Catégorie : Lectures

  • « Sommeil blanc » d’Emelie Schepp…

    « Sommeil blanc » d’Emelie Schepp…

    Le 23 mars 2017 je vous parlais de son premier thriller « Marquée à vie » que j’avais beaucoup aimé.

    J’attendais le deuxième avec impatience.
    Peut-être un peu trop…

    J’ai été effectivement quelque peu déçue par ce nouvel opus en terme d’enquête qui ne m’a pas autant tenue en haleine que la première et en terme de personnage, à savoir la procureure Jana Berzelius dont le mystère sur sa personnalité ne s’épaissit pas forcément.

    J’espère que le troisième (que j’attends tout de même) ne manquera pas d’intérêt…

    Note de l’éditeur (Harper Collins) :

    « Une deuxième enquête de Jana Berzelius.

    Quand une jeune Thaïlandaise utilisée pour faire passer de la drogue est retrouvée morte des suites d’une overdose, tous les indices tendent à prouver qu’un certain « Danilo » est lié à l’affaire. Un ennemi personnel que Jana Berzelius a bien l’intention de faire disparaitre. Ancien frère d’armes, il en sait trop sur son enfance sordide. En parallèle, l’équipe de Jana se concentre sur la recherche d’un magnat de la drogue qu’on dit d’une intelligence hors du commun. Tout en brûlant de connaitre son identité, Berzelius doit aussi veiller à ce que Danilo ne dévoile pas… la sienne. »

  • « Chère Mamie » de Virginie Grimaldi…

    « Chère Mamie » de Virginie Grimaldi…

    Chère Virginie Grimaldi,

    Je viens de terminer votre « Chère Mamie » et il n’y a pas à dire : vous avez vraiment le chic pour vivre et raconter des situations complètement farfelues qui nous font rire à en pleurer ! (je suis désormais certainement considérée comme folle à lier sur les lignes du métro 2, 11, 1, 9, 3 et celle du bus 96 tellement je n’ai pas pu me retenir… Merci à vous !).

    Que celles et ceux qui veulent en savoir plus s’offrent ces petites pépites virtuelles à jamais couchées sur un joli papier que je n’ai (étrangement) pas eu envie de corner.
    Elles font un bien de dingue parce qu’elles réconfortent autant qu’un doudou, un bon thé, une couverture douille-douille, un pyjama pilou pilou, des chaussettes chat, des chaussons panda, les ronrons de poilus et j’en passe. Pour dire…

    Ne comptez pas sur moi pour dévoiler plus mes impressions de lecture : à 5 € le recueil de lettres, que les blogueurs lecteurs arrêtent d’attendre les SP aillent donc faire un tour chez leurs libraires (indépendants), d’autant plus que c’est pour la bonne cause. Il ne faudrait pas exagérer non plus !

    Vous êtes vraiment une sacrée nana. Enfin, il me semble.
    Nous nous croiserons peut-être un jour sur nos licornes respectives.
    En attendant, je continuerai à vous écrire après chacun de vos livres lus.

    Bien à vous

    Céline / Charthémiss

    Note de l’éditeur (Le Livre de Poche) :

    « Chère mamie,
    J’espère que tu vas bien, et surtout que tu es assise. Il y a plus d’un an, j’ai commencé à t’écrire des petites cartes sur les réseaux sociaux. Des chroniques du quotidien décalées, rédigées en gloussant. Je ne m’attendais pas à ce que mes aventures deviennent un vrai rendez-vous… Alors une idée a germé : et si ces rires partagés devenaient utiles ? J’ai immédiatement pensé à l’association CéKeDuBonheur, dont j’aime la philosophie et l’engagement.
    Dans ce livre, tu trouveras plein d’inédits. Des photos pour illustrer. Des grands bonheurs, des petits malheurs, de la vie. Tu m’as donné l’amour des mots, j’ai hâte que tu découvres ceux qui te sont destinés.
    Gros bisous à toi et à papy, Ginie

    L’association CéKeDuBonheur aide les services pédiatriques à améliorer les conditions de vie des enfants séjournant à l’hôpital à travers de multiples actions. »
    www.cekedubonheur.fr

  • « Les grandes plaidoiries des ténors du barreau » : du livre de Matthieu Aron à la pièce « Plaidoiries » au Théâtre Antoine (Paris)…

    « Les grandes plaidoiries des ténors du barreau » : du livre de Matthieu Aron à la pièce « Plaidoiries » au Théâtre Antoine (Paris)…

    Ex-étudiante en Droit, avec une forte accointance pour le Droit Pénal ET la Procédure Pénale, cette pièce et ce livre étaient pour moi ! 

