Étiquette : Romans français

  • « Fille du silence » de Carole Declercq…

    « Fille du silence » de Carole Declercq…

    Ce livre, j’ai eu le bonheur de le lire en octobre dernier.
    C’était alors encore un manuscrit, et il s’appelait « Je n’ai pas d’âge ».

    Après « Ce qui ne nous tue pas… » et « Un autre jour pour mourir » , Carole Declercq signe là son troisième roman qu’elle a écrit « avec les tripes » comme elle le dit et cela se sent.

    Il a fait l’objet de ma part d’une lecture attentive d’une traite et de huit feuilles de notes, ce qui n’est pas si fréquent.
    Ce personnage (Rita Atria) qui a inspiré le film « La sicilienne » a existé et était digne d’un roman, assurément.
    Je ne veux pas trop en dire pour ne pas déflorer l’histoire, mais cette jeune femme est fascinante, captivante.
    L’écrivain s’en est emparé et lui donne vie d’une manière magistrale !

    Cri d’amour pour sa terre la Sicile Rina, grâce à la plume de son auteur, a le don de nous faire humer le pays, autant pour les douceurs qu’il peut offrir que dans les horreurs qu’il a subi.
    Les souvenirs, la famille, la transmission, la Cosa Nostra, les assassinats, les sacrifices, la justice, des juges extraordinaires (Falcone et Borsellino)…
    On vit tout au long des pages le cheminement d’un témoin de premier ordre.

    Une tragédie d’une force inouïe servie par une écriture qui s’affirme incontestablement.
    Carole Declercq ne fait plus qu’un avec Rina, l’île et tout ce qui fait ces lignes incroyables.
    J’ai littéralement ADORÉ !

    Paru le 16 mai dernier, je vous le recommande vivement.
    Plusieurs mois après sa lecture, ce livre m’habite toujours. Et je prends les paris que ce sera le cas pour vous aussi.

    Belle lecture à tous !
    Il mérite une belle place dans le paysage littéraire. A bons entendeurs…

    Note de l’éditeur (Terra Nova) :

    « Sous le soleil de plomb sicilien, Rina a vécu une enfance pleine de violence et de non-dits dans une famille différente des autres. Une famille gangrenée par la mafia, où les hommes disparaissent parfois mystérieusement, où la plupart des femmes sont veuves ou orphelines. Lorsque le père de Rina, le « parrain » du village, est assassiné, le monde de l’adolescente s’effondre complètement. Doit-elle vraiment se résigner et accepter son destin, comme sa mère le lui demande ? Et son frère, le seul homme encore vivant de sa famille, finira-t-il lui aussi enterré dans un terrain vague ? Pour Rina, c’est hors de question. Alors, elle va mener sa propre vendetta. En brisant la loi du silence, elle va s’attaquer au fragile équilibre qui avait jusqu’alors cimenté son existence. Au risque de faire voler en éclats sa vie et celle de sa famille…

    Pour échapper à son destin, elle est prête à tous les sacrifices. »
  • « Thérèse Raquin » d’Emile Zola…

    « Thérèse Raquin » d’Emile Zola…

    C’est le hasard qui a fait que mon choix du mois dans le cadre du Reading Classics Challenge s’est porté sur « Thérèse Raquin« .
    J’ai poussé la porte d’une librairie de livres anciens non loin de chez moi et hop, il s’est imposé à moi dans le rayon concerné…

    Se replonger dans Zola m’a remémorée des souvenirs (plutôt scolaires) de lecture : « La curée » ,  » L’Assomoir » , « Au bonheur des Dames » , « Germinal » , « Nana », « Pot-Bouille » ; un peu plus tard « L’Affaire Dreyfus, la vérité en marche » aussi et tant d’autres…
    Pour en avoir lu pas mal c’est qu’à l’époque sur le plan littéraire les histoires des Rougon-Macquart m’avaient plues. J’ai compris ensuite, comme beaucoup je pense, le côté social, humaniste et plus politique de son oeuvre.

    Après avoir refermé « Thérèse Raquin » , je pense que c’est LE roman de Zola qui me laissera le plus de trace tant il est fort, tragique et glaçant !
    Paru en 1867, je comprends pourquoi cette passion criminelle deviendra une pièce de théâtre dramatique en quatre actes en 1873.
    Les psychologies de Thérèse et Laurent sont particulièrement réussies, sans parler de la science des descriptions de l’auteur que j’avais déjà perçue pendant mes années estudiantines et qui fait la plume que l’on connaît.

    Bref j’ai passé un excellent moment de lecture, que je vous recommande vivement !

