Fusain sur mine de plomb
« Cambodian Spirit »
« Volpone ou le renard »…
Une « comédie dramatique » sur fond d’argent, d’héritage, de cupidité, de stupidité, d’une modernité irrésistible, d’un humour grinçant et d’une intelligence profonde !
Mention spéciale aux décors qui sont splendides et aux comédiens choisis fort à propos.
Chapeau bas à Roland Bertin du haut de ses 81 printemps, et merci au Théâtre d’offrir à tout âge des rôles magnifiques et de jamais condamner les Artistes à être de simples spectateurs…
Alors réservez vite, et belle représentation !
NDLR. Merci à Xavier, qui se reconnaîtra…
« Rendez-vous au Grand Café »…
Adaptation du très joli livre « Quand souffle le vent du Nord » de Daniel Glattauer.
Pour rappel, ou pour ceux que ne l’ont pas lu et sans déflorer quoi que ce soit : une femme envoie un mail pour résilier son abonnement à une revue. Le hasard d’une erreur fait que celui-ci parvient à un homme. De là, une correspondance s’instaure…
L’intimité naturellement complice d’Olivier & Catherine Marchal fonctionne à merveille.
Le metteur en scène a tout mis en valeur de façon dynamique, humoristique, sensuel, touchante,…
Une belle soirée !
« Parfums » de Philippe Claudel…
Prenez un mot, et couchez par écrit ce que vous ressentez à son évocation…
Tel pourrait être le résumé de ce livre, haut en odeurs et admirablement bien écrit !
Une lecture plaisir, qui donne envie de décrire ces parfums qui nous touchent tant…
Voici quelques jolies phrases relevées :
« Tenace, même dans son absence »
« Ambre solaire. On dirait le titre d’une poésie »
« Je leur prêterai cette odeur. Je suis enfin prêt. J’enfourche mon vélo. Je fonce. Le vent me renifle. J’ai 10 ans. Le présent est un cadeau somptueux »
« De grandes heures paisibles, et durant lesquelles la lecture et l’écriture atteignent un degré de délice qui s’accorde avec une forme fragile et miraculeuse de retour à la vie »
« Si le sentir est difficile, c’est en bouche qu’il se délivre. Le respirer le condamne, le goûter l’amnistie. Derrière ses allures de Quasimodo, de vilain canard ou de galeux, c’est un prince qui pour apparaître attend qu’on veuille bien l’apprécier. On se trompe si souvent, sur les fromages ou sur les êtres »
« Voyager, c’est se perdre, se défaire du connu pour renaître sans repères et laisser ses sens apprivoiser la terre »
« Aligner des noms, respirer leurs syllabes, c’est écrire le grand poème du monde et celui de ses profonds désirs »
« Chaque lettre a une odeur, chaque verbe un parfum, chaque mot diffuse dans la mémoire un lieu et ses effluves. Et ce texte qui peu à peu se tisse aux hasards conjugués de l’alphabet et de le remembrance, devient alors le fleuve merveilleux, mille fois ramifié et odorant, de notre vie rêvée, de notre vie vécue, de notre vie à venir, qui tour à tour nous emporte et nous dévoile »
Belle lecture à tous !
Editions Stock