« L’atelier des miracles » de Valérie Tong Cuong…

Note de l’éditeur

Prof d’histoire-géo mariée à un politicien narcissique, Mariette est au bout du rouleau. Une provocation de trop et elle craque, envoyant valser un élève dans l’escalier. Mariette a franchi la ligne rouge.
Millie, jeune secrétaire intérimaire, vit dans une solitude monacale. Mais un soir, son immeuble brûle. Elle tourne le dos aux flammes se jette dans le vide. Déserteur de l’armée, Monsieur Mike a fait de la rue son foyer. Installé tranquillement sous un porche, il ne s’attendait pas à ce que, ce matin, le « farfadet » et sa bande le passent à tabac.
Au moment où Mariette, Millie et Mike heurtent le mur de leur existence, un homme providentiel surgit et leur tend la main – Jean, qui accueille dans son Atelier les âmes cassées, et dont on dit qu’il fait des miracles.
Mais peut-on vraiment se reconstruire sans affronter ses fantômes ? Avancer en se mentant et en mentant aux autres ? Ensemble, les locataires de l’Atelier vont devoir accepter leur part d’ombre, tandis que le mystérieux Jean tire les ficelles d’un jeu de plus en plus dangereux.

Un livre aux accents aussi doux qu’amers, qui m’a beaucoup plu parce que terriblement vrai.

En dire plus vous gâcherait le plaisir de le découvrir donc, belle lecture à tous !

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« L’important, c’est le coeur qui bat, pas le temps de présence »

« Il n’est jamais trop tard. Il faut dépasser sa peur, à force de laisser le temps s’écouler, on se sent impuissant, on devient fataliste, on se croit fichu alors qu’il suffit d’un déclic, un rien parfois, une image, un souvenir, parfois même d’un seul mot »

« La beauté se nourrit du temps qui passe »

« Il faut redresser la tête pour obtenir le respect »

« L’intention, c’est cette volonté extrême de vivre, au sens le plus fort du terme. Vivre en pleine conscience de chaque instant, de chaque élément qui nous entoure ou nous gouverne. Vivre en pleine confiance également, confiance en l’avenir, confiance en l’autre, confiance en la possibilité du bonheur »

« La communication entre les êtres humains à ses limites: peu de gens sont capables de se remettre en question sans un bon coup de pied au cul. Il faut leur ouvrir la voie. Déblayer, préparer le terrain et souvent même leur forcer quelque peu la main lorsqu’ils manquent de confiance »

« Exténuée, oui. Au pied du mur. A la limite. C’est ce qui arrive lorsqu’on accepte trop longtemps ce que l’on sait devoir refuser »

« Ne plus sacrifier mes principes à l’obéissance aveugle »

« Nous faisons tous les mêmes erreurs. Fuir nos fantômes plutôt qu’apprendre à vivre avec »

Editions JC Lattès

NDLR. Comme quoi il faut toujours faire confiance à son flair lorsqu’un titre vous interpelle…

 

« Pour trois couronnes » de François Garde…

Servie par une jolie écriture, cette recherche d’une identité sur fond de lettre trouvée à la mort d’un vieil homme crée une atmosphère « policière » efficace sur un siècle et trois continents…

Une agréable lecture !

« Une vie, ce n’est pas seulement la somme des choix que l’on a faits. Elle est cette somme, multipliée par le regard des autres, et divisée par le coefficient imprescriptible du hasard »

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Editions Gallimard

« Les couplets » de Claire Castillon…

Claire Castillon a visiblement le don d’appuyer là où ça fait mal : la réalité.
La réalité du couple, des enfants, des courses, de l’appartement en commun, du devoir conjugal, de la vaisselle, les week-ends, du passé, des concessions, du reproche, de la rupture, etc… etc…

Une écriture comme un couperet, une claque en pleine poire !

Non pas que ce qu’elle couche sur le papier est faux, mais faut-il à ce point décortiquer toutes ces mécaniques quotidiennes pour en faire des conséquences malheureuses durant 203 pages ?

C’est dramatique stricto sensu, alors que cela aurait pu être drolatiquement affreux.

Il manque donc une dose d’humour bien placée et j’aurais pu être conquise…

Claire Castillon Les Couplets

Editions Grasset