« Londres, escapades littéraires »

Lors de mon achat je n’avais pas prêté attention à la quatrième de couverture et j’étais persuadée que je me frotterais aux pensées d’auteurs… anglais. 

Mais finalement, n’y a-t-il pas meilleur touriste qu’un étranger pour parler d’une ville ?
Et pas n’importe laquelle : Londres !

Ce petit recueil propose ainsi les réflexions des escapades littéraires dans la capitale anglaise de Voltaire, Abbé Prévost, Charles Nodier, Stendhal, Jules Michelet, Gérard de Nerval, François-René de Chateaubriand, Théophile Gautier, Hector Berlioz, Victor Hugo, Hippolyte Taine, Paul Verlaine et Emile Zola.

« Celui qui n’a jamais vu Londres doit y entrer comme je viens de le faire,
par un temps véritablement anglais : pluie ou brouillard » 
(Jules Michelet)

« Je n’ai jamais rien vu, dans tous mes voyages, qui approche de la beauté de ce spectacle.
La Tamise, depuis Londres jusqu’à la mer, est non seulement une des plus larges rivières de l’Europe, mais une des plus agréables (…) » 
(Abbé Prévost)

« On ne peut rien imaginer de plus charmant, de plus coquet, de mieux tenu, que cette longue suite de maisons, de cottages, de parcs, de serres, de jardins pépiniéristes,
qui commence au-delà de Hyde Park pour ne jamais s’arrêter »
(Théophile Gautier)

Comment ne pas succomber à cette lecture hors du temps qui mélange voyage et littérature et qui donne envie de se replonger dans certains classiques… français ?

ENJOY!

©Céline Huet-Amchin 

Livre lu dans le cadre du mois anglais 2020.

Note de l’éditeur (Pavillons Poche Robert Laffont) : 

« Pour approcher, visiter, comprendre une ville, qu’y a-t-il de mieux que de découvrir ce que les grands auteurs ont pu en dire ? Laissez-vous surprendre par les textes consacrés aux plus belles cités du monde, puisés dans les récits de voyage, correspondances et autres carnets de route des écrivains-voyageurs.
Si Montesquieu prenait toutes les précautions possibles avant de s’aventurer dans les rues pavées de Londres, si Chateaubriand déplorait de s’y trouver « plongé dans un gouffre de vapeur charbonnée, comme dans une des gueules du Tartare » et si le climat y a inspiré plus d’un mot ironique, chez Gautier notamment, beaucoup d’autres, comme Verlaine, ont sublimé la capitale britannique lors de leurs escapades à travers ses promenades immenses et ses délicieux squares. »

« Un dimanche d’été, quand le soleil s’en mêle, Londres forme un régal offert aux délicats : […] Un soleil clair, léger dans le ciel fin, bleuté À peine. On est comme en un bain où se pavane Le parfum d’une lente infusion de thé. » Verlaine, Londres.

« La quiche fatale » de M.C. Beaton…

Et voilà : je me suis ENFIN plongée dans un Agatha Raisin ! 
Nous le vendons très souvent à la librairie et cela faisait longtemps que je voulais me faire mon propre avis sur ce cosy mystery tant apprécié des lecteurs du genre. 

« La quiche fatale » est le premier des 30 tomes à succès écrits sous pseudo par la romancière écossaise Marion Chesney Gibbons. 

Qui est Agatha Raisin ? 
Cette quinqua, ancienne RP qui a vendu sa société londonnienne, part vivre dans son cottage acheté dans les Cotswolds (Midlands), à Carsely plus précisément.
Elle n’aime pas cuisiner, peut vite s’emporter et lève souvent le coude… 

Que se passe-t-il dans cette toute première enquête ? 
Fraîchement arrivée dans le village, Agatha souhaite tout faire pour s’intégrer. A l’occasion d’un concours de la meilleure quiche, une personne meurt après avoir mangé une part de celle d’Agatha… 

Dès les premières lignes lues, les 13 chapitres se dévorent à la vitesse de l’éclair ! 
Ce n’est certes pas de la grande Littérature au sens strict du terme, mais nous nous attachons vite aux personnages et l’histoire est efficace. Après tout, l’essentiel n’est-il pas le plaisir que l’on prend à le lire ?
Véritable page turner so british, vous passerez franchement un bon moment accompagné d’une tasse de thé et des ronrons de vos poilus si vous en avez. 

