« Le tour du monde en 72 jours » de Nellie Bly…

Ce sont la couverture et le titre qui m’ont interpellée.
Et j’ai eu raison de faire confiance à mon nez…

Note de l’éditeur :

Défier Jules Verne et son Phileas Fogg ? C’est l’ambitieux projet de Nellie Bly et de son journal, le New York World. C’est en femme, en journaliste et en solitaire qu’elle entame cette traversée en novembre 1889, chargée d’un unique sac à main. Une première. Et en 72 jours, elle boucle cette expédition, qui est autant une ode à l’audace et à la détermination qu’une lutte pour l’émancipation des femmes.

J’avoue que je ne connaissais pas du tout Nellie Bly et lorsque je suis allée me renseigner sur elle (Wikipedia mon amour), je me suis dit que le hasard avait bien fait de la mettre sur mon chemin.
Une journaliste aventurière qui veut battre le record de Philéas Fogg, célèbre personnage de Jules Verne, reine de l’infiltration de surcroît. Il n’en fallait pas plus pour que j’apprécie le personnage que l’on pourrait croire tout droit sorti d’un roman !

« Il faut toujours croire en la réussite de son entreprise. »

Une femme habitée, déterminée, libre, drôle, qui a le sens de la répartie et qui n’a pas froid aux yeux…
Une seule robe (qu’elle porte) et un sac à mains en guise de bagage…
Des bateaux, des trains…
Sans jamais s’éloigner de son but, elle prend le temps d’observer, de visiter, de parler avec les locaux, de décrire ce qu’elle voit partout où elle passe (Southampton, Paris, Brindisi, Port Saïd, Aden, Colombo, Singapour, Hong Kong, Chine, Japon…)

« Si j’échoue, je ne remettrai jamais plus les pieds à New York (…).
Je préfèrerais encore arriver morte mais victorieuse
que vivante et en retard. »

Et nous nous prenons au jeu de manière irrésistible.
Le lecteur la suit pas à pas, bravant les tempêtes, les retards… avec elle.

Le 30 novembre 1889, le New York World (j’ai beaucoup apprécié l’insertion dans le récit de leurs brèves/articles parus au sujet du périple) résumera très bien à l’époque ce que j’ai ressenti en la lisant en 2017 :

« Elle fait voler en éclats le romantisme
en rendant la réalité plus désirable que nos rêves. »

Belle lecture à tous !
Et à bientôt pour le billet sur un autre de ses livres : « 10 jours dans un asile » qui est en commande chez mon libraire…

Editions Points

Stéphanie Ledoux : ses beaux livres !

Cette Artiste, je ne la mettrai jamais assez en avant à mes yeux.
De temps en temps « copiée », jamais égalée, elle a le don rare de croquer (particulièrement les portraits) comme personne avec une intensité, une force qui dépasse l’entendement artistique.

Stéphanie, je vous en ai déjà parlé plusieurs fois ici :

exposition « Thé Indigo »

No Mad Festival 2016

boîtes à trésors

exposition avec Maud Villaret (qui joue les prolongations en janvier : profitez-en !)

Elle s’est donnée cette chance de pouvoir vivre de ses crayons et pinceaux et elle a la gentillesse infinie de nous faire partager ses voyages dès qu’elle le peut sur son blog et sur les réseaux sociaux.

Elle a déjà fait paraître à ce jour trois très beaux livres édités chez Elytis et qui ont une place de choix dans notre salon.

  • « Portraits de voyage (2012) : du Yémen au Vanuatu, de l’Asie du Sud-Est à Madagascar, le portrait se construit à la faveur d’une rencontre. »
    Son tout premier, celui qui nous fait comprendre son talent pour les visages désormais emblématiques de son travail de création
  • « Enfant d’éléphants (2014 / co-écrit avec Prajna Chowta) : histoire vraie d’une petite fille de quatre ans qui vit dans une forêt du sud de l’Inde, parmi les éléphants. »
    Laissez-vous émerveiller, tout simplement…
  • Et le tout dernier paru en 2016, « Rencontres autour du monde » qui retrace son parcours de globe-trotter depuis plus de dix ans à la rencontre de celles et de ceux qui font la richesse de ses voyages et dont elle retranscrit l’essence même de ce qu’elle en capte sur papier ou toile avec la magie qui la caractérise…
    Son toucher (soft touch) est incroyable et reflète extrêmement bien ses créations.

A offrir.
A s’offrir.
A admirer, encore et toujours.

Et vivement le prochain !

« Carnet de route : Iran » de Philippe Bichon

Cela fait un moment qu’il me faisait de l’oeil celui-là.
Il m’a été conseillé par Sophie que j’ai pu croiser lors d’un stage organisé par Antonia Neyrins et Pat Masioni et je ne regrette pas du tout de m’être laissée tenter.

Le rendu de l’écriture et des dessins est très réussi je trouve, ainsi que le papier choisi.

