« Mon maître et mon vainqueur » de François-Henri Désérable…

Un revolver, des résidus de poudre sur des mains… Un juge se voit immergé dans un triangle amoureux à travers la lecture de poèmes et de haïkus. 

De François-Henri Désirable j’avais lu sa merveilleuse enquête dans les pas de Romain Gary « Un certain M. Piekielny ».
Déjà en 2017 il m’avait bluffée par son intelligence littéraire.

Dans « Mon maitre et mon vainqueur » (merci Verlaine) l’auteur porte un regard des plus réalistes (et malgré tout fort original) sur la passion amoureuse. La vraie. La belle. La pire. La terrible parfois. Celle qui peut peut-être amener à commettre le pire. Celle qui parle à tous, assurément. 

Un roman récompensé par Le Grand Prix de l’Académie Française 2021 !
Je comprends le jury…

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Gallimard) : 

« Le cahier, c’était la première chose que m’avait montrée le juge, quand tout à l’heure j’étais entré dans son bureau. Sous la couverture souple et transparente, on pouvait lire au feutre noir : MON MAÎTRE ET MON VAINQUEUR.
Sur les pages suivantes, il y avait des poèmes. Voilà ce qu’on avait retrouvé sur Vasco : le revolver, un cahier noirci d’une vingtaine de poèmes et, plus tard, après expertise balistique, des résidus de poudre sur ses mains.
Voilà ce qu’il en restait, j’ai pensé, de son histoire d’amour. »

« Les chemins du possible » de Marie Robert…

Cinq années ont passé depuis Le voyage de Pénélope… Une demande en mariage (mais pas que) et hop c’est reparti pour les multiples questionnements philosophiques ! 

Ce livre paru cette semaine, je l’attendais avec impatience.
J’ai tout lu de Marie Robert dont je vous ai déjà parlé et elle a su une nouvelle fois me questionner, me transporter, me faire réfléchir, me faire voyager… et me donner envie de lire ou de relire certains des grands penseurs du monde entier ! 

Lors de ces pérégrinations vous allez croiser Thoreau, Emerson, Freud, Husserl, Bergson, de Beauvoir, de Saussure, Lévi-Strauss, Arendt et Ricoeur… à Boston, Vienne, Paris, Genève, Sao Paulo, New-York, Athènes et Gizeh… 

« Les chemins du possible », les chemins de la vie : un pur bonheur de lecture philosophique, toujours aussi accessible à tous ! 

 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Flammarion) : 

« Tu veux l’intensité sans le risque. Tu veux la vie sans la mort. Tu veux le sublime sans la tempête. Tu veux l’amour sans le quotidien. Il y a cinq ans, tu as fui pour aller au-devant de toi-même, pour t’émanciper de tes carcans, et bonne nouvelle, tu as réussi. Mais maintenant, c’est à toi d’inventer une existence qui te convient. Entretenir la douleur est une autre manière de fuir. Il est temps de faire la paix avec tes fantômes et de trouver ton port. »

Ceci est une épopée. Entre Boston, Vienne, Paris, Genève, São Paulo et New York, Pénélope explore les chemins du possible en organisant des voyages philosophiques. Raconter et découvrir les grandes écoles de la pensée, c’est la meilleure manière de prendre possession de son monde, de vivre, d’agir et de reconstruire.

« Un temps pour le meurtre » de Jon Land…

Vingt cinq ans après sa toute première enquête, Jessica Fletcher est de nouveau sur le pont pour résoudre le meurtre d’une jeune femme dont le lien de parenté fait resurgir un certain passé.

Grady, Amos Tupper, Mortimer Metzger, Seth Hazlitt, Cabot Cove…  
Tous ces noms vous disent-ils quelque chose ?
Si oui c’est vous étiez donc fans de la série Arabesque (Murder, she wrote) et ce livre est obligatoirement pour vous !
Vous allez en effet adorer retrouver tous ces personnages mythiques et vous vous rendrez compte ô combien ils vous manquaient et que cela fait un bien fou ! 

Installez-vous confortablement.
Ce cosy mystery se dévore d’un seul coup et je vous challenge: tentez de résoudre le crime avant Jessica !