    Concernant la pièce de théâtre : 

    Une mise en scène, une scénographie, un jeu de lumière et une musique servant admirablement les plaidoiries choisies parmi les cinquante proposées par Matthieu Aron…

    Un comédien (Richard Berry au sommet de son art) qui ne fait plus qu’un avec les ténors du barreau une fois la robe enfilée…

    Une mise en exergue des mots à travers des énigmes et des crimes, des sujets de société, des pans de l’Histoire à jamais gravés dans nos mémoires…

    Cette pièce est en tout point une réussite et a une résonance forte face à la période assez troublée que nous traversons partout dans le monde.

    Je vous la recommande vivement !

    Concernant le livre : 

    Et pour les amoureux de cette  éloquence merveilleuse qui tend malheureusement à disparaître si ce n’est dans les prétoires, je vous incite à prolonger ces envolées en lisant donc le livre qui a inspiré la pièce et qui me fait passer des instants de lecture passionnants qui nourrissent la juriste littéraire que je suis.

  • « Lettres d’Orient » de Gustave Flaubert…

    « Lettres d’Orient » de Gustave Flaubert…

    Alors là, si vous souhaitez avoir une autre vision de Gustave Flaubert, ce livre est pour vous !
    Si jusque là il vous ennuyait à mourir, il va aiguiser votre intérêt…

    Nous sommes bien loin de ses romans les plus connus « Madame Bovary », « Salammbô » ou « L’Education sentimentale » classiquement étudiés et réétudiés pendant nos études…

    Ces lettres nous révèlent une intimité peu connue de l’écrivain, une écriture sans fard, beaucoup moins lisse, plus « brute de décoffrage » parce que dénuée de tous tabous.
    On peut dès lors comprendre qu’elles soient restées longtemps confidentielles…

    Au-delà du mythe, le portrait d’un homme.

    Livre lu dans le cadre du Reading Classics Challenge 2018 du mois d’octobre.

    Note de l’éditeur (Macha Publishing) :

    « Gustave Flaubert a 28 ans lorsqu’il part pour un long voyage en Orient, en compagnie de son ami Maxime Du Camp, écrivain et photographe. Tout au long de son aventure, qui le mènera en Egypte puis à Jérusalem, en Syrie et en Grèce, il entretient une correspondance suivie avec Louis Bouilhet, écrivain et ami. Longtemps restées confidentielles, ces lettres nous révèlent la face intime du célèbre auteur de Madame Bovary et nous dévoilent notamment sa bisexualité.
    Au fil des échanges, le grand écrivain apparait sans fard, parlant sans détour de ses expériences charnelles et de ses amours. D’une étroite et instinctive imbrication entre l’intimité brute et la pensée intellectualisée naissent la richesse de ces textes et un portrait complexe d’un homme. Au-delà du mythe. »

  • « Histoire d’un voyage de six semaines  » de Mary Shelley et Percy Bysshe Shelley…

    « Histoire d’un voyage de six semaines  » de Mary Shelley et Percy Bysshe Shelley…

    Refusant de lire deux fois le même livre, il a fallu que je réétudie la bibliographie de Mary Shelley et je suis tombée sur ce titre qui a forcément titillé la voyageuse que je suis.
    Et j’ai bien fait parce que je me suis régalée à la lecture !
    Traduit pour la première fois, il s’est révélé être une petite pépite comme je les aime.

    J’ai ainsi pu me faire une autre vision de l’écrivain si connue pour son roman « Frankenstein« .
    En effet, lorsque j’ai lu ce dernier il y a bien longtemps désormais, l’histoire était telle qu’elle avait primé sur le fond et avait effacé de ma mémoire tout le reste.
    Dans ce récit de voyage, j’ai pu ressentir tout le souffle romanesque, toute la poésie servie par la SUBLIME plume de Mary Shelley.

    J’aurais juste aimé qu’il comporte plus de pages tellement j’ai apprécié non seulement l’écriture donc mais encore les détails d’une époque relevés avec précision et intérêt.

    Belle lecture à tous !

    Livre lu dans le cadre du Reading Classics Challenge 2018 du mois d’octobre.

    Note de l’éditeur (Textuelles) :

    « Le 28 juillet 1814, alors qu’il est déjà marié et père d’un enfant, Percy Bysshe Shelley s’enfuit sur le Continent avec la toute jeune Mary Godwin. Dans un étonnant périple de six semaines, à pied, à dos d’âne, en voiture ou en canoë, ils vont traverser une France dévastée par les guerres révolutionnaires avant de gagner la Suisse puis de suivre le cours enchanté du Rhin en Allemagne et en Hollande. Deux ans plus tard, les voici repartis vers la Suisse, à Genève, où Byron les rejoint bientôt pour un été qui appartient à la mythologie littéraire comme celui où la future Mary Shelley conçut l’idée de Frankenstein. Sur les pas de Rousseau ou en excursion sur la Mer de Glace, les jeunes gens découvrent des lieux émouvants ou sublimes qui laisseront une empreinte durable sur leur œuvre littéraire. Écrit à deux mains, Histoire d’un voyage de six semaines, publié à l’automne 1817, contient leurs impressions de ces deux voyages ainsi que l’un des plus grands poèmes de Percy Shelley, « Mont Blanc ». Entre fragmentation et unité, réalité et invention, cette œuvre profondément romantique, traduite pour la première fois intégralement en français, fait du récit de voyage une véritable composition poétique. »

