« Enquête étrusque au Louvre » de Carole Declercq…

Anne Stein est expert en art à Paris. Elle se voit confier l’estimation de la collection du milliardaire François Borelli que l’on retrouve mort. Intriguée et audacieuse, elle enquête pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé d’autant plus que ce n’est pas le seul à passer l’arme à gauche de manière étrange… 

Après trois romans « Ce qui ne nous tue pas…« , « Un autre jour pour mourir« , « Fille du silence » et un côté jeunesse « Lucius & Thémis » (qu’il faut que je lise), Carole Declercq se lance un nouveau défi et débarque dans le cosy mystery à faire pâlir de jalousie mes chers anglo-saxons ! 

« Enquête étrusque au Louvre » est une plongée irrésistible dans le monde de l’Art.  
Vous passerez un bon moment avec ce livre entre les mains. Vous vous prendrez au jeu de partir à la recherche de la vérité accompagnée de personnages tous aussi truculents les uns que les autres.

Vivement le second tome et belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (City éditions) : 

« Fougueuse et indépendante, Anna Stein vient d’ouvrir un cabinet d’expertise d’art à Paris, mais sa jeunesse et son sale caractère font grincer bien des dents. Alors, quand le milliardaire François Borelli lui demande d’inventorier sa collection, c’est enfin la reconnaissance qu’elle attendait.

Mais quelques jours plus tard, Borelli est retrouvé mort. Malade, il avait certes déjà un pied dans la tombe, mais ne l’y aurait-on pas un peu précipité  ? Lorsque d’autres cadavres s’invitent dans l’entourage du collectionneur, Anna est obligée de mener l’enquête.

Aidée par un extravagant lord anglais, courtisée par un policier italien et poursuivie par son ancien amoureux, la jeune femme ne sait plus où donner de la tête. Pourtant, elle doit garder les idées claires. Car dans les eaux troubles du trafic d’art, à vouloir déterrer d’inavouables secrets, elle risque d’être la prochaine victime… »

« Miss Charity » de Marie-Aude Murail

Miss Charity raconte la vie d’une petite fille qui devient une femme hors du commun dans l’Angleterre de la fin du XIXe siècle.
Charity Tiddler s’est créée dès son plus jeune âge une bulle, un univers au troisième étage de la demeure familiale, entourée d’animaux étudiés au microscope puis aquarellés. Elle apprend en outre par coeur les oeuvres de Shakespeare…

Autant vous le dire tout de suite : j’ai ADORÉ cette lecture certes romancée mais théâtrale par bien des aspects. 
Ce livre a le parfum de l’enfance, de l’imagination, de la création, de la littérature, de l’atmosphère so british que j’affectionne tant (malgré les diktats sociaux de l’époque somme toute peu réjouissants pour les femmes notamment) d’un voyage immobile artistique (les charmantes illustrations de Philippe Dumas illuminent le texte). 
Oui, Miss Charity est assurément tout cela !

L’histoire rend hommage à Beatrix Potter pour le plus grand plaisir de celles et ceux qui ont aimé ses livres pour enfants (vous vous souvenez forcément de Peter Rabbit, Mrs Tiggy Winkle, Jemina Puddle-Duck, Mr Tod, Johnny Town Mouse & Co !).
S’invitent également dans les pages Oscar Wilde, Bernard Shaw, Charles Dickens…

Bref ce petit joyau littéraire vous  réjouira et vous fera complètement oublier les tracas du monde. 
À lire en solitaire avec un thé, un pyjama en pilou  et un chat qui ronronne ou en famille à voix haute. 

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (L’école des Loisirs) : 

« Charity est une fille. Une petite fille.
Elle est comme tous les enfants : débordante de curiosité, assoiffée de contacts humains, de paroles et d’échanges, impatiente de créer et de participer à la vie du monde.
Mais voilà, une petite fille de la bonne société anglaise des années 1880, ça doit se taire et ne pas trop se montrer, sauf à l’église, à la rigueur. Les adultes qui l’entourent ne font pas attention à elle, ses petites soeurs sont mortes. Alors Charity se réfugie au troisième étage de sa maison en compagnie de Tabitha, sa bonne. Pour ne pas devenir folle d’ennui, ou folle tout court, elle élève des souris dans la nursery, dresse un lapin, étudie des champignons au microscope, apprend Shakespeare par coeur et dessine inlassablement des corbeaux par temps de neige, avec l’espoir qu’un jour quelque chose va lui arriver… »

« La bibliothécaire d’Auschwitz » d’Antonio G.Iturbe…

Janvier 1944. Dita Kraus est transférée du ghetto de Terezin (Prague) à Auschwitz avec ses parents. Huit livres ont été sauvés (et rafistolés) à l’insu des Nazis. Avec le soutien de Fredy Hirsch elle devient, à 14 ans, « la bibliothécaire d’Auschwitz » et fait circuler les ouvrages au péril de sa vie dans le bloc 31…

Ou comment rendre le plus « positif » possible un contexte dont nous connaissons l’horreur. 
Tout le tragique de la situation est quelque peu « atténué » par l’espoir que suscitent ces huit livres qui circulent sous la robe de Dita. 

« Plus qu’une bibliothécaire , Dita était devenue ce jour-là une infirmière de livres. »

« Nous avons passé un après-midi très agréable.
Un après-midi très agréable, à Auschwitz ? »

« Lire est une joie.»

