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  • « L’homme en équilibre » de Martial Victorain…

    « L’homme en équilibre » de Martial Victorain…

    Note de l’éditeur :

    Simon est un chef d’entreprise ambitieux, à qui tout réussit. Au lendemain d’un grave accident de la route, il se réveille aveugle à l’hôpital. Commence alors une lente descente aux enfers qui le laisse sans espoir jusqu’à ce qu’une technique révolutionnaire lui permette de recouvrer la vue. L’opération est une réussite, mais au fil des jours, son environnement, ses proches, plus rien ne lui semble familier. Qui est cette femme qu’il voit évoluer dans sa maison ? Par quel miracle peut-il lire et comprendre l’espagnol, lui qui n’a jamais appris cette langue ? Et pourquoi la photo de cet indien le hante-t-elle ?
    Et si l’obscurité était le passage obligé…

    Ambiance polar sans en être un, ce roman noir (très noir) mais également optimiste nous interroge sur la place de l’homme dans la nature, dans le monde.

    Après avoir été totalement détestable dans son comportement, Simon finira, au fil des pages, par se remettre en question grâce à son handicap…

    Si je reconnais à l’auteur une plume (bienveillante) des plus intéressantes et une construction vraiment remarquable du personnage principal, j’avoue avoir parfois trouvé le temps un peu long au moment des dialogues entre Simon et Kate mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier le livre.

    Belle lecture à tous !

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    Editions Paul & Mike

  • « Petit pays » de Gaël Faye…

    « Petit pays » de Gaël Faye…

    Note de l’éditeur :

    En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel  voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…

    Pour ceux qui l’ont adoré, encensé et j’en passe, mieux vaut ne pas continuer à lire le billet.

    Pour ma part, je me suis littéralement ennuyée !
    Et côté histoire (je m’attendais à quelque chose de bien plus profond) et côté écriture qui m’a laissée très perplexe.

    Je suis peut-être passée à côté (ou pas), mais ce premier roman m’a laissée complètement de marbre.
    L’auteur n’a pas su toucher la lectrice que je suis.

    Je ne comprends donc pas l’engouement qu’il a suscité…

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    Editions Grasset

  • « L’Autre » de Sylvie Le Bihan…

    « L’Autre » de Sylvie Le Bihan…

    Tout comme d’autres écrivains récemment, après avoir beaucoup apprécié son deuxième roman ( « Là où s’arrête la terre » ) je me suis plongée dans son tout premier et j’ai terriblement bien fait.
    Entre Paris et Bangkok, j’ai été happée en vol…

    Note de l’éditeur :

    11 septembre 2011. Emma fait partie des invités d’honneur de la Maison Blanche pour les commémorations des attentats. Debout sous le soleil de septembre, elle est au plus mal. Mais est-ce son veuvage qui la fait tant souffrir ? Rien n’est moins sûr.

    Strasbourg. janvier 1996, Emma est insouciante, une séductrice capricieuse qui croque les hommes et les jette sans remords. Jusqu’au moment où elle rencontre l’Autre. Avec l’Autre, sa vie va prendre une tournure plus grave. Emma éprouvera au quotidien, dans les gestes les plus banals, que l’enfer existe.

    J’ai pris de nombreuses notes dans le petit cahier qui accompagnait ma lecture.
    Bon signe.

    Dès le début, on sait à qui (bien que non nommé si ce n’est « l’Autre »), à quoi on a affaire.
    Les lignes sont oppressantes. Elles mettent bien en situation.
    L’héroïne revient de loin.

    Résignation, culpabilité, peur, fuite, chemin douloureux vers l’oubli, résilience…
    Parler d’un tel sujet n’est pas évident, et souvent casse-gueule.

    Je ne sais pas quel est le degré de réalité qui l’habite mais Sylvie Le Bihan sait nous décrire de manière chirurgicale la situation glaçante de terreur,  d’emprise, de mépris, de perversion narcissique subie au moyen de son écriture très directe, franche mais non dénuée d’une certaine pudeur également.

    Le thème traité est un véritable fléau pour les femmes qui le vivent, et c’est bien cela qui fait de ce livre un « témoignage » nécessaire et indispensable.

