« Le Roi se meurt »…

Je viens de réaliser un rêve d’enfant aujourd’hui : voir « mon Javert » préféré au cinéma,
Michel Bouquet, sur la scène d’un théâtre !

Beauté de cette voix si particulière, beauté du jeu de comédien, beauté de l’éternelle jeunesse d’un acteur aimé, beauté de cette vieillesse qui l’a envahi si paisiblement…

Beaucoup d’émotions, des rappels debout…
Un GRAND Monsieur, comme il en existe peu !

« Le Roi se meurt » d’Eugène Ionesco : un rôle sur mesure à 86 ans.

Bérenger Ier : « Qui veut me donner sa vie ? »
J’ai eu envie de répliquer, sans aucune hésitation, « Moi ! »

Le Roi se meurt Théâtre des Nouveautés Michel Bouquet

 

 

« Sister Act » : « Fabuleuse Baby » !

« Avant-Première » hier au soir au Théâtre Mogador
Après Le Roi Lion, Cabaret, Zorro, Mamma Mia (pour ne citer que ceux-là), Stage Entertainment récidive (pour notre plus grand plaisir) avec « Sister Act » !

J’y suis allée comme ça, suite à une très sympathique invitation.
J’en suis ressortie EN.CHAN.TEE !

J’ai ri , fredonné, bougé mon popotin sur ma chaise pendant le spectacle et debout aux rappels…

Les voix sont justes et belles, les décors et les jeux de lumière superbes !

Bref, un moment de « vrai show », comme je les aime…
J’ai vraiment passé une excellente soirée !

Si toutes les Soeurs sont comme ça, je veux bien me réconcilier avec
l’Eglise tout entière !!!

!!! LA comédie musicale A NE PAS MANQUER !!!

Sister Act Théâtre Mogador Stage Entertainment

« Le voyageur de papier » de Jean-Claude Perrier…

Vous croiserez au détour des pages Michaux, Mandiargues, Sagan, Gide,
Saint Exupéry et tant d’autres, dans un milieu littéraire fort bien
décrit que tout vrai lecteur souhaiterait connaître, avec l’Inde en
guise de madeleine…

Pour tous les amoureux des livres (papier) que nous sommes (toujours,
encore et à jamais), et les âmes voyageuses…

« Je connais mon rôle comme passeur de culture, éveilleur de curiosité, créateur de passion »

« Avec le recul du temps, et lorsqu’on s’essaie à les analyser, les évènements d’une vie acquièrent une certaine cohérence »

« J’entretiens avec l’objet-livre une relation physique, sensuelle. Le fond ne suffit pas, il me faut la forme, le confort de lecture »

« (…) une réflexion sur mes objets familiers, si chargés de souvenirs, d’émotions, de plaisir. De la mémoire des endroits d’où je les ai rapportés, des gens qui me les ont offerts, ou des circonstances dans lesquelles je les ai trouvés. Bien sûr, tous ces objets ont une âme, une histoire »

« Ma maison, bien entendu, est gorgée de livres, du rez-de-jardin jusqu’au grenier. Partout le long des murs courent des étagères, voire des demi-étagères sous les fenêtres ou les pans coupés. Je ne saurais vivre sans eux. Ils me protègent, me soutiennent. Constituent un rempart contre le monde extérieur, de plus en plus laid, violent, vulgaire, superficiel (…) Je persiste à croire que le meilleur reste à venir. C’est cet espoir qui me fait avancer, voyager, lire, écrire, rêver et partager tout cela avec ceux que j’aime et, sans les connaître, mes lecteurs »

Belle lecture à tous !

Le voyageur de papier Jean-Claude Perrier Editions Héloïse d'Ormesson

Editions Héloïse d’Ormesson

« Confession d’un enfant du siècle »

« La confession d’un enfant du siècle«  est l’unique roman (en prose) qu’Alfred de Musset écrivit en 1836, juste après sa liaison passionnelle de deux ans avec George Sand à qui les mots sont adressés.

Sylvie Verheyde, actrice, scénariste et réalisatrice s’en est admirablement emparée, pour deux raisons.
La première tient dans son choix du rôle principal attribué à Pete Doherty (auteur-compositeur-interprète de rock sur les terres de sa très gracieuse Majesté). J’ai dû me faire violence pour accepter cet état de fait, et je suis finalement sortie enchantée par son jeu d’acteur ! Il fallait oser prendre une telle figure (« défrayeur people chronique »), mais il campe un Octave-Musset plus vrai que nature, au point que l’on se demande s’il ne joue pas son propre rôle.
La deuxième tient dans son choix de la direction de la photographie, qui arrive à retranscrire admirablement bien l’atmosphère du XIXe siècle (lieux de débauche, silences aristocratiques, résistances corporelle et émotionnelle -pour finalement succomber-, attente, passion destructrice, regrets, …). C’est vraiment une belle palette d’émotions qui nous est ici offerte.

En jouant sur ces deux tableaux, la réalisatrice fait de ce film au parti pris « ancien » une toile résolument moderne !

Confession d'un enfant du siècle Sylvie Verheyde

NDLR. Sélection officielle Cannes 2012, « Un certain regard ».