    Note de l’éditeur (Fasquelle) :

    Thérèse a été élevée par sa tante dans le but d’épouser son fils, un homme au tempérament maladif. Bientôt, elle ne supporte plus cette vie cloîtrée, ni ce sinistre passage du Pont-Neuf où Mme Raquin installe sa mercerie. Toute sa sensualité refoulée s’éveille lorsqu’elle rencontre Laurent, un peintre raté dont elle devient la maîtresse. Les amants décident de noyer le mari. L’âpreté, la sexualité, le crime. Zola est déjà Zola dans ce mélange puissant de roman noir et de tragédie, dans cet implacable réalisme social et humain.

  • « Il n’est jamais plus tard que minuit » d’Isabelle Never…

    « Il n’est jamais plus tard que minuit » d’Isabelle Never…

    Le titre (magnifique !), tiré d’un proverbe birman, est à lui seul tout un poème.
    Sans parler de la couverture.

    Isabelle Never signe un premier très beau roman où l’Asie et sa culture fleurent bon à chaque page, à chaque mot.
    Il paraît aujourd’hui. Encore un grand merci à Laetitia des Carnets Nord de me l’avoir envoyé.

    Comment, pourquoi vivre lorsque l’on a perdu l’homme de sa vie et ses enfants ?
    Partir, fuir tout en retrouvant certains lieux jadis partagés est-elle LA solution pour tenter de se reconstruire ?

    Ce sont là les interrogations posées par l’auteur dans lesquelles tout lecteur peut se retrouver.
    D’autant plus lorsque l’on aime ce continent et tout ce qui le fait au quotidien.

    Il est question de destin, de chemins, de choix, de souffrance métaphysique sans aucune forme de jugement, jamais.

    Iabelle Never nous conte une histoire, certes tragique mais baignée d’optimisme entre les lignes.

    Un livre sur le dépassement de soi lorsque le malheur frappe, au doux parfum de bienveillance envers soi-même et les autres malgré les transcendances à vivre et à accepter, qui fait fi de certaines violences évoquées et où la culture occidentale se heurte quelque peu à l’orientale qui a beaucoup à nous apprendre en la matière.

    Je ne sais pas quel est le degré autobiographique des faits évoqués ou si tout est imaginé, mais Isabelle Never a tellement bien retranscrit les émotions que l’on peut se poser la question.

    Certaines choses arrivent parce qu’elles doivent arriver.
    A  chacun de trouver sa nouvelle voie par la suite.
    Nul doute qu’elle a trouvé la sienne, à travers sa plume.

    « Qui a plusieurs vies a plusieurs décès ».
    Ce n’est ni de moi ni de l’auteur . C’est de Grand Corps Malade et je trouvais que cela offrait la meilleure des conclusions.

    Comme vous l’aurez compris, JE RECOMMANDE VIVEMENT en direct de Bangkok !

    Note de l’éditeur (Carnets Nord) :

    Rangoun, Birmanie, 2004.

    « L’odeur me saisit ; mélange d’effluves de fleurs, de feux de bois, de fumets de cuisine, de gaz d’échappement, l’odeur d’un peuple qui vit dans la pauvreté, la chaleur et l’humidité. »

    En quelques mots, Jeanne marque son retour en Birmanie, où elle espère s’oublier puisqu’elle ne pourra jamais effacer le drame : son mari et ses deux petites filles morts dans un accident d’avion. Derrière les rideaux de bambous d’un monde qu’elle côtoyait sans le connaître, en se dépouillant de ses vêtements d’Occidentale, Jeanne découvre peu à peu un peuple qui pense et respire autrement. En prise avec ses démons intérieurs, elle voyage dans ce pays où s’affrontent violences et aspirations spirituelles.

    Il n’est jamais plus tard que minuit est le beau et subtil portrait d’une femme qui, sans oublier ceux qu’elle a perdus, retrouve doucement goût à la vie, par un travail intime face à la douleur. Ce roman nous laisse entrevoir des âmes vagabondes, des lieux où l’on sent que l’essentiel demeure mystérieux.

  • « Les rêveurs » d’Isabelle Carré…

    « Les rêveurs » d’Isabelle Carré…

    Si vous lisez ce livre en cachant les nom et prénom de l’auteur, qu’en reste-t-il une fois achevé ?
    Ma réponse : rien.
    Non pas que l’écriture ne soit pas sensible, mais les souvenirs personnels racontés m’ont ennuyée, littéralement et profondément.

    Je dois avouer que j’y allais en traînant les pieds…
    Cela ne m’a assurément pas aidé à l’apprécier.

