Création originale et unique (collection particulière)
« Le sabotage amoureux » de Amélie Nothomb…
La Chine communiste et un premier amour (naïf mais pour le moins vicieux) vus par une petite fille de sept ans…
C’est drôle et fantaisiste, et en même temps tellement tragique…
Le deuxième roman d’Amélie Nothomb, après « Hygiène de l’Assassin ».
Eh oui, je continue de rattraper mon retard de 20 ans, dans un désordre follement orchestré…
« Les enfants sont encore plus égocentriques que les adultes. C’est pourquoi la Chine m’a fascinée dès que j’y ai posé le pied, à cinq ans. Car ce fantasme, qui est à la portée des esprits les plus simples, n’est pas gratuit. (…) Chacun a son taux de Chine en soi »…
« Au fond, c’est la neige qui a inventé le mystère. Par le fait même, c’est elle sui a inventé la poésie, l’estampe, le point d’interrogation – et ce grand jeu de poste qu’est l’amour »…
« Qu’est-ce-qu’une fleur ? Un sexe géant qui s’est mis sur son trente et un »…
« Récréation. Le mot est clair : il s’agit de se créer à nouveau »…
« L’erreur, c’est comme l’alcool : on est très vite conscient d’être allé trop loin, mais plutôt que d’avoir la sagesse de s’arrêter pour limiter les dégâts, une sorte de rage dont l’origine est étrangère à l’ivresse oblige à continuer »…
Belle lecture à tous !
Editions Le Livre de Poche
« Le lien »
C’était soir de Première au Théâtre des Mathurins aujourd’hui !
Nouvelle pièce d’Amanda Sthers, mise en scène par Gérard Gelas et interprétée par Chloé Lambert et Stanislas Mehrar.
Marie et Paul se rencontrent à la mort de leur père commun. En trois actes, ils vont apprendre à se découvrir, à se chercher, à se détester, à s’aimer, à se déchirer, à se lier…
Oublions la chaleur de la salle et les quelques petits malheureux accrochages (de circonstances), qui n’ont en rien gâché mon plaisir.
Amanda Sthers nous offre une nouvelle fois un texte incisif, peu conventionnel, terriblement moderne dans sa complexité. Elle a écrit le rôle de Paul pour Stanislas Mehrar. Cela sied parfaitement à son charisme, son magnétisme énigmatique. Chloé Lambert campe une Marie parfaite, tiraillée entre son éducation et ses envies. La simplicité de la mise en scène fait la part belle aux mots et aux comédiens, et la petitesse de la salle convient parfaitement à la tension et à la force qui émane de ce huis clos familial.
Interviewée à la sortie (ne me demandez pas pour qui ou pour quoi, je n’y ai pas prêté attention), je n’ai eu qu’un seul mot « Formidable (…) » J’étais incapable d’en dire plus sur le moment, parce que toujours dedans…
Sous vos applaudissements donc, jusqu’au « ? » (pas de date de fin communiquée à ce jour)