  • « A malin, malin et demi » de Richard Russo…

    « A malin, malin et demi » de Richard Russo…

    Une immersion pendant 48h dans la Middle Class de North Bath (ville imaginaire du New Jersey) qui se meurt…

    Des personnages auxquels on finit par s’attacher si et seulement si on ne commet pas l’erreur d’abandonner trop vite la lecture (j’ai bien fait de m’accrocher… j’avoue que sans lecture commune avec Manon, c’est sans doute ce qu’il se serait passé); une vision déjantée, ironique, cynique, humoristique, sociale, sociétale des Etats-Unis et des rapports humains par une des plus grandes plumes américaines…

    Voici ce que nous propose Richard Russo.

    L’univers de l’écrivain se mérite.
    Personnellement, au final, il m’a donné envie d’aller plus loin et de découvrir d’autres oeuvres de lui. Parce que cela fait du bien de sortir d’un certain confort littéraire…

    J’ai lu « A malin, malin et demi » dans le cadre de la lecture commune du mois d’octobre du PicaboRiverBookClub .

    Note de l’éditeur (10/18) :

    « North Bath, ancienne cité industrielle du New Jersey mal remise de la crise, continue de dépérir. Cette ville, Douglas Raymer ne l’a jamais quittée. Dégarni, enclin à l’embonpoint, il est veuf d’une femme qui s’apprêtait à le quitter. Pour qui? Voilà une question qui torture ce policier à l’uniforme mal taillé. Avec  Sully, vieux loup de mer septuagénaire qui noie son diagnostic fatal dans l’alcool et la cigarette, ils sont les deux piliers branlants de cette ville bâtie de travers. Mais en quarante-huit heures, plus rien ne sera comme avant : un mur de l’usine s’effondre, les serpents envahissent les rues, les morts s’accumulent et entre catastrophes et révélations, tous les habitants de North Bath sont pris dans une sacrée tempête. »

    Même si c’est la « suite », vous n’êtes pas obligés d’avoir lu « Un homme presque parfait » avant…

  • « Et boire ma vie jusqu’à l’oubli » de Cathy Galliègue…

    « Et boire ma vie jusqu’à l’oubli » de Cathy Galliègue…

    Après « La nuit, je mens » dont je vous avais parlé, le nouveau roman de Cathy Galliègue est paru la semaine dernière aux Editions Emmanuelle Collas.

    « Et boire ma vie jusqu’à l’oubli« .
    Titre ô combien magnifique et qui résume à lui seul les sujets abordés et la puissance de l’écriture qui s’en dégage.

    Betty boit comme Cathy écrit comme le bibliophile lit…

    « J’ai encore cédé à ce doux abandon »

    L’auteur est une révélation dans ma vie de lectrice. Je la suis depuis ses débuts et il y a ce truc entre ses lignes qui fait que.

    On retrouve ici le style « Galliègue » : les mots choisis avec précision, les phrases percutantes… ce que j’ai déjà appelé la « moëlle » de la Littérature la concernant.
    Je parle de style oui. Parce que tout comme son amie imaginaire  Françoise Sagan qui en avait , elle en est sacrément pourvue elle aussi !
    Cathy, c’est la nécessité, l’urgence d’écrire, coûte que coûte.  Un remède dont elle ne peut se passer. Une plume décomplexée.

    Comme ses précédents manuscrits je l’ai lu d’un coup, sans aucune pause, en oubliant les ronrons de nos poilus et mon thé devenu froid par la force des choses.
    C’est un texte qui, par sa maîtrise, vous happe et ne vous laisse aucun répit.
    J’ai pris des notes. Beaucoup.
    De ses bleus à l’âme à elle, de maux familiaux personnels elle nous offre une histoire poignante. Point de fioritures. Jamais. Le sujet principal est certes intemporel, universel mais elle le marque de sa petite musique si juste qu’on a l’impression qu’il n’a jamais été traité. Il en devient unique, indélébile.

    Il est compliqué de se « défaire » d’un livre de Cathy. Vous ne parvenez pas à les oublier. Ils vous habitent pendant longtemps, et ceux que vous prenez ensuite dans votre PAL peuvent manquer d’éclat.

    Cet écrivain, c’est comme toutes les addictions : il est très difficile de s’en passer…

    A bons entendeurs.

