Livre paru en janvier 2015 et applaudi par la critique (Grand prix RTL-Lire 2015 et prix des libraires 2015), il était grand temps que je le lise !
A l’occasion de sa sortie en poche aux Editions Points, j’ai eu la chance d’être sélectionnée par Babelio pour le chroniquer sur leur plateforme et pour rencontrer l’auteur le 18 mai prochain…
Nous sommes en 1908 dans le Cher.
Victoire est mariée depuis cinq ans avec Anselme de Boisvaillant. Totalement étrangère aux affaires de sexe, elle n’arrive pas à donner l’héritier tant attendu.
Soumise au droit de cuissage par son notaire de patron, Céleste, une femme de chambre, se voit contrainte de subir une grossesse non désirée, dont l’enfant sera celui du couple.
Dès les premières lignes, pas de détours ni de faux-semblants pour ce huis-clos.
Anselme abuse de son pouvoir, Céleste s’enferme dans le secret et le silence parce qu’elle n’a pas le choix et Victoire saute sur l’occasion pour donner ce fils espéré de par son statut et son rang en faisant fi des contraintes maternelles.
C’était sans compter sur le sentiment délicat, pur et profond qui pouvait naître là où on ne s’y attendait pas et qui va faire voler en éclats certaines conventions sociales.
Roman plutôt classique au départ, Léonor de Récondo a eu l’intelligence d’y ajouter au fur et à mesure des touches d’une modernité folle et évite ainsi très vite de nous plonger dans une histoire déjà lue et connue.
C’est sans aucun doute là tout le charme et la beauté de ce livre, servi qui plus est par une écriture « aux p’tits oignons ».
Sur l’autel des désirs, l’abnégation et un amour sacrifié nous offrent le portrait d’une magnifique émancipation féminine qui se veut au final intemporelle.
Belle lecture à tous !
« De la vie on ne garde que quelques étreintes fugaces et la lumière d’un paysage. »
Editions Points