De l’Iran j’avoue ne pas connaître grand chose.
J’ai vu récemment un magnifique documentaire de ce pays sur France 5 qui m’a donnée envie d’y aller.
Je ne sais pas si j’aurai l’occasion de m’y rendre un jour (pas certaine que cela tente Mon Brun), mais en tout cas c’est un sacré voyage depuis notre canapé…

Laissez-vous tenter, sans aucune hésitation !

Philippe Bichon propose d’autres pays sous cette forme.
Je recraquerai (très vite), c’est certain…

« Voyages d’encre : carnets de Chine 2005-2013 » de Simon

Note de la librairie Le Phénix :

« Une aventure graphique et humaine à travers toute la Chine rassemblée dans un livre d’art.

À partir d’une œuvre originale constituée d’une trentaine de carnets inédits (dont 7 grands formats 32 x 42 cm), une sélection des plus belles doubles pages est présentée et mise en scène, accompagnée d’un récit épique, nourri d’anecdotes et plein d’humour.

Simon nous livre un véritable hymne à la Chine, pour découvrir, au delà du dessin, ce que signifie ce pays aujourd’hui, qui sont les Chinois sous le regard d’un Occidental, qui vit désormais à Pékin.

Cet ouvrage est une vraie leçon de géographie, il évoque un parcours à l’aide d’une carte, mais également un cheminement intérieur ; le lecteur est appelé à « voyager » avec Simon dans les provinces et les lieux où il s’est rendu : Pékin, la Grande Muraille, Liaoning, Guangxi, Gansu, Shaanxi, Shandong, Shanxi, Guizhou… »

Si Dominique Sudre de Lecteurs.com ne m’en avait pas parlé il y a quelques jours de cela, je serais passée complètement à côté et cela aurait été franchement dommage.

En attendant le jour où j’irai visiter la Chine avec mes pinceaux, c’est un SUPERBE (grand) livre à offrir aux mordus de carnets de voyage !

2,110 kg de croquis, dessins, aquarelles, textes… qui dépaysent avec un enchantement certain.

Encore un GRAND MERCI à mes parents…

Editions Akinomé

Ce carnet a remporté Le Grand Prix de la Fondation d’Entreprise Michelin dans le cadre du Rendez-vous du carnet de voyage à Clermont-Ferrand en novembre 2015.

Un très joli billet sur ce ouvrage est à lire sur le blog Domi C Lire.

« A la trace » de Carole Zalberg…

La petitesse d’un livre est souvent un concentré d’émotions décuplées.
Qui plus est lorsque c’est Carole Zalberg à la plume.

Carole Zalberg.
C’est sans aucun doute un des écrivains contemporains qui m’est indispensable. Une parenthèse littéraire que j’attends à chacune de ses parutions depuis quelques années maintenant.
Je ne parle pas ici de fanitude qui peut faire peur ou qui veut déranger.
Bien au contraire.
Lorsque quelqu’un me touche particulièrement, je peux être muette ou ne plus savoir quoi dire lors d’une rencontre.
Un de mes nombreux paradoxes.

J’apprends à découvrir cet auteur de livre en livre.
Il y a un fil, un vrai. Une atmosphère. Une recherche. Une quête identitaire. Une exploration intérieure profonde. Un parcours littéraire qui m’émeut.
Et puis des mots. J’aime son écriture : vivante, poétique, aussi puissante que douce, enveloppante, jamais superflue.

« A la trace » est paru en janvier.
Dès sa sortie, je suis allée chez mon libraire de quartier.
Certains pourront dire : « mais nous sommes en avril et tu ne le lis que maintenant ?! ».
Oui.
Je l’avais. Je le savais là. Quelque part cela me suffisait. Tous les jours il me faisait de l’oeil et j’avoue que j’aimais cela. Mais bon à un moment donné, l’appel est trop fort…

De ces lignes j’ai encore une fois tout aimé.

J’ai suivi son voyage en Israël sur Facebook. Elle n’est pas avare de partages, et j’aime le regard qu’elle porte sur les personnes et les choses.
Je l’ai suivie « à la trace », cette trace qui n’était pas encore écrite mais qu’elle portait en elle. Déjà palpable, indispensable.

« Ce pays décidément aussi complexe qu’attachant »

Un voyage nécessaire.
Des souvenirs, des retrouvailles…
Sa vision, différente parfois que celle de sa famille, de cette terre qui l’habite. Qui la hante.

Une « épreuve, mêlée à la joie »

« (…) ma mère (…) elle a laissé un peu de ciel clair au-dessus de nos têtes (…).
Je crois que c’est ce qui me permet d’aller explorer les ombres.

Je sais qu’au retour, la lumière m’attend »

« C’est dans les équilibres et cicatrices de cette fratrie
si particulière que l’Histoire s’incarne ».

Certains auteurs ont le don de vous marquer plus que d’autres.
En bonne voyageuse que je suis, je pense qu’Israël (de manière différente forcément) me pend au nez. Un jour, il faudra que je me décide.

En attendant, Asie J-3.
Et à bientôt dans vos lignes Chère Carole…

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Editions Intervalles