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (City) : 

« Auteure de romans policiers à succès, Jessica Fletcher se trouve toujours au mauvais endroit au mauvais moment  : là où elle passe, il y a toujours quelqu’un qui trépasse  ! Un jour, elle donne une interview à une jeune journaliste et le lendemain, celle-ci est retrouvée morte, une balle dans la tête.

Il ne faut pas longtemps à Jessica pour découvrir que la jeune femme était la fille de la victime du premier meurtre sur lequel elle avait enquêté, vingt-cinq ans plus tôt. La première fois que le crime s’était invité dans sa vie  !

Rattrapée par son passé, Jessica prend les choses en main, car elle en est certaine  : le meurtrier va encore frapper. Heureusement, la détective amateur a non seulement une plume acérée, mais aussi l’esprit affûté et plus d’un tour dans son sac pour démasquer le coupable… »

« La malédiction de Highmoor » d’Erin A.Craig…

Bienvenue à Highmoor, superbe manoir sur lequel soufflent les embruns. Les filles du Duc Thaumas semblent confrontées à un funeste sort : elles meurent les unes après les autres… Est-ce vraiment dû à la malédiction comme semble le marteler la rumeur ou autre chose ? Qui est derrière tous ces meurtres ?

Au-delà de cette histoire qui joue avec nos nerfs, Erin A.Craig campe une atmosphère incroyable.
Entre rêve et réalité le lecteur est plongé dans une histoire terriblement addictive et a hâte de comprendre le pourquoi du comment.
Les suppositions vont bon train tout au long des pages tournées.

Roman jeunesse ? Thriller ? Roman fantastique ? « La malédiction de Highmoor » est un peu aux confins de tout cela.
Si vous aimez l’air iodé, les lieux et les personnages énigmatiques,  laissez-vous envoûter ! 

Belle lecture à tous !

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Casterman) : 

« Au manoir de Highmoor, isolé au milieu d’un vaste océan, le duc Thaumas a déjà perdu quatre de ses filles dans de dramatiques circonstances : noyade, chute, maladie…
L’une d’elles, Annaleigh, refuse de croire à la folle rumeur selon laquelle elles seraient toutes maudites. En enquêtant sur le tragique accident de sa sœur Eulalie, Annaleigh découvre un passage caché dans la falaise. Une porte mystérieuse ouvre sur un royaume qui fait oublier tous leurs soucis aux jeunes duchesses. Noyées dans la joie et les fêtes, elles dansent jusqu’à l’aube, comme envoutées.
Seule Annaleigh réussit à s’arracher à ces bals hypnotiques, déterminée à comprendre la puissante malédiction de Highmoor, au risque comme ses sœurs d’y perdre la vie…

Librement inspiré du conte des frères Grimm Le Bal des douze princesses, ce roman de fantasy aux accents horrifiques rappelle les films de Guillermo del Toro et l’atmosphère vénéneuse de Rebecca de Daphné du Maurier. »

« La carte postale » d’Anne Berest…

Tout part d’une carte postale anonyme reçue glissée au beau milieu des traditionnels voeux en janvier 2003. Elle n’est pas récente. Au recto, l’Opéra Garnier. Au verso, quatre prénoms : Ephraïm, Emma, Noémie et Jacques. Quatre prénoms connus, gravés à jamais dans l’histoire familiale et dont les échos reviennent de terribles profondeurs. Ils vont chambouler le présent. La mère d’Anne, la narratrice, lui raconte une histoire : la sienne, la leur… 

Anne Berest nous plonge une nouvelle fois avec toute la justesse qui la caractérise au coeur de ses liens de parenté par le biais d’une enquête incroyable qui aboutit à ce livre. L’immersion dans la seconde guerre mondiale permet des années plus tard de continuer de s’interroger sur la judéité et l’antisémitisme. 

L’Histoire dans une histoire. Nous retrouvons ici des thèmes certes maintes fois abordés en littérature mais qui sont toujours aussi nécessaires parce que trop souvent (tristement) d’actualité.
Passionnant.

Belle lecture à tous !

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Grasset) : 

« C’était en janvier 2003.
Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange.
Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque. »