Le titre et le choix de cette peinture de Schiele pour la couverture ne pouvaient pas mieux éclairer le lecteur.
« L’amant de Prague » : l’histoire d’une femme (Carla) et d’une homme (Peter) qui sonne comme un couperet.
L’amant.
De Prague.
On sait d’ores et déjà que cela se terminera comme cela doit se terminer.
« L’enlacement » : la force d’un trait marqué, implacable, dur. A la frontière de la violence.
Le corps.
Les corps.
Le dos.
Ici, nul question d’Amour. Ou alors au sens passionnel, destructeur. Celui qui fait mal. Celui qui sort des entrailles. Celui pour lequel on est prêt à tout. Celui qui peut rendre fou.
La plume intense de Monique Ayoun dissèque l’intime. Dans tout ce qu’il a de plus kafkaïen. Cela monte crescendo. Comme quelque chose d’irrésistible à laquelle Carla ne peut échapper.
Dans les pas du célèbre écrivain tchèque et dans une ville post-communiste, on sort de ces pages aussi meurtrie que l’héroïne.
Mais quelle beauté dans le tragique !
Belle lecture à tous !
Editions La Grande Ourse
c’est dit…;-)