux psychotropes que lui prescrit la psychiatre chargée de sa réinsertion. Il vient de purger une peine de prison pour le meurtre du chauffard qui a tué sa femme et sa fille, voilà quatorze ans. Peintre autrefois coté, il gagne sa vie en exécutant à la chaîne des portraits anonymes que sa galeriste place dans les grandes surfaces. Un jour, celle-ci lui transmet une bien étrange commande : une célèbre violoniste lui demande de réaliser le portrait de l’homme qui a tué son fils. Elle veut pouvoir déchiffrer sous les traits de l’homme les caractéristiques de l’assassin. Unis dans la même douleur, la commanditaire et l’artiste ouvrent bientôt la boîte de Pandore, déchaînant tous les démons qui s’y trouvaient enfouis.
Le pinceau d’Eduardo met au jour une galerie d’êtres tourmentés, enfermés dans un drame qui a figé leur existence : un jeune Chinois androgyne qui fait commerce de son corps, un fils de combattant de l’OAS enrichi par le gaz et le pétrole d’Alger, un ex-agent de la police politique de Pinochet, un Arménien sans foi ni loi, une jeune fille abusée par l’amant de sa mère, un mercenaire soufi… Autant de personnages qui hantent la maison des chagrins, pris au piège d’une vengeance désespérée et d’un hasard qui n’est que l’autre nom du destin.

Cela faisait fort longtemps que je n’avais pas lu un roman noir, très noir.
Victor Del Árbol m’a replongée dans cet univers avec délice, en ayant le génie de tisser une incroyable toile entre tous ses personnages qui vous tient en haleine jusqu’à la dernière page.

A noter au passage une splendide traduction de Claude Bleton.

Belle lecture à tous !

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Editions Actes Sud