    C’est un premier roman vraiment très réussi.
    A lire !

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    Editions Seuil

  • « Le peintre et la voyageuse » de Patricia Almarcegui…

    « Le peintre et la voyageuse » de Patricia Almarcegui…

    Note de l’éditeur :

    Rêvé ou fantasmé, l’Orient interroge les mœurs européennes, et le harem centralise l’ensemble de ces divagations. Peuplés d’odalisques lascivement alanguies, les harems sont représentés par les artistes comme des lieux de permissions et de perdition, à l’instar de L’Odalisque à l’esclave de Jean-Auguste-Dominique Ingres.

    Dans Le Peintre et la voyageuse, Ingres, tourmenté et en manque d’inspiration, fuit Paris et s’isole à la campagne. Il retrouve la confiance et l’envie de créer grâce à la compagnie de lady Montagu, voyageuse indépendante et libérée, célèbre dans toute l’Europe pour ses carnets d’Orient.

    Dans ce livre, Patricia Almarcegui réunit deux personnes qui ont existé mais qui n’ont pas pu se rencontrer puisque un siècle les sépare : le peintre français Jean-Dominique Ingres (1780-1867) et l’écrivain grand voyageur britannique Mary Wortley Montagu (1689-1762).

    Une uchronie donc, brillante et savoureuse à souhait…

    Et c’est bien là tout le charme du livre qui opère dès les premières lignes.
    Avoir su marier à ce point deux parcours historiques (qui n’ont rien à voir sur le papier mais qui ne sont pris au hasard non plus) est captivant, qui plus est lorsque la plume (lumineusement contemplative) est à la hauteur du coup de pinceau !

    La vision de l’Orient, la représentation de la femme dans la peinture et la place de l’Art dans la société…
    A travers des conversations plus vraies que nature où le lecteur croisera également Baudelaire, Delacroix et Nerval, l’écrivain nous propose un voyage de toute beauté et extrêmement enrichissant.

    Un premier roman remarquablement maîtrisé, des plus sublimes.
    Je le recommande vivement.

    Belle lecture à tous !

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    Editions Intervalles

    Livre lu dans le cadre de l’opération Masse critique organisée par Babelio.
    Je remercie toute l’équipe.

  • « Riquet à la houppe » d’Amélie Nothomb…

    « Riquet à la houppe » d’Amélie Nothomb…

    Amélie nous offre ici son remake du conte de Perrault en se mettant joliment en scène sur la couverture.

    Elle en fait une fable grinçante et émouvante, en pratiquant le raffinement dans la cruauté (l’idée étant qu’avec de l’esprit, tout s’arrange ! 😉 ) et la recherche de la beauté dans le monde.

    J’ai retrouvé avec ce nouveau cru la conteuse née qu’elle est et cette plume que j’aime tant (rappelez-vous, j’avais été déçue par « Le crime du Comte Neville » en 2015).

    C’est un retour en enfance des plus merveilleux, et pour une fois sans toutefois vouloir tout révéler il faut noter une fin positive et un livre plus long que d’habitude (198 pages)…

    Belle lecture à tous !

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    Editions Albin Michel

    « L’art a une tendance naturelle à privilégier l’extraordinaire. »

    NDLR. Invitée de l’émission « Thé ou Café » au moment de la parution du livre, j’ai enfin pu apprendre grâce à une question que Catherine Ceylac lui a posé que oui, il est arrivé qu’Albin Michel lui ait refusé des manuscrits ! Alors détrompez-vous chers détracteurs de l’écrivain : tout n’est pas du tout cuit…

  • « L’insouciance » de Karine Tuil…

    « L’insouciance » de Karine Tuil…

    Sur l’autel de l’identité (thème récurrent dans l’oeuvre de Karine Tuil), de la perversion, du fric, de l’ambition, des calculs, des rapports de force, de la tentation communautaire, des règlements de compte, des trahisons, des coups bas, des vexations, des risques, des sanctions, de l’opportunisme, du sexe et j’en passe, le lecteur suit avec une certaine forme d’addiction quatre personnages (un militaire, un homme d’affaires, une journaliste et un politique).