    J’aime la comédienne et l’actrice à qui je reconnais du talent mais j’avoue en avoir assez ras le bol, et cela ne date pas d’hier, de toutes ces personnes déjà célèbres qui se font publier avec une déconcertante facilité pendant que des anonymes galèrent malgré leur réel talent.

    Mise à part une certaine forme de voyeurisme, je ne comprends pas que ce livre ait été présent sur plusieurs listes de prix et en ait gagné un (RTL Lire).

    Pour un premier roman, il est truffé de maladresses et surtout, chose rédhibitoire chez moi, il est trop lisse. Beaucoup trop.
    Qui plus est, la construction est assez confuse (ses souvenirs, ceux de ses parents, sa vie actuelle…).

    Rien ne le place au-dessus de la mêlée littéraire, si ce n’est une certaine forme de curiosité (malsaine et que je ne cautionne pas) de lignes écrites par une personnalité du show biz (bien qu’assez discrète en l’espèce) qui rameutera forcément du monde à tout évènement où elle sera invitée. 

    Si je n’avais pas été jurée je ne serais pas aller jusqu’au bout de la lecture.

    Au final donc, un premier roman d’une banalité affligeante, pas très profond, aux accents autobiographiques qui n’a pas réussi à retenir mon attention.

    Il manque un truc, LE truc qui fait cette différence que j’apprécie tant. 

    Une délicatesse connue et reconnue ne fait pas un bon livre.

    Aurait-il eu ce succès d’estime s’il avait été signé d’une personne inconnue ?
    Je vous laisse juge…

    Note de l’éditeur (Grasset) :

    «On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance…» I. C.

    Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • « Un jeune homme en colère » de Salim Bachi…

    « Un jeune homme en colère » de Salim Bachi…

    Tristan n’aime plus rien.
    Plus rien ne trouve grâce à ses yeux.
    Ah si ! Une personne. Une seule. Sa soeur adorée. Morte.

    Un incipit percutant…
    Un style direct…
    Une écriture crue, sans fard, sans concession, insolente souvent, aussi drôle que dramatique, truculente assurément, cynique, parfois poétique, ultra réaliste…

    Salim Bachi gratte le vernis. Là où ça fait mal.
    Son livre dissèque la douleur d’un manque sur fond de critique acerbe du vieux monde et de la société actuelle avec une pincée d’auto-dérision follement irrésistible.
    Tout y passe. Rien est épargné.

    Dans les dernières pages on comprend ce qu’il s’est passé.
    L’auteur a su évoquer une tragédie nationale, une souffrance commune à tous en une douleur plus intime, une colère justifiée que chacun aurait pu, pourrait connaître.

    Si cette lecture ne plaira sans doute pas de fait à tout le monde parce que criante de vérité, pour ma part je l’ai trouvée brillante et une telle envolée fait du bien !

    L’écrivain a su me bousculer comme peu de personnes réussissent à le faire (je pense à Houellebecq là !).

    Si vous êtes ouvert d’esprit et que vous aimez être chamboulé(e), ce livre est pour vous.

    Une chose est sûre aussi : ces lignes m’ont donné envie de découvrir les précédentes publications de Salim Bachi.

    Belle lecture à tous !

    Note de l’éditeur (Gallimard) :

    Tristan, le narrateur, a dix-huit ans. Rien ou presque ne trouve grâce à ses yeux dans le monde d’aujourd’hui. Sa mère est une snob ; son père, écrivain à succès, ne produit selon lui que des nullités. Il est en colère contre tout : les livres, les peintures, les filles…
    D’où vient cette révolte qui s’exprime dans un langage très savoureux, à la fois cru et raffiné? On le devine peu à peu : Eurydice, la sœur bien-aimée de Tristan, est morte à Paris dans des circonstances tragiques. Sous le soliloque radical et rageur contre l’époque, ses hypocrisies et ses faux-semblants, affleure le chant d’amour à ce qui est perdu.

    Encore un GRAND MERCI à C.D qui se reconnaîtra…

  • « Vie de David Hockney » de Catherine Cusset…

    « Vie de David Hockney » de Catherine Cusset…

    Écrit sans avoir rencontré ni parlé à David Hockney, Catherine Cusset réussit la prouesse de dresser un portrait à la fois personnel et artistique des plus vivants !

    Pour avoir eu le plaisir de discuter avec elle, elle s’est extrêmement documentée, a lu tout ce qui le concernait…
    Un travail de recherches de titan donc, des plus aboutis.

    Le lecteur prend un plaisir certain à suivre l’écrivain dans les pas de l’Artiste, au point d’agrémenter sa lecture de recherches sur la toile dès la mention d’un tableau.

