« La mésange et l’ogresse » d’Harold Cobert…

Ai-je besoin de rappeler ici les faits de l’Affaire Fourniret ?
Pédophile et meurtrier tristement notoire, dont la femme a cautionné (voire plus et c’est une hypothèse de l’écrivain que j’ai trouvée extrêmement intéressante) les actes immondes.

Dans ce livre, Harold Cobert s’empare donc de ce qui a fait et qui fait de ce couple des monstres en la matière.
Même si je connaissais en substance les détails, la lecture m’a fait froid dans le dos.
L’auteur, parfaitement documenté, a le don pour installer l’atmosphère, les personnages « en se glissant dans leurs peaux » en parallèle d’une construction tout aussi épatante (parce qu’originale) qu’effrayante, à la limite du supportable.

Oui, certaines pages m’ont retourné la tronche (je vous le dis comme je le pense).
J’étais souvent au bord de l’écoeurement tellement c’est parfaitement décrit, disséqué.

Ce triangle à huis clos est brillamment étouffant.
Il questionne, tant au niveau psychologique que sociétal, politique, juridique et judiciaire.

Ou comment réussir à ne pas pouvoir s’empêcher de lire une histoire vraie des plus sordides dont les portraits sont terriblement bien brossés et ce malgré l’horreur de la situation, des situations.
Question qui en découle : cela fait-il de nous des lecteurs pervers ?
Vous avez 4h…

Editions Points

Je remercie vivement mon amie Nathalie du blog Eirenamg qui n’a de cesse de défendre cet auteur (« caméléon » selon ses mots) qui le mérite.
Ces pages m’ont donné envie de découvrir ses autres livres !

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