« Parfois , il faut aller jusqu’au bout pour voir ce qui va se passer. »
Inspiré par l’atmosphère si particulière des films d’horreur sans toutefois nous y plonger totalement, « Malgré tout la nuit tombe » nous parle de solitude et d’occulte dans un Sao Paulo qui n’offre aucun futur professionnel à Alina dans laquelle s’est glissé avec brio l’écrivain.
Roman à plusieurs tiroirs, ce vrai-faux thriller psychologique, aussi déroutant que fascinant, nous invite à réfléchir métaphysiquement et philosophiquement, nous pousse à chercher des réponses aux questions que tout un chacun peut se poser (le titre original est d’ailleurs « As perguntas », qui veut dire « les questions »).
Le lecteur oscille entre un jour et une nuit, entre le réel et l’imaginaire.
J’avoue que ce livre m’a complètement sortie de ma zone de confort, mais j’ai aimé être bousculée.
Non seulement j’ai découvert un auteur que j’ai eu le plaisir de rencontrer hier matin en petit comité mais également une maison d’édition, Asphalte, qui mérite d’être connue et soutenue tant sa ligne éditoriale en littérature étrangère nous sort de l’ordinaire.
Il me tarde désormais de m’immerger dans les deux premiers écrits d’Antonio Xerxenesky : « Avaler du sable » et « F ».
C’est un jeune auteur brésilien à suivre.
Belle lecture à tous !
A noter l’excellente traduction de Mélanie Fusaro.
Note de l’éditeur (Asphalte) :
« Alina a bientôt trente ans et vit à São Paulo. Doctorante en histoire des religions, elle passe ses journées devant un ordinateur, au vingt et unième étage d’un gratte-ciel, prisonnière d’un boulot alimentaire dans la publicité. Elle peine à surmonter un deuil familial et perd peu à peu sa joie de vivre. Jusqu’au jour où elle est contactée par la police, qui a besoin de ses connaissances pour démasquer une secte soupçonnée d’enlèvements. Et si c’était là l’occasion unique de briser sa routine ? De prendre sa vie en main et de trouver un sens aux questions qui l’assaillent ?
Une journée et une nuit suffiront à ébranler les certitudes d’Alina, et par là même celles de toute une génération anesthésiée par son quotidien. Dans Malgré tout la nuit tombe, Antônio Xerxenesky fait surgir l’irrationnel dans nos existences cartésiennes, éveillant nos angoisses les plus profondes. »
Livre lu et rencontre vécue grâce au Picabo River Book Club dont je fais partie.
Merci à Léa et aux équipes d’Asphalte et de Trames.