    À titre d’exemples :

    Ce jeu littéraire et artistique entre la fiction et la réalité est fascinant.
    On découvre au fil des pages un David Hockney combatif, passionnément amoureux, parfois très seul malgré tout et son succès, irrésistiblement libre…

    Récompensé par le joli Prix Anaïs Nin, gageons que ce livre connaîtra le succès qu’il mérite en France, outre Manche et all over the world.
    Il m’a donné envie qui plus est de me plonger dans les autres oeuvres de l’auteur.

    Belle lecture à tous !

    Note de l’éditeur (Gallimard) :

    «Peut-être n’éprouverait-il plus jamais de passion comme celle qu’il avait sentie pour Peter, peut-être n’y aurait-il plus d’union parfaite, mais il restait la perfection de l’amitié, la beauté des cyprès sur les collines et la joie que donnait le travail. Et s’il oubliait Peter, s’il réussissait à vivre sans lui, ce dernier ne reviendrait-il pas? Personne n’était attiré par la tristesse et la mélancolie. Mais par la gaieté, la force, le bonheur, oui.»
    Né en 1937 dans une petite ville du nord de l’Angleterre, David Hockney a dû se battre pour devenir un artiste. Il a vécu entre Londres et Los Angeles, traversé les années sida et secoué le monde de l’art avec une vitalité et une liberté que n’ont entamées ni les chagrins amoureux, ni la maladie, ni les conflits, ni le deuil. Sous la plume incisive de Catherine Cusset, ce livre à mi-chemin du roman et de la biographie dresse un portrait intime, émouvant, habité, du peintre anglais vivant le plus connu.

  • “Et soudain, la liberté” d’Evelyne Pisier & Caroline Laurent…

    “Et soudain, la liberté” d’Evelyne Pisier & Caroline Laurent…

    De courts chapitres.
    Des va-et-vient entre la fiction et la réalité.

    Le portrait d’une femme assez fascinante.
    En filigrane des thèmes aussi variés qu’intéressants : le Vietnam, la Nouvelle-Calédonie, la France, l’avortement, l’indépendance des femmes…

    J’ai aimé les questions posées sur l’écriture, l’édition face à l’après.
    Écrire oui, mais comment ?
    Éditer : ai-je vraiment le droit ?
    La mort empêche-t-elle de faire paraître un livre ?

    Sans avoir fait “waouh”, c’est vraiment un joli livre qui a assurément toute sa place et toutes ses chances pour remporter le Grand Prix des Lectrices ELLE 2018.
    Il a d’ailleurs déjà été récompensé (Prix Marguerite Duras 2017).

    Belle lecture à tous !

    Note de l’éditeur (Les Escales) :

    “Une incroyable traversée du XXe siècle : l’histoire romancée d’Evelyne Pisier et de sa mère, deux femmes puissantes en quête de liberté.
    Mona Desforêt a pour elle la grâce et la jeunesse des fées. En Indochine, elle attire tous les regards. Mais entre les camps japonais, les infamies, la montée du Viet Minh, le pays brûle. Avec sa fille Lucie et son haut-fonctionnaire de mari, un maurrassien marqué par son engagement pétainiste, elle fuit en Nouvelle-Calédonie.
    À Nouméa, les journées sont rythmées par la monotonie, le racisme ordinaire et les baignades dans le lagon. Lucie grandit ; Mona bovaryse. Jusqu’au jour où elle lit Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. C’est la naissance d’une conscience, le début de la liberté.
    De retour en France, divorcée et indépendante, Mona entraîne sa fille dans ses combats féministes : droit à l’avortement et à la libération sexuelle, égalité entre les hommes et les femmes. À cela s’ajoute la lutte pour la libération nationale des peuples. Dès lors, Lucie n’a qu’un rêve : partir à Cuba. Elle ne sait pas encore qu’elle y fera la rencontre d’un certain Fidel Castro…
    Et soudain, la liberté, c’est aussi l’histoire d’un roman qui s’écrit dans le silence, tâtonne parfois, affronte le vide. Le portrait d’une rencontre entre Evelyne Pisier et son éditrice, Caroline Laurent – un coup de foudre amical, plus fou que la fiction. Tout aurait pu s’arrêter en février 2017, au décès d’Evelyne. Rien ne s’arrêtera : par-delà la mort, une promesse les unit.”

    Livre lu dans le cadre du Jury du Grand Prix des Lectrices ELLE 2018 dont je fais partie !