    Au-delà de la trame romanesque, l’écrivain porte un regard précis, exigeant, sans concession, lucide et intelligent sur notre société et notre Temps.

    Une construction aboutie, une très belle écriture qui vous emporte…
    Il n’en faut pas moins pour me faire dire que c’est un grand livre, que j’ai eu une chance folle d’avoir pu le lire (sur les bons conseils du Chevalier-Libraire Nathalie Couderc)………. et de rencontrer l’auteur si intéressante à écouter, bienveillante et généreuse jeudi soir chez Gallimard dans le cadre d’une rencontre littéraire des plus réussies organisée par Babelio.

    Les jurys du Goncourt et de l’Académie Française l’ont retiré de leurs listes.
    Grand mal leur en a pris.
    Je suis certaine que plusieurs lecteurs attentifs à ce qu’ils ont eu entre les mains en feront leur chouchou de cette rentrée littéraire.
    Et ce n’est pas Jayavarman qui dira le contraire.

    Belle lecture à tous !

    Editions Gallimard

    De retour d’Afghanistan où il a perdu plusieurs de ses hommes, le lieutenant Romain Roller est dévasté. Au cours du séjour de décompression organisé par l’armée à Chypre, il a une liaison avec la jeune journaliste et écrivain Marion Decker. Dès le lendemain, il apprend qu’elle est mariée à François Vély, un charismatique entrepreneur franco-américain, fils d’un ancien ministre et résistant juif. En France, Marion et Romain se revoient et vivent en secret une grande passion amoureuse. Mais François est accusé de racisme après avoir posé pour un magazine, assis sur une œuvre d’art représentant une femme noire. À la veille d’une importante fusion avec une société américaine, son empire est menacé. Un ami d’enfance de Romain, Osman Diboula, fils d’immigrés ivoiriens devenu au lendemain des émeutes de 2005 une personnalité politique montante, prend alors publiquement la défense de l’homme d’affaires, entraînant malgré lui tous les protagonistes dans une épopée puissante qui révèle la violence du monde.

  • « Vous » de Dominique-Emmanuel Blanchard…

    « Vous » de Dominique-Emmanuel Blanchard…

    Note de l’éditeur :

    « Je crois que je n’ai jamais cessé de vous chercher, que je vous ai cherchée toute ma vie à travers vous et vous encore, je crois que j’ai tenté, follement, de prolonger cet amour que j’avais pour vous.  » Vous, c’est elle, moi, nous, des femmes que l’on a aimées.

    Parfois, on leur écrit des lettres qu’on se gardera d’envoyer jusqu’au jour où on en fait un livre…

    Autant de chapitres que de femmes.
    Autant d’histoires que de femmes.
    Autant de mots que de femmes.

    Ni tout à fait les mêmes.
    Ni tout à fait d’autres.

    Des phrases courtes, autant répétitives sur la forme que différentes sur le fond qui font de ce livre un roman peu commun en la matière sur un sujet pourtant moult fois traité dans la littérature et pour lequel on voudrait tout à la fois être et ne pas être ce « vous » si ………………….. insaisissable.

    Belle lecture à tous !

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    Editions Felicia-France Doumayrenc

  • « Le capitaine à l’heure des ponts tranquilles » de Gérard Gréverand…

    « Le capitaine à l’heure des ponts tranquilles » de Gérard Gréverand…

    J’en ai profité au maximum.

    J’ai retardé la fin.
    J’étais bien.
    Mais le voyage doit bien se terminer un jour…

    Ces pages sont de véritables bouffées d’oxygène !
    A la lecture, on a qu’une seule envie : embarquer pour de lointaines contrées, libre de tout.
    La liberté comme le souffle du vent dans les voiles d’un navire, malgré tout de même certaines contraintes.

    Cela sent bon l’iode, les épices, le sucre, l’encens, le thé, les sublimes escales (Thaïlande, Birmanie, Le Cap, Sri Lanka, Indonésie…) et les ports d’attache.

    Les souvenirs d’un vieux marin prennent vie dans des descriptions tout à la fois épiques mais réalistes car empreintes de doutes, de découragements, de bonheurs, d’amertume, de joies, de peines…

    Si « Le Grand Marin » de Catherine Poulain m’a profondément ennuyée, « Le capitaine à l’heure de ponts tranquilles » est une grande réussite en la matière.
    C’est un premier roman merveilleusement abouti, tant côté histoire qu’écriture.

    Je vous le recommande vivement.

    Belle lecture à tous !

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    Editions Les Escales

    À ses quinze ans, en 1932, Archibald Van Kortrijk, dit Bart, décide de s’engager comme mousse sur le Black Star, un cargo assurant la liaison Amsterdam-Cape Town. Il découvre la dureté des jours en mer, la promiscuité avec l’équipage, la mauvaise cuisine, la beauté du monde. Un après-midi, une rixe violente éclate avec Andriezsoon, le second du navire. Si Bart s’impose, il connaît désormais un ennemi éternel…
    1949. Après plusieurs années à quai, Bart peut à nouveau naviguer. Il embarque pour l’Indonésie, ignorant que là-bas, dans cette île chaude et suave, l’attend la ravissante Kusuma. Mais les marins, paraît-il, n’ont d’autre épouse que la mer…
    Dans ce roman qui mêle folles aventures, amours et souvenirs, on croisera Rackham le Rouge et Jacques Brel, entre les brumes hollandaises et la douceur de Jakarta.

  • « Un héritage grec » de Marie-Diane Meissirel…

    « Un héritage grec » de Marie-Diane Meissirel…

    Marie-Diane Meissirel, je la lis à l’envers mais peu importe.
    J’entends par là que je l’ai découverte lors de la parution de son troisième roman dont je vous ai parlé ( « Huit mois pour te perdre » ). J’ai tellement apprécié son univers que je viens de lire son deuxième livre et je ne désespère pas de trouver un jour son tout premier, pour avoir le privilège de passer encore un peu de temps avec elle en attendant avec impatience le prochain.

    Je suis décidément bien dans ses histoires, ainsi que dans la délicatesse de son écriture.
    Les deux sont tout simplement irrésistibles.

    A travers ses personnages elle est un témoin de notre Temps.
    C’est un écrivain voyageur, qui se nourrit des pays où elle réside.

    Ce livre, je l’ai refermé il y a plusieurs jours désormais.
    Tout comme son dernier paru, il m’habite.

    Je n’aime pas dévoiler le contenu des romans dans mes billets, mais sachez que la famille Pandorakis, symbole de la fin terrible d’une civilisation, m’a littéralement envoûtée.
    Je vous recommande donc de vous plonger dans ce bleu grec si tragiquement beau et aux enjeux qui nous dépassent.

    J’aime voyager. Dans les pages avec des livres. Dans les couleurs avec des carnets.
    Marie-Diane, c’est décidément une très belle rencontre, virtuelle pour le moment. Comme il en existe peu. Je sais qu’un jour nous pourrons échanger. En vrai. Quitte à faire un aller-retour à Hong-Kong… 

    Belle lecture à tous !

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    Editions Daphnis et Chloé

    « La famille en Grèce, c’est sacré ! Je me demande ce qui a pu pousser ta mère à couper définitivement les ponts. Tu vas sans doute découvrir des choses inattendues et pas forcément plaisantes. »

    Août  2009,  Théodora  s’envole  vers  Athènes  pour  régler  la  succession  de  sa  grand-mère maternelle. Elle ne se doute pas alors que la Grèce est sur le point de plonger dans l’une des crises économiques les plus violentes de son histoire ni que sa vie va, elle-aussi, basculer. À  vingt-cinq  ans,  c’est  la  première  fois  qu’elle  se  rend  dans  le  pays  de  sa  mère  défunte et  qu’elle  rencontre  sa  famille  grecque.  Elevée  en  France,  par  son  père,  elle  n’a  jamais su  pourquoi  sa  mère  avait  tiré  un  trait  sur  son  passé.  Alors  qu’elle  n’était  partie  que  pour quelques  jours,  Théodora  va  se  laisser  happer  par  une  quête  de  ses  racines,  au  sein  d’une famille tourmentée qui se déchire au rythme où la Grèce s’effondre.