    Note de l’éditeur (Emmanuelle Collas) :

    « Betty s’efforce de vivre mais, à la nuit tombée, elle se cache et boit pour oublier la mort de son mari, Simon, et pour se souvenir de sa mère. Elle s’abrutit et s’effondre. Dans sa quête de la vérité, les images reviennent peu à peu. Des clichés tendres de l’enfance, une mère trop belle pour être vraie, des souliers rouges… et cette question lancinante : « Elle est où, maman ? » Cathy Galliègue aborde dans Et boire ma vie jusqu’à l’oubli un sujet tabou, celui de l’alcoolisme féminin, et nous offre un roman sans filtre sur la mémoire et le deuil, un diamant brut plein d’humanité et d’espoir. Après une carrière dans l’industrie pharmaceutique en France, elle est partie vivre en Guyane, où elle a animé pendant un saison une émission quotidienne littéraire sur la chaîne Guyane1ère et où elle se consacre désormais à l’écriture. Son premier roman, La nuit, je mens (Albin Michel, 2017), a remporté un succès d’estime, il est sélectionné pour le Prix Senghor 2018. Et boire ma vie jusqu’à l’oubli est son deuxième roman. »

  • « Au premier matin du monde » de la Fondation Iris et Stéphanie Ledoux…

    « Au premier matin du monde » de la Fondation Iris et Stéphanie Ledoux…

    Ce livre est d’une beauté absolue.

    Non seulement dans son contenu (photographies, textes, carnet de voyage de Stéphanie Ledoux…) mais encore dans la cause qu’il représente et défend (« les profits réalisés par la Fondation Iris en tant que coéditeur de ce livre seront intégralement reversés à des associations agissant contre la pollution des océans par les déchets plastiques. »).

    Sur les traces d’Alfred Wallace, c’est un témoignage autant scientifique, naturaliste, esthétique et artistique que « militant ».

    Des pages qui vous rappellent si besoin en est que notre planète Terre est merveilleusement belle et qu’il faut la préserver à tout prix…

    Je recommande vivement !

    Je me suis déjà plongée dedans parce que je l’avais pré-commandé. 😉
    Il paraît aujourd’hui.

    Editions Hozhoni

  • « Désert solitaire » d’Edward Abbey…

    « Désert solitaire » d’Edward Abbey…

    Une lecture comme un carnet de voyage, sans photographie ni dessin mais avec une telle science des détails que vous aurez l’impression de connaître le lieu même si vous n’en avez jamais foulé la terre.

    Edward Abbey propose à son lecteur une plongée dans la « wild literature » (littérature sauvage), le « nature writing » comme savent si bien faire les américains.

    Ce livre, culte depuis 50 ans, se veut être une élégie « militante ».
    L’auteur évoque la nature et les peuples sacrifiés sur l’autel de la bêtise humaine, qui semble incontrôlable malheureusement.
    Il nous interroge sur nos comportements.
    C’est un véritable plaidoyer, tristement actuel.

    Faites comme moi, prenez votre temps pour le lire.
    Ce type de littérature se laisse infuser comme il se doit.
    Et peut-être qu’elle permettra à celles et ceux non encore sensibilisés au sujet (parce que oui, il y en a encore) de réfléchir un peu plus à certains de leurs actes ou de leur non action…

    J’ai lu « Désert solitaire » dans le cadre de la lecture commune du mois de septembre du PicaboRiverBookClub .
    Je rends ma copie avec quelques petites heures de retard…

    Note de l’éditeur (Gallmeister) :

    « Peu de livres ont autant déchaîné les passions que celui que vous tenez entre les mains. Publié pour la première fois en 1968, Désert solitaire est en effet de ces rares livres dont on peut affirmer sans exagérer qu’il “changeait les vies” comme l’écrit Doug Peacock. À la fin des années 1950, Edward Abbey travaille deux saisons comme ranger dans le parc national des Arches, en plein cœur du désert de l’Utah. Lorsqu’il y retourne, une dizaine d’années plus tard, il constate avec effroi que le progrès est aussi passé par là. Cette aventure forme la base d’un récit envoûtant, véritable chant d’amour à la sauvagerie du monde, mais aussi formidable coup de colère du légendaire auteur du Gang de la clef à molette. »

    « Les choses excellentes sont aussi difficiles
    qu’elles doivent l’être. »

    « Les hommes viennent et s’en vont, les villes naissent, prospèrent et meurent… »

    « Je trouve que le plaisir que j’ai à contempler le monde naturel est plus grand s’il n’y a pas trop d’autres personnes que le contemplent avec moi, en même temps que moi. »

    « L’équilibre : voilà le secret. Extrémisme modoré.
    Le meilleur des deux mondes. »

    « Lorsque je reviendrai, serat-il le même qu’aujourd’hui ?
    Serai-je le même ?
    Tout sera-t-il un jour de nouveau à peu près le même ?
    Si je reviens. »