  • “L’homme qui s’envola” d’Antoine Bello…

    “L’homme qui s’envola” d’Antoine Bello…

    Faire le choix de la liberté alors que l’on a tout aux yeux de la société…

    Jusque là le sujet n’a rien de nouveau, mais Antoine Bello insuffle un vent nouveau grâce à sa plume en campant de très beaux personnages aux destins irrésistibles par le biais d’une construction léchée des plus savoureuses en trois parties que je ne vous dévoilerai pas (mon credo a toujours été de faire court pour ne rien spoiler !).
    Faites-moi confiance et lisez-le donc !

    Au fur et à mesure des pages les psychologies s’esquissent autant qu’elles s’étoffent et on se prend au jeu du (des) chat(s) et de la (des) souris qui rend le tout trucculent à souhait.
    En filigrane, une réflexion de choix sur le bonheur, la réussite, la liberté…

    Belle lecture à tous !

    Ce livre a été récompensé par le Prix Version Femina 2017 (auquel j’ai eu le plaisir d’assister) et a fait l’objet d’une lecture commune avec mon amie Nathalie du blog Eirenamg (« Liberté chérie, l’homme qui s’envola d’Antoine Bello » ).

    Note de l’éditeur (Gallimard) :

    “Walker a tout pour être heureux. Il dirige une florissante entreprise au Nouveau-Mexique et sa femme, la riche et belle Sarah, lui a donné trois magnifiques enfants. Et pourtant, il ne supporte plus sa vie. Entre sa famille, son entreprise et les contraintes de toutes sortes, son temps lui échappe. Une seule solution : la fuite. Walker va mettre en scène sa mort de façon à ne pas peiner inutilement les siens.
    Malheureusement pour lui, Nick Shepherd, redoutable détective spécialisé dans les disparitions, s’empare de son affaire et se forge la conviction que Walker est encore vivant. S’engage entre les deux hommes une fascinante course-poursuite sur le territoire des États-Unis. En jeu : la liberté, une certaine conception de l’honneur et l’amour de Sarah.
    L’homme qui s’envola, balayé par le grand souffle de l’aventure, est aussi un récit pénétrant sur la fragilité des réussites humaines.”

    Encore un GRAND MERCI à C.R qui se reconnaîtra…

  • “Les tribulations d’un chinois en Chine” de Jules Verne…

    “Les tribulations d’un chinois en Chine” de Jules Verne…

    Jules Verne, j’en garde un souvenir particulièrement ému.
    Il fait écho à mon enfance parce qu’il a éveillé mon imaginaire comme personne et que j’ai enfin compris à plus de quarante ans  pourquoi j’adorais Harry Potter, Le Seigneur des anneaux, Star Wars… les films de Tim Burton et de Wes Anderson… mais également l’Art !

    Me replonger dans son univers et dans un des ses romans que je n’avais pas lu à l’époque m’a tout simplement ravie.
    Sans parler des illustrations qui sont magnifiques !

    Pour ceux qui me connaissent, mon choix final qui s’est porté sur “Les tribulations d’un chinois en Chine” dans le cadre du Reading Classics Challenge 2018 n’étonnera pas.
    L’Asie, encore et toujours !

    Une fois de plus la magie de cet écrivain hors norme a opéré comme il se doit.
    Il m’a complètement embarquée, baladée dans son histoire incroyable.

    Seule différence notable : mon expérience de lectrice m’a permis d’apprécier encore plus son écriture que j’ai trouvée fabuleuse.
    C’était un conteur né, de ceux que l’on n’oublie jamais…

    Belle lecture à tous !

    Note de l’éditeur (Le Livre de Poche) :

    “Le richissime Chinois Kin-Fo vient de se trouver soudainement ruiné. La vie, qui lui paraissait jusqu’alors insipide, lui devient insupportable. Il contracte une assurance-vie de 200 000 dollars en faveur de sa fiancée, Lé-ou, et du philosophe Wang, son mentor et ami, à qui il demande de le tuer dans un délai de deux mois, tout en lui remettant une lettre qui l’innocentera de ce meurtre.
    Avant le délai imparti, Kin-Fo recouvre sa fortune, doublée. Il n’est plus question pour lui de renoncer à la vie. Mais Wang a disparu avec la lettre et il n’est pas homme à rompre une promesse ! Voilà donc Kin-Fo condamné à mort, par ses propres soins !
    Une seule ressource : retrouver Wang. Et Kin-Fo de se lancer dans le plus haletant des périples au pays du Céleste Empire.
    Récit alerte à l’intrigue parfaitement menée, Les Tribulations d’un Chinois en Chine est un des joyaux des « Voyages extraordinaires » du grand Jules Verne.”

    Illustrations de l’édition originale Hetzel.