« La bibliothèque est maintenant son armoire à pharmacie,
et elle va donner aux enfants un peu de ce sirop qui lui a permis de retrouver le sourire quand elle croyait l’avoir perdu pour toujours . » 

Succombez comme moi à ce best seller international qui sera bientôt adapté au cinéma !

Formée à la bibliothérapie, je suis persuadée qu’un livre dramatique peut faire relativiser un évènement triste que nous connaissons. Osez vous immerger dans une période plus dure que celle que nous traversons actuellement : si des personnes ont retrouvé quelque peu le « sourire » grâce à Dita à Auschwitz, nul doute que vous pourrez le retrouver en vous plongeant dans ces pages malgré ce confinement saison 2.
Lire a souvent été un acte de résistance. Aujourd’hui encore. Les livres et l’amour que nous leur portons est au-dessus de tout. 

« Vivre est un verbe qui ne se conjugue qu’au présent. »

Belle lecture à tous !

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Flammarion) : 

« À quatorze ans, Dita est une des nombreuses victimes du régime nazi. Avec ses parents, elle est arrachée au ghetto de Terezín, à Prague, pour être enfermée dans le camp d’Auschwitz. Là, elle tente malgré l’horreur de trouver un semblant de normalité.
Quand Fredy Hirsch, un éducateur juif, lui propose de conserver les huit précieux volumes que les prisonniers ont réussi à dissimuler aux gardiens du camp, elle accepte. Au péril de sa vie, Dita cache et protège un trésor. Elle devient la bibliothécaire d’Auschwitz. »

« À rude épreuve » d’Elizabeth Jane Howard…

Nous sommes en septembre 1939. La famille Cazalet doit faire face non seulement à la seconde guerre mondiale mais également à certains tourments familiaux, sociétaux…

Retrouvez avec bonheur tous les personnages, tout ce qui a fait le charme du premier livre de la saga !
Dans ce second opus, la voix est particulièrement offerte aux femmes (mères et filles). Les thèmes abordés sont toujours aussi diversifiés, la psychologie des protagonistes admirablement bien disséquée et la société de l’époque irrésistiblement brossée.
Si parfois vous pouvez penser que certains passages sont emprunts d’un peu de lenteur c’est assurément pour mieux planter le décor, pour mieux servir cette ambiance so british que personnellement j’apprécie tout particulièrement.

Celles et ceux qui ont aimé « Étés anglais » attendaient « À rude épreuve » avec impatience et vont espérer vite voir s’écouler les prochains mois. Le tome III « Consolation » est annoncé en mars 2021 ! Keep calm: prenez votre mal en patience et en attendant d’autres merveilleux livres sont à découvrir, à détester, à dévorer…

Belle lecture à tous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (éditions La Table Ronde collection Quai Voltaire) : 

« Septembre 1939. La famille Cazalet, réunie à Home Place, apprend l’entrée en guerre de l’Angleterre à la suite de l’invasion de la Pologne. On ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l’abri dans le Sussex, où les préoccupations de chacun – parent, enfant ou domestique – sont régulièrement interrompues par les raids allemands.
Polly, dont les parents s’enfoncent dans un insupportable mutisme, se tourne vers les discours pacifistes de Christopher et l’oreille attentive de Miss Milliment. Clary, sa meilleure amie, renseigne chaque parcelle de sa vie dans des carnets et élabore mille scénarios pour expliquer le silence de son père Rupert, porté disparu sur les côtes françaises. Serait-il devenu espion aux côtés du général de Gaulle? Zoë, sa femme, vient de donner naissance à Juliet, qui ne connaîtra peut-être jamais son père. Fascinées, les deux adolescentes observent aussi leur cousine Louise: à dix-huit ans, alors qu’elle fait ses débuts dans un sinistre théâtre de province, elle fume et porte des pantalons, au grand dam de sa famille.

Deuxième tome de la saga des Cazalet, À rude épreuve reprend le fil de l’existence de personnages dont Elizabeth Jane Howard continue d’explorer les secrets les plus enfouis, alors que l’Angleterre subit de plein fouet le conflit mondial tant redouté. »

« Contre nature » de Cathy Galliègue…

Trois femmes.
Une prison.
Trois destins reliés par une même catharsis : l’écriture !

Un uppercut littéraire viscéral, carcéral, qui ne peut pas laisser indifférent.

« L’ennui comporte de belles pages de rien entièrement consacrées à la réflexion.»

« Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne. »

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Seuil) : 

« Trois femmes sont incarcérées dans la même prison. C’est là, dans la bibliothèque du centre pénitentiaire, que Pascale, Vanessa et Leïla se rencontrent.

Captives de leur condition humaine et des préjugés, elles ont chacune une manière différente de vivre leur détention. Il y a celle qui se pose en redresseuse de torts, celle qui voudrait faire oublier le sort réservé à ses bébés, celle qui imagine que les livres les sauveront toutes les trois. Sensibiliser Vanessa à la lecture et vaincre les réticences de Pascale, tels sont les défis que se lance Leïla.

Alors qu’elles n’ont rien en commun, qu’elles ne cherchent pas l’amitié, la pratique cathartique de l’écriture va leur donner l’occasion d’établir une relation, d’évoquer la violence qui les a conduites à l’enfermement. »