« Blanc » de Sylvain Tesson…

Quatre ascensions aux doux noms de liberté, temps, beauté et oubli…

Avec « Blanc » Sylvain Tesson est arrivé à me faire adorer les montagnes moi une normande, fille de la mer !

Je déteste skier mais j’adore me balader. Et j’éprouve toujours une joie enfantine lorsqu’il y a de la neige…

À l’émotion idéaliste voire romantique d’une nuit dans un refuge loin des tumultes du monde se confronte la réalité de ce qu’il faut endurer pour y arriver.

Comme toujours avec Sylvain Tesson on ressent, on vit les mots qu’il couche sur le papier.
Et on flirte comme souvent avec le sublime…

Une merveilleuse lecture ! 

« On grimpe, on s’enfuit, et peu importe ce qui se passera au retour.»

« Le séjour dans les paysages de neige est une saignée de l’âme. On respire le Blanc,
on trace dans la lumière. Le monde éclate. On se gorge d’espace.
Alors s’opère l’éclaircie de l’être par le lavement du regard. »

« La blancheur pardonne à l’inutile – en le masquant. »

« L’alpiniste est ce type qui ne trouvera jamais là-haut ce dont il
manque en bas mais sera toujours prêt à y retourner. »

« Le Blanc était la couleur du temps retrouvé. »

« Immobiles, calmes et droits, nous étions enfin capables de comprendre pourquoi il émanait des chats au carreau cette gravité des êtres parvenus au contentement intégral, synonyme de la vie réussie, antipode de l’inquiétude humaine. »

« La vie se resserrait autour de plaisirs proportionnés à leur nécessité absolue. »

« En bref, on se lève, on se casse et on absorbe tout ce qu’on peut . »

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Gallimard) :

Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu’à Trieste, en passant par l’Italie, la Suisse, l’Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l’hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l’effort décomptait les jours. Je croyais m’aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s’annule — espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?
S. T.

 

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