Belle lecture à tous ! 

NDLR. Si comme moi vous aimez aller « sur les traces de… », sachez que les Cotswolds existent bel et bien mais Carsely, lui, est un lieu fictif !

©Céline Huet-Amchin

Livre lu dans le cadre du mois anglais 2020

Note de l’éditeur (Albin Michel) : 

« Sur un coup de tête, Agatha Raisin décide de quitter Londres pour goûter aux délices d’une retraite anticipée dans un paisible village des Costwolds, où elle ne tarde pas à s’ennuyer ferme. Afficher ses talents de cordon-bleu au concours de cuisine de la paroisse devrait forcément la rendre populaire. Mais à la première bouchée de sa superbe quiche, l’arbitre de la compétition s’effondre et Agatha doit révéler l’amère vérité : elle a acheté la quiche fatale chez un traiteur. Pour se disculper, une seule solution : mettre la main à la pâte et démasquer elle-même l’assassin.

Agatha Raisin, c’est une Miss Marple d’aujourd’hui. Une quinqua qui n’a pas froid aux yeux, fume comme un pompier et boit sec. Sans scrupule, pugnace, à la fois exaspérante et attendrissante, elle vous fera mourir de rire ! »

« L’Agatha Raisin de M.C. Beaton est un véritable trésor national. »

The Times

« Étés anglais » d’Elizabeth Jane Howard…

En 1937 Home Place, résidence secondaire du Sussex non loin de la mer, s’apprête à recevoir les trois fils accompagnés de femmes et enfants ainsi que la fille des Cazalet. Cuisinières, femmes de chambre, bonnes, chauffeurs, jardiniers, garçon d’écurie s’activent pour que tout se déroule comme il se doit, que ce soit à Londres puis à la campagne. Entre relations enfantines, conjugales, familiales et domestiques, intrigues, évolution de la société britannique et condition féminine, l’Histoire avec la menace d’une nouvelle guerre gronde… 
 
Après « Une saison à Hydra », Elizabeth Jane Howard propose de plonger le lecteur dans une saga ! 
 
« Downton Abbey » vous manque ? Les Cazalet (qui a fait l’objet d’une adaptation à succès sous la forme d’une série à la BBC) va vous immerger dans les boires et les déboires d’une famille anglaise sur trois générations. Tout est fait pour que nous nous attachions aux personnages (petits et grands) au point d’attendre le second tome avec beaucoup d’impatience une fois la dernière page tournée. Soyez rassurés vous n’aurez pas longtemps à patienter : ce dernier est annoncé en octobre prochain… 
 
Succombez avec délice à « Etés anglais », confortablement installé avec le plus excellent des Earl Grey : so british!
 
Belle lecture à tous ! 
 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (éditions La Table Ronde collection Quai Voltaire) : 

« Juillet 1937. À Home Place, au cœur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duche orchestre le ballet des domestiques avant l’arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer? Polly, terrorisée à l’idée qu’une guerre éclate, s’entendra-t-elle avec sa cousine Louise qui rêve de devenir actrice? Rachel, la seule fille de la Duche, trouvera-t-elle un moment pour ouvrir la précieuse lettre de son amie Sid?
Non-dits, chamailleries, profonds chagrins… Aux préoccupations des adultes font écho les inquiétudes des enfants, et à la résilience des femmes, qu’elles soient épouses, fillettes ou domestiques, répond la toute-puissance – ou l’impuissance – des hommes. L’été regorge d’incertitudes mais, sans l’ombre d’un doute, une nouvelle guerre approche : entre pique-niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, il faudra inventorier lits de camp et masques à gaz. »

« Le gardien des choses perdues » de Ruth Hogan…

Le titre est magnifique et la couverture à tomber.
C’est ce qui a fait que je me le suis offert et grand bien m’en a pris !

Un vieil homme lègue à sa fidèle assistante sa maison et tous les trésors qu’elle contient à savoir des objets perdus dont elle devra retrouver les propriétaires, ce qu’il s’était promis de son vivant. 

Ce livre au doux parfum anglais, littéraire, poétique et théiné a su me séduire et me conquérir dès les premières pages !
Les personnages sont très bien brossés et la construction typiquement anglo-saxonne : deux histoires se côtoient pour se rejoindre au moment propice correspondant au dénouement de l’histoire. 

Premier roman de très belle facture, Ruth Hogan plonge le lecteur dans une atmosphère qui fait du bien, assurément.

Belle lecture à tous ! (avec une excellente tasse d’Earl Grey of course )

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Babel) : 

« Parce qu’il a égaré le médaillon que sa fiancée adorée, trop tôt disparue, lui avait confié, rompant ainsi la seule promesse qu’elle lui ait jamais demandé de tenir, Anthony Peardew a passé la moitié de sa vie à collecter les objets trouvés au hasard de ses promenades, dans l’espoir de pouvoir un jour les restituer à leurs propriétaires.

Désormais âgé de soixante-dix-neuf ans, le vieil homme décide de léguer sa demeure victorienne et les “trésors” qu’elle recèle à sa fidèle assistante Laura, qu’il pense être la seule à même d’accomplir la mission qu’il s’est donnée. En exprimant ses dernières volontés, il est loin de se douter de leurs répercussions et de l’heureuse suite de rencontres qu’elles vont provoquer…

Histoire d’amour et de rédemption, Le Gardien des choses perdues célèbre la magie des objets, le sens qu’ils donnent à nos vies et les liens inattendus qui nous unissent aux autres. Un premier roman enchanteur, à l’humour et au charme irrésistiblement british. »

« La fabrique des poupées » d’Elizabeth MacNeal…

Voici mon nouveau coup de coeur en tant que tueuse en série de livres infiltrée en librairie !

1850, à Londres. Silas et Iris se croisent lors de l’Exposition universelle au Crystal Palace. Il est taxidermiste, elle est employée dans un magasin de poupées mais rêve de devenir peintre. Entre dans le tableau Louis Frost, jeune artiste préraphaélite. Iris devient son modèle à la condition qu’il lui enseigne son art. Leur relation se construit au fil des pages pour s’épanouir pleinement. Mais dans l’ombre Silas n’a qu’une idée en tête depuis sa rencontre avec Iris : la posséder ! 

L’apprentissage de la liberté, l’épanouissement et la réalisation de soi-même, les désirs contrariés, la solitude, la jalousie, la dépendance aussi… voici tout ce que nous propose Elizabeth MacNeal dans ce premier roman fort réussi ! 

Nous nous attachons dès les premières pages aux personnages principaux et secondaires. Nous sommes happés par l’intrigue qui flirte avec les codes du thriller grâce à Silas, être ambigu et mystérieux. Le lecteur est  immergé dans le Londres victorien où la place de la femme dans l’Art et la condition féminine de l’époque sont très bien décrits. 

Si vous aimez Dickens avec un soupçon de Süskind, l’atmosphère anglaise, artistique et énigmatique, ce livre à la couverture sublime est pour vous ! 

©Céline Huet-Amchin

Note de l’éditeur (Presses de la Cité) : 

« Londres, 1850. L’Exposition universelle va bientôt ouvrir ses portes dans le tout nouveau Crystal Palace, et les badauds se pressent pour venir admirer cette merveille. Parmi eux, Iris, modeste employée dans un magasin de poupées, à la beauté mâtinée de difformité, qui rêve de devenir artiste peintre. Et puis il y a Silas, taxidermiste amateur de macabre et de curiosités, désireux d’y exposer ses créatures. Ces deux-là se croisent, et leurs destins en seront à jamais bouleversés. Iris accepte bientôt de poser pour Louis Frost, un jeune peintre préraphaélite. Avec lui, le champ des possibles s’élargit, et le modèle, avide de liberté, découvre peu à peu l’art et l’amour. Mais c’est compter sans Silas, qui rôde non loin de là, tapi dans l’ombre, et n’a qu’une idée : faire sienne celle qui occupe toutes ses pensées, jusqu’à l’obsession…

Campée dans un Londres à la Dickens, La Fabrique de poupées met en scène la détermination d’une femme à s’affranchir de sa condition. C’est aussi un conte cruel, raffiné et résolument moderne, au suspense maîtrisé, qui explore avec une précision chirurgicale les frontières entre l’amour